Chapitre 20 : Ombre et Lumière

Începe de la început
                                    

-Vous pouvez nous laisser.

Le Spirit me jeta un coup d’œil inquiet.

-Vous êtes certain, monsieur Velvet ? Parce que...

-Sortez.

Nous nous retrouvâmes seuls, dans une flaque de lumière glauque. Je le fixais, en train d'ordonner ses ustensiles. Scalpels, pinces, fléchettes attaquant les nerfs, couteaux plus ou moins émoussés... Il avait un désagréable attirail de torture devant lui.

-Qu'est-ce que tu veux ? Demandai-je.

-Mon fils.

-Pour que tu l'assassines, à l'instar de Darius ? Pour laisser tes activités de trafiquant en sécurité ?

Il m'adressa un regard dédaigneux.

-Crois-tu tout ce que dit ma perfide de femme ? Je n'ai jamais eu l'intention de tuer mon fils. Il était uniquement un appât pour atteindre sa mère.

Velvet tira une seringue, à laquelle il adapta une aiguille. Aïe. Je n'aimais pas ça.

-Tes paroles ne me confirment rien. Je ne te dirai pas où se trouve Viktor.

-Tu es la menace, Alix. Si tu touches à Diaz, je perdrai une grosse partie de mes bénéfices. Dis-moi où se trouve mon fils, et je réglerai les choses rapidement. Sinon... Hé bien, je ne suis pas devenu un trafiquant sans m’être sali les mains à un moment donné.

Je redressai la tête, le toisant malgré le désastre à venir. Il saisit un flacon à l'allure menaçante.

-Je ne te dirai rien, Ronny. Fais ce que tu veux : tu ne retrouveras jamais Viktor.

-Il pourrait avoir une fantastique carrière à mes coté, Alix, siffla-t-il en aspirant un liquide verdâtre dans la seringue. Avec sa capacité à lire dans les pensées, il pourrait devenir immensément puissant !

Penchée en avant, je lui souris froidement.

-Tu n'obtiendras rien de moi.

Il reposa le flacon désormais vide. Les mâchoires serrées, je me préparais. La torture n'était pas mon fort, mais je savais encaisser. J'étais devenue une Spirit en étant un cobaye. Rien ne pouvait être plus douloureux que ces sanglantes semaines de mon passé. Néanmoins, cette perspective ne m'enchantait pas. Surtout si elle s'achevait pas une exécution en bonne et due forme.

Ronny s'approcha de moi, sa seringue pleine à la main, lorsque je vis une silhouette sortir des ombres dans son dos. Les yeux écarquillés, j'eus la fugace vision d'un masque blanc... Juste avant que Velvet n'hurle de douleur, la main clouée à la table par un poignard militaire. Une main gantée de noir le bâillonna, une autre posa un dispositif minuscule sur son front. Les cris cessèrent aussitôt, Ronny s'affaissa telle une poupée de chiffon. L'homme au masque ne chercha pas à le retenir. Il s'écroula, le poignard toujours planté dans la main.

-Tu as fais comment pour me retrouver, cette fois-ci ? Fis-je avec un soupir. Hein, Koll ?

L'agent secret pencha la tête de coté, sa carrure emplissant toute la flaque de lumière dans laquelle nous nous tenions. Cela le faisait paraître plus grand, tiens. Enfin, j'étais contente qu'il soit là, parce que...

Koll posa les mains de part et d'autre de mon dossier, me bloquant entre ses bras, son masque inexpressif à quelques centimètres de mon visage. Je fronçais les sourcils.

-Quoi ? Un problème ?

Pour toute réponse, il tira un couteau laser de son dos. Les liens sautèrent sans soucis. J'arrachai aussitôt la pastille inhibitrice de sous mon menton, avec un soupir de soulagement. Il posa un doigt en travers de son masque, là où ses lèvres auraient dû se trouver.

2. Un Agent en Tenue CollanteUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum