⁺⊹ ‧₊ Altaïr courait, pour épancher sa peine,
Il souhaitait, au plus profond de lui-même, quitter cette haine.
Fuir cette réalité qui l'accablait,
Pour peut-être enfin apaiser son âme tourmentée ,∙˚✧
...
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« Difficile est la route des âmes tourmentées. »── Le long des champs verdoyants de Provence, les cigales chantaient gaiement.
On pouvait apercevoir une vue presque irréelle des plateaux alentours, au sommet du Garlaban. Une vue envoûtante, une douce odeur lavandée, un bruit presque chantant des cigales estivales.
Quelle douce journée d'été.
On pouvait d'ailleurs voir se déplacer un petit corps d'enfant entre les grands pins parasols. Altaïr, un petit chapeau de paille sur la tête, marchait sur le chemin caillouteux. Les ourlets de son pantalon de toile s'accrochant quelquefois à de petites plantes épineuses, le jeune garçon poursuivait sa route, l'habit remonté aux genoux.
La route était sinueuse, mettant ainsi à l'épreuve les petits chaussons de ce dernier. Le visage un peu grimaçant, Altaïr poursuivait silencieusement son périple. Du haut de sa décennie encore fraîche, le petit garçon un brin naïf, était pourtant empreint d'une maturité impressionnante.
Le regard froid, impénétrable, il avançait.
C'est alors que ses pas se décidèrent à déboucher sur une fine rivière. Ce fin flux minéral, de la taille des petites mains fines et pâles du jeune Altaïr, circulait lentement le long de petites pierres, se percutant quelquefois à certains obstacle, à l'origine de soudaines éclaboussures qui humidifiaient les vêtements du jeune garçon.
Quelle belle journée pour se reposer gaiement.
Pourtant, Altaïr ne s'amusait pas. Il progressait le long de son chemin minéral, le regard tourné vers le sommet.
