Découvertes

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Je marchais depuis un moment, maintenant. Emma était partie depuis un moment, ayant apparemment une piste pour sa supposée enquête. Oui, « supposée », car je suis convaincue qu’elle nous ment. Depuis notre arrivée, il se passe des trucs bizarres. Les habitants sont à cran, et beaucoup me fixent avec inquiétude, espoir, ou méfiance, lorsque je passe devant eux, et je ne sais même pas pourquoi. Je me rendis alors compte que j’étais un peu sorti de la ville, et une drôle de ligne traversait désormais la route, comme une limite à ne pas franchir. Même si sans doute rien n’allait se passer, je décidais de la franchir, rien que parce que j’ai du temps à perdre. Alors que j’allais pose un pied de l’autre côté de la ligne, un cri me parvint. Ça venait de droite. Sans vraiment réfléchir, je me mis à courir en direction du cri, et des bruits d’épées qui s’entrechoquent me parvinrent bien vite. Wow, des épées ? Ah, ça devait être une reproduction d’un combat médiéval, ou un truc du genre. Le pas désormais tranquille, je rejoignis enfin le lieu du combat… et tombais sur un David assez amoché, agenouillé au sol, complètement essoufflé. Mais il n’y avait personne d’autre, et aucune trace d’une épée quelconque. J’avais donc tout imaginé ? Je courus vers lui, et il leva un visage étonné sur moi.

-       Aryane ? Mais, est-ce que tu as vu…

-       Non, je viens d’arriver, le coupais-je. Tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu es dans cet état ? Tu n’es pas blessé, au moins ?

Il se mit à rire, toussant un peu, et me rassurant sur son état, disant qu’il était seulement épuisé. Je vis alors la voiture d’Emma se stopper plus loin, et elle et Crochet coururent à notre rencontre.

-       Aryane ? S’étonna Emma. Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

-       Et bien, je marchais dans la forêt lorsque j’ai entendu David crier. J’ai couru jusqu’ici et l’a trouvé dans cet état, expliquais-je.

-       Très bien, on s’en charge, rentre en ville maintenant, ordonna-t-elle.

Voyant qu’il ne servait à rien de riposter quand elle avait un ton comme celui-ci, je lui obéis. Après ce qui me parut un moment interminable, j’atteignis enfin la ville. Comme Henry faisait une visite guidée avec le maire, je décidais d’aller voir Félix.

-       Hey, Ary ! Me salua-t-il en venant à ma rencontre. Où étais-tu passée ? Tu es devenue une Fille Perdue ? se moqua-t-il ensuite.

-       Les garçons, je vous présente un nouveau membre de notre petite communauté, la première Fille Perdue de Neverland, Aryane ! s’exclama Peter.

J’affrontais tous les regards en défiant silencieusement quiconque d’émettre une objection.

Je sentis qu’on me secouait l’épaule, et levais les yeux sur Félix.

-       Ary, tu vas bien ? s’inquiéta-t-il.

-       Tout baigne, seulement un vertige, le rassurais-je.

-       Tu en as souvent, ces temps-ci, me fit-il remarquer.

Et c’était vrai. Lorsque quelqu’un me parlait, ou que je touchais un objet quelconque, parfois, un souvenir refaisait surface. Sauf que je n’arrivais toujours pas à faire le lien entre eux.

-       Ça ira, ça arrive de temps en temps, répliquais-je. Alors, que veux-tu faire ?

Il haussa les épaules, n’ayant pas plus d’idées que moi, et la voiture d’Emma passa alors en trombe près de nous. Ils semblaient préoccupés, et très pressés. Je lançais un regard plein de sous-entendus à Félix et, avant qu’il ne puisse réagir, je me mis à courir après la voiture, qui s’était garée devant chez moi. Ah, oui, je m’étais réinstallée chez David et Mary Margaret, aussi, question d’avoir accès à ce qui était « mes » affaires, apparemment. Les trois entrèrent sans même me voir, et je grimpais à la fenêtre pour les espionner.

La Fille Perdue de WonderlandWhere stories live. Discover now