Quand Osamu ne sait plus mesurer sa force et qu'Hanaé ignore comment faire du skateboard.
« J'ai peut-être mauvais goût mais, au moins, je te fais rire.
- Ne te méprends pas. C'est pas que t'es drôle, c'est juste moi qui rigole ».
[ ʜᴀɪᴋʏᴜᴜ ᴜᴀ ғᴀɴғɪ...
« Hanaéééé, dépêche toi ! On va arriver en retard !!
- On est déjà en retard !
- Oui mais là si ça continue, quand on arrivera le deuxième set sera déjà terminé se lamenta le cadet Ishikawa. Je veux voir Osamu et Atsumu jouer moi !! »
La jeune fille ne répondit point, se contentant de pousser la lourde porte du gymnase dans lequel ses meilleurs amis disputaient un énième match. Elle tint le battant à son frère avant de se diriger tranquillement dans les gradins tandis que ce dernier trottinait à moitié devant elle, impatient de voir le jeu de ceux qu'il admirait tant.
Une fois dans les tribunes, ses yeux dansèrent de spectateur en spectateur, cherchant la silhouette de celui qui avait accepté de venir voir cette rencontre de volley avec elle. Hiro, quant à lui, s'assit au premier rang sans se poser de question, parfaitement absorbé par le match dont il avait raté le début. Un sourire attendri se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle vit l'expression à la fois concentrée et émerveillé de son petit frère. Ce dernier vouait une admiration sans faille à ses deux meilleurs amis depuis qu'il les avait vu jouer pour la première fois, il y avait bien longtemps de cela.
« Ça t'est déjà arrivé d'être à l'heure questionna une voix qui ne lui était désormais plus étrangère, à moitié sérieuse ».
Les iris outremer d'Hanaé rencontrèrent le regard ocre de son interlocuteur. Un rictus goguenard décorait son visage, étirant d'une risette ses lippes et illuminant d'une lueur pétillante ses pupilles.
« À ton avis lui répondit-elle, faussement vexée ».
Il ne répliqua rien, contemplant seulement le faciès de celle qui était arrivée dans sa vie tel un ouragan, son incapacité à freiner sur un skateboard lui causant quelques bleus au passage.
« T'es venu seul ?
- Ouais, Kenma avait une compétition importante pour un jeu vidéo dont j'ai déjà oublié le nom et ce petit con de Daishou est actuellement en train de draguer – ou, du moins, d'essayer parce que le connaissant, avec ses manières et sa face de vipère c'est sûrement pas gagné ».
Hanaé gloussa avant de se concentrer sur le match des jumeaux, ses pupilles bleu marines ne lâchant à aucun moment du regard la balle de volley que les joueurs s'évertuaient à renvoyer. Son absence de connaissance concernant les règles de ce sport ne l'empêcha pas une seule seconde d'encourager l'équipe du lycée, de se réjouir à chaque petit point marqué et de rouspéter dès que le camp adverse obtint un point.
Les scores furent assez serrés mais l'affrontement se solda par une victoire qui arracha une exclamation de joie à Hanaé.
« Ose me dire que ça (elle fit un petit mouvement de tête en avant), voir ce match ne t'a pas donné envie de jouer déclara-t-elle tout en applaudissant l'équipe et ses amis d'enfance, la lueur sérieuse de son regard contrastant avec le sourire chaleureux qui décorait son visage ».
Kuroo ne répondit rien, frappant doucement dans ses mains, songeur. Lorsque la jeune fille lui avait proposé par message de l'accompagner voir ce match, le lycéen s'était bien douté que cette anodine proposition ne l'était pas tant que ça, ayant sûrement pour but de le remotiver à jouer.
L'adolescent savait pertinemment que la raison qui l'empêchait de se remettre au volley était puérile et enfantine. Kenma se fichait du club dont son autoproclamé meilleur ami faisait parti. Cette histoire de pierre-feuille-ciseaux n'était, au départ, qu'une simple blague, un stupide délire. En réalité, il avait peur.
Peur d'avoir régressé. Peur que ces deux longues années sans volley – il ne prenait pas en compte les quelques passes échangées par-ci par-là, à la volée – lui aient fait perdre ce très bon niveau qu'il avait obtenu à la sueur de son front. Peur d'échouer là où, quelques années plus tôt, il réussissait.
Un soupir s'échappa de ses lèvres avant qu'un sourire sincère et chaleureux ne vienne peindre ses lippes rosées.
« On t'a déjà dit que tu étais une tête de mule ?
- Assez souvent, oui. Mais faut bien quelqu'un pour te pousser hors de ta zone de confort.
- Tu veux me voir souffrir avoue...
- Seulement t'encourager. Mais c'est un secret ! »
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Hey hey hey !!
Ce chapitre sort un peu en retard (je suis en vacances et je n'ai pas prêté attention à l'heure) mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais ahah.
J'espère qu'il vous aura plu, qu'en avez-vous pensé ?
J'ai aussi remarqué que TPE a dépassé les 200 lectures et même si cela peut paraître dérisoire pour certains, je ne peux m'empêcher de trouver cela incroyable ! Merci pour vos votes, vos commentaires, je suis ravie de voir que vous appréciez ce duo de boulets qu'est celui d'Hanaé et Kuroo.
