SAUVAGES | En pause jusqu'au 6 octobre 2024

𝟷𝟽 - 𝙼𝚊𝚞𝚟𝚊𝚒𝚜 𝚙𝚕𝚊𝚌𝚎́𝚋𝚘

Titàn.

Qu'est-ce que je fous là bordel ?

Ouais, c'est bien le moment de me poser la question.

— Ooh ouiiii...

J'ai ralenti le tempo de mes coups de reins, pourtant Sierra ne s'est pas plainte de la baisse de régime. Remarquez, même que l'idée l'aurait frôlée par miracle, elle n'aurait rien osé dire, trop heureuse d'être celle que j'ai choisie à la vitesse de l'éclair en foutant les pieds ici y'a pas un quart d'heure, profitant de la pause de Tayla.

Con mais ni fou ni suicidaire !

Pas besoin d'ouvrir la bouche en plus. Un regard plus un mouvement du menton et elle se téléportait devant la porte de la chambre privée de la plus isolée au fond de long corridor ouest, à l'opposé du bureau de la cheffe. Bon petit soldat ! J'ai remarqué l'œillade noire que me lançait Kourtney, mais rien à foutre là mais elle ne paie rien pour attendre, qu'elle aille tortiller du cul ailleurs pour changer ! C'est déjà pas habituel que je me pointe ici pour ça, alors il ne faudrait pas qu'elle pense avoir mes préférences lorsque je dérape n'ayant pas d'autre solution sous le coude.

J'ai trop de trucs à gérer pour avoir du temps à perdre avec ses pleurnicheries à deux balles. Je ne lui ai jamais rien promis. Ni à elle, ni à toutes celles avec qui je danse le corps à corps. Encore moins à elle bordel ! J'ai expliqué une fois et même remis les pendules à l'heure une deuxième dans un moment de faiblesse, ce que je ne fais jamais. Si elle a envie de fantasmer dans son conte de fée imaginaire, à se dire qu'elle réussira où les précédentes ont échoué, à me harponner pour décrocher le titre qu'aucune nana n'aura jamais avec moi : régulière, femme, compagne ou autre appellation du genre, grand bien lui fasse. C'est pas ma came, ça ne le sera jamais. C'est gravé dans la roche ocre aussi sûr que je m'appelle Titàn Adamson et que trois et trois font six. Le, clan, rien que le clan. Je l'ai toujours su et les événements des dernières années n'ont fait que me conformer dans cette ligne de conduite.

— Hmmmmm...

Sierra geint son plaisir sans discontinuer, une main entre ses cuisses à peine écartées pour se caresser pendant que je la culbute mécaniquement par derrière. Mon corps est là en train de faire le boulot, mes pensées ailleurs. En appui sur ses avant-bras, le visage bien docilement enfoncé dans la couette, elle se relève et sa longue chevelure Cranberry suit le mouvement, venant fouetter mon front avant de chuter sur son postérieur menu offert à ma vue. Je le lui claque violemment y laissant l'empreinte rouge de mes phalanges. Elle halète sans discrétion alors que je lui avais ordonné de baisser le son au minimum. Putain si la patronne se pointe, elle va me couper les couilles à la tenaille, cette psychopathe !

Problème réglé, cela-dit.

C'est une des rares qui ne s'écrase pas devant moi, et la seule, sans compter ma mère, avec qui ne je me lance pas dans une guerre verbale sanglante quand elle me les brise ou dépasse les limites que j'impose à tous ici. Je la respecte trop et elle le sait. Elle en joue aussi, mais bon. Sa place au sein des Dark Evils Lion ainsi que la manière dont elle gère ses affaires -implicitement les nôtres-, lui file un petit passe-droit, je ne peux pas le nier. Même Naya finit toujours à un moment ou un autre par se prendre une fin de non-recevoir quand j'en ai ma claque d'être patient. Faut dire qu'elle monte souvent sur ces grands-chevaux et n'a pas la langue dans sa poche ni le tempérament posé d'une none.

Pas que j'ai moins d'affection ou de respect pour elle, mais notre lien est différent. Et qu'elle porte un insigne étoile ne m'empêche pas de vouloir la protéger. Chacun sa place et les poules seront bien gardées. Elle sait se défendre, elle a probablement plus de burnes que certains types à Canyon Lake, mais c'est mon amie en plus d'être un de mes lieutenants. Je ne suis pas autant misogyne que certains de mes frères, pourtant, ces derniers temps, avec nos némésis qui sont sortis de nulle part un matin comme s'ils venaient directement de l'Enfer, puis ce qu'ils nous ont montré être capables de faire, je ne peux pas prendre le risque de négliger quoi ou qui que ce soit. De perdre plus de frères. Ou sœur. Non !