Chapitre 1 ~Charlotte~

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Corrigé

Je me réveillai lorsque mon estomac cria famine. Même dans l'obscurité de la nuit, je pouvais voir remarquablement bien. Normalement, j'étais presque aveugle sans mes lunettes, mais cela ne semblait pas me dérouter. Je tournai la tête et je regardai ma meilleure amie, Karla. Une partie de moi voulait la réveiller et lui dire que j'avais faim. Même si elle et moi étions amies depuis la préscolaire, il me semblait toujours étrange de me promener dans la cuisine de ses parents sans elle. Ne vous méprenez pas, j'aimais M. et Mme. Steel, mais fouiller dans leur réfrigérateur pour une collation à minuit semblait un peu intrusif, surtout pour moi.

Après quelques secondes à me débattre sur quoi faire, je sautai finalement hors du lit avec la ferme intention d'aller seule en bas. Karla avait un léger sourire sur son visage, et je n'avais pas eu le cœur de la réveiller de ce qui devait être un bon rêve. Je marchai à la pointe des pieds dans le couloir, sans faire de bruit. Même s'il était délicat et craquait à chaque pas que je faisais, j'arrivai dans la cuisine sans même avoir réveillé le chien.

Un sourire plutôt contenu s'était formé sur mon visage lorsque j'ouvris la porte du réfrigérateur. Mon estomac grogna avec approbation. J'arrivai à saisir le lait, et commençai à chercher les biscuits dans l'armoire lorsque je fus paralysée par sa profonde voix rauque.

"Personne ne t'a jamais dit que tu ne devrais pas manger après huit heures?"

Je levai les yeux vers Christian et souris diablement. "Que puis-je dire? Je suis un peu rebelle."

Je fus surprise par ma droiture. Normalement, j'étais timide. De plus, Christian Steel, le frère aîné de Karla, ne m'avait jamais payé beaucoup d'attention. Il me voyait, mais jamais il ne me parlait. Il était le joueur le plus confirmé de Bridgewalk, et il n'avait jamais socialisé avec des personnes plus jeunes que lui, en dehors de sa sœur et ses cousins. Je fus donc étonnée qu'il était en train de me parler. Habituellement, il se contentait de marcher sans regarder dans ma direction.

Cette nuit devint beaucoup plus intéressante. Peut-être qu'il m'avait remarqué parce que je ne portais pas mes lunettes. Pourquoi n'avais-je pas besoin de mes lunettes?

Ma pensée s'éloigna quand sa voix revint, "Quelle genre de rebelle?". Il fit un lent pas vers moi. "Une coquine?"

Le regard dans ses yeux me fit perdre mon souffle. Il me voulait. Christian Steel, vraiment, et honnêtement, me voulait.

"Peut-être", lui répondis-je dans un chuchotement.

Je marchai vers lui. Mes mains attrapèrent le col de son chandail, et mon cœur battait la chamade. Christian Steel me voulait et bientôt j'allais l'avoir. Chaque fille à Bridgewalk serait jalouse de moi, parce qu'il n'était pas là pour simplement prendre ma virginité, nous allions être un couple. Il allait m'aimer, et j'allais l'aimer.

Comme tout le monde dans Bridgewalk, je savais que Christian n'était pas un gars qui volait l'innocence d'une jeune fille. Oui, il couchait avec beaucoup de filles, mais c'était toujours des filles expérimentées. Il ne prendrait jamais l'innocence d'une jeune fille, peu importe combien cela lui coûte. Tout le monde savait que lui, il était un joueur avec une morale.

"Je te veux Charlotte, et ce soir, je vais t'avoir."

C'est à ce moment-là que je sus que nous allons être ensemble longtemps.

Après ce soir, je vais sortir avec le garçon le plus sexy de la terre.

Connue pour mes notes élevées, j'allais devenir la seule personne à ne pas être en couple. C'était un rêve devenu réalité. Après des années à aimer Christian, il allait enfin être à moi!

Il tira mon corps contre le sien. Sans plus tarder, ses lèvres s'écrasèrent sur les miennes avec une urgence primitive. Mes mains atteignirent sa tête et j'attrapai ses cheveux bruns. Ses cheveux n'étaient pas trop longs, ni trop courts. Ils étaient juste assez longs pour faire courir mes doigts à travers, mais assez court pour être à la mode.

"Oh, Christian", gémis-je contre ses lèvres.

Il me tint serré contre lui. Il décolla ses lèvres des miennes, se baissa et s'agrippa à mes cuisses inférieures, la partie qui n'était pas couverte par mes boxeurs roses. Rapidement, il me leva en l'air, puis me plaça sur le comptoir de la cuisine.
Il écarta mes jambes ouvertes et se positionna entre elles. Je pouvais sentir son excitation appuyant contre ma cuisse intérieure même si les tissus de nos vêtements étaient là. Cela me fit un peu peur. Ses lèvres sont revenues sur les miennes, mais cette fois, avec une sauvagerie que je n'arrivais pas à exprimer.

Sa langue envahit ma bouche avec impatience, et le goût citronné enveloppait mes sens. Je sentais que je pouvais fondre. Mes entrailles explosaient, une sensation que je n'avais jamais pensé possible. Comme ses mains parcouraient mon corps, je sentis comme si j'étais frappée de picotements agréables. Sa main droite glissa le long de mon bras, puis remonta avant d'empoigner mon sein.

J'ouvris la bouche, et il gémit.

"Charlie, tu es tellement belle", dit-il entre deux baisers.

C'était comme si quelqu'un laissa des papillons se perdre dans mon estomac, et mon cœur battait à l'intérieur de moi. J'étais sûr qu'il allait éclater de ma poitrine à tout moment. Après toutes ces années, il me voulait.

"Oh, Christian, c'est comme un rêve!"

Ses lèvres pressées contre la peau tendre de mon cou provoqua une chaleur qui se répandit à travers mon corps. "C'est parce que c'est un rêve, Charlie."

Je me figeai. Quoi?

Il continua à m'embrasser comme si de rien n'étais. Mais alors, il s'éloigna de moi et baissa les yeux avec un sourire diabolique. C'était tellement étranger sur son visage. Christian portait normalement un sourire espiègle comme s'il savait des secrets que nul autre ne savait. C'était son sourire de la marque. Mais ce n'était pas ça. C'était mal, malveillant.

Ce n'était pas Christian.

"Il s'agit simplement d'un rêve, pauvre idiote". Il rit. "As-tu réellement cru que je perdrais mon temps avec toi dans la vie réelle? Regarde-toi".

Il me regarda de haut en bas avec dégoût. "Tu es une intello. Une nerd. La seule chose dont tu es capable de faire c'est les devoirs des autres".

Son rire s'amplifia, plus fort, plus fort, jusqu'à ce que finalement je me réveillai avec un soupir bruyant.

Et puis mon estomac grogna.

Paraître Différent, Mais Tellement Proche (en correction)Where stories live. Discover now