Mon père

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Lorena : Enfin si, j'ai un père. Dans Trigun.

Kakyoin ne saisit pas.

Kakyoin : Je crains ne pas avoir la référence. Trigun est un animé non ?
Lorena : Oui. Un personnage est prêtre donc on l'appelle « Mon père ». C'était un peu une petite blague...

Lorena parlais de moins en moins fort.

Kakyoin : Excuse mon manque de culture. Ça aurais été très drôle si j'avait compris.
Lorena : Pas sûr...

L'homme pencha un peu sa tête sur le côté humblement, en guise d'haussement d'épaule.

Kakyoin : Après j'aime beaucoup les jeux vidéos.
Lorena : Ça se voit pas !
Kakyoin : Et pourtant... Tu y joues aussi ?
Lorena : Quelques fois.
Kakyoin : Il faudrait que je t'invite un jour chez moi alors.
Lorena : Oui, je pourrais rencontrer ta mère. Elle doit être vraiment très gentille pour que tu sois comme ça.
Kakyoin : Elle l'est, et elle t'aimerais beaucoup, c'est une certitude.
Lorena : J'aurais pu t'inviter chez moi mais c'est souvent Louann qui monopolise les consoles. On vit qu'à deux donc ça ne dérange pas beaucoup en temps normal.
Kakyoin : Comment faite vous ?
Lorena : Ma soeur « travail » à côté. Enfin même si des fois, j'ai l'impression qu'elle sort de l'argent de nulle part.
Kakyoin : Je vois. Vous avez l'air proche, ça fait vraiment plaisir à voir.
Lorena : Oui. Ça évite l'ennuie d'avoir une soeur. Si un jour j'ai des enfants, ils seront aux moins deux !
Kakyoin : Je suis fils unique donc je ne pense pas pouvoir comprendre ton ressenti. Personnellement si j'ai des enfants...

Le roux sembla réfléchir.

Kakyoin : ... Ce serait sûrement mieux qu'ils aient un frère ou une soeur oui. Comme ça, si il se retrouve comme moi, ils auront quelqu'un à qui parler.
Lorena : Tu n'as pas d'amis en dehors de l'école ?
Kakyoin : Si, un, qui me suis partout où je vais. Et je sais que je pourrais le garder toute ma vie.
Lorena : Je pourrais le rencontrer ?

Lorena se repris.

Lorena : Enfin... Si tu veux bien.

Kakyoin fut navré.

Kakyoin : C'est un peu délicat... Disons qu'il est très timide. Et si discret que tu aurais du mal à le voir.
Lorena : D'accord... Vous vous connaissez depuis longtemps ?
Kakyoin : Mon enfance. On as beaucoup de point commun.
Lorena : Comme ?
Kakyoin : Nous aimons tout deux le vert et nous sommes assez réservés comme j'ai pu déjà te le dire juste avant.
Lorena : Une sorte d'alter ego ?
Kakyoin : Exactement ! Tu n'aurais pas pu choisir meilleur terme !

Lorena se sentit fière d'avoir trouvé.

Kakyoin : Et toi, niveau relation sociale ?

Lorena bu de sa limonade pour retarder la question.

Lorena : Peu mieux faire on va dire.
Kakyoin : J'ai ouïe dire qu'il était soit trop évident de se faire des amis pour un étranger, soit trop complexe.
Lorena : Et bien ma soeur est sociable donc c'est elle l'étrangère à qui tout le monde parle. Vu qu'elle est là je passe à côté.

Kakyoin sentit non de la jalousie, mais de la peine dans l'expression de Lorena. Il osa poser sa main sur la sienne en signe de réconfort.

Kakyoin : Ça n'as pas dû être très facile d'être seule pendant un an.

Lorena rougit, la main chaude de l'homme la rassurait dans l'idée qu'elle n'était plus seule à présent.

Lorena : J'aimerais être comme toi. Tu es tout le temps reclus mais ça ne t'affecte pas.

Lorena se tut.

Kakyoin : Je n'ai pas beaucoup de mérite. J'ai simplement toujours le sentiment d'être incompris où que j'aille.

Un oiseau vînt se poser sur le petit muret de grillage en métal qui séparait la terrasse de la rue. L'oiseau était posé qu'à quelques centimètres de Lorena et Kakyoin. L'étudiant, en le voyant, lâcha la main de son amie. Il trouvait que l'oiseau le lui reprochait. Lorena fut un peu déçue mais tout de même satisfaite que Kakyoin est pris cette initiative.

Lorena : C'est marrant, j'ai toujours l'impression qu'un mur nous sépare.
Kakyoin : Comment ça ?
Lorena : Qu'on n'est pas sur la même échelle.

Kakyoin fronça les sourcils de façon perplexe.

Lorena : Rien qu'en s'appelant il y a un faussé. Tu m'appelles par mon prénom, et moi par ton nom de famille.
Kakyoin : C'est simplement parce que je suis japonais. Je ne pensais pas que ça t'embêtait.
Lorena : Mais tout le monde appel Jojo, Jotaro.
Kakyoin : C'est parce qu'il est étranger. Il n'as pas du bien inculqué les conventions japonaises puisqu'il a été principalement élevé par sa mère qui est américaine.
Lorena : Et moi ?
Kakyoin : Pareil. Quand on as dû te demander ton nom tu as dû répondre par ton prénom par réflexe occidentaux je suppose.

Les sourcils de Lorena, semblable à ceux du chanteur coréen D.O., étaient en accent circonflexe.

Kakyoin : Je n'ai vraiment pas l'habitude qu'on m'appelle par mon premier nom. Jojo le fait mais ça me gêne quand j'oublie. Puis je trouve mon prénom prétentieux.
Lorena : Il signifie quoi ?
Kakyoin : Droit, lumineux.

Lorena dit plus bas.

Lorena : Ça me rappel quelqu'un tiens... Qui n'as juste pas le mot « droit » dans son prénom mais qui se vante bien de sa lumière...

Kakyoin compris qu'elle parlait de sa soeur.

Kakyoin : Et toi ?
Lorena : Moi ? Il signifie laurier.
Kakyoin : La victoire... Ce doit être pour ça que tu es une première de la classe. Tu sais que baccalauréat vient partiellement du mot laurier ?
Lorena : Ooh, je ne savais pas. Ça me parait logique maintenant.
Kakyoin : Ta déesse préféré doit être Nikè du coup ?
Lorena : Hein ? Non, pourquoi ?

Lorena x Kakyoin - Jojo's bizarre advendure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant