Étudiant en mathématiques à la prestigieuse université de Columbia, John Anderson a tout pour réussir. Même si rares sont les personnes qui réussissent à être amis avec lui, il profite malgré tout des joies des fêtes universitaires, ainsi que du cal...
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Je me fais réveiller par trois coups bien frappés à ma porte, et un chant insupportable. Un chant d'anniversaire, provenant tout droit de la voix de John.
Nous sommes jeudi matin, jour de mon anniversaire, de mes dix-huit ans, de ma majorité, et de ma liberté. Bordel, j'ai enfin l'âge de faire tout ce que je veux ! Je ne suis plus dépendante de mes parents, ni de personne. Désormais, je suis ma propre détentrice, et ça fait un bien fou de le dire.
La porte s'ouvre peu de temps après sur mon ami de toujours. Son visage souriant illumine la pièce, et mon cœur surtout.
En plus, il a les mains bien chargées.
— Joyeux anniversaire !
Je me redresse dans mon lit, encore légèrement endormie malgré tout. John dépose toutes ses affaires sur mon bureau avant de venir me serrer dans ses bras. Il est déjà habillé, et parfumé de ce parfum dont je ne souviens jamais le nom. Je sais seulement que c'est devenu le sien pour moi, et que je l'adore.
Je le remercie tandis qu'il dépose un baiser sur mon front. Il place de lui même mes cheveux derrière mes oreilles, me faisant rougir.
Je suis nulle !
— Comment va la princesse aujourd'hui ?
— Bien. Un peu stressée.
Dans quelques heures, je vais devoir me présenter devant toute cette troupe de pom-poms girls et faire mes preuves. J'ai peur de tout foirer, d'oublier ma chorégraphie, ou de me faire rejeter le jour de mon anniversaire. Ce serait le pire cadeau que je puisse recevoir. Déjà que mes parents m'ont dit qu'ils ne pourraient pas venir me voir... Première fois qu'ils loupent mon anniversaire en dix-huit ans, ça doit être le début de la vie d'adulte.
John se lève rapidement pour attraper plusieurs choses sur mon bureau. Il revient s'asseoir en face de moi, avec sa bonne humeur légendaire.
— J'ai tout ce qu'il te faut pour affronter cette journée ! Deux pains aux raisins et un grand thé vert, pour commencer.
— Merci !
J'attrape le tout avec un grand sourire et croque un bout de mon pain aux raisins. Il me tend alors un paquet cadeau, qui me fait froncer des sourcils.
— C'est quoi ?
— C'est un cadeau. Autrement dit, une surprise. Ouvre.
Je dépose mon petit déjeuner sur la table de chevet, essuie mes doigts gras sur la couverture avant de prendre le paquet bleu nuit entre mes mains. Je tente de le secouer et le tâtonner pour savoir ce qui s'y cache, mais rien ne me vient.
Décidée à en découvrir son contenu, j'arrache le papier cadeau à la va-vite, sans prendre aucun soin. Et je découvre alors le cadeau de John...
