J'essaie d'exciter mon miroir.
Je m'y exhibe et je m'y examine.
De mes yeux, je scrute le moindre recoin de ma peau. C'est comme si je regardais mon corps pour la première fois. Mes mains glissent le long des courbes et des creux.
Je me découvre, je ne me suis jamais vue.
Et mon corps est aussi neuf que mon regard.
Je m'appartiens pleinement, je suis au monde.
Je me vois et j'aime tout ce que je vois.
De mes cheveux superbes à mes fesses un peu molles.
Tout est entier, et je ne m'arrête même pas sur les cicatrices. Elles sont là elles existent. Evidemment.
Mais la trace de ce qui m'a heurtée ne blesse pas mon regard.
