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J'avais complètement oublié cette histoire de dîner avec ses parents. Heureusement, Arthur ne s'est rendu compte de rien, il m'a  simplement appelé pour me dire qu'il passait me chercher. Je ne me suis jamais préparée aussi rapidement de ma vie, en cinq minutes j'étais apprêtée et grâce au maquillage, plus aucune traces de ces satanés cernes qui me mangeaient la moitié du visage. J'ai lancée à ma mère que je mangeais chez arthur, je ne sais pas si elle m'a écoutée, je ne pense pas qu'elle en ai grand chose à faire.

Les parents d'Arthur sont les personnes les plus barbantes que je connaisse, ils vivent dans cette luxueuse maison qui doit faire le triple de la mienne, et encore. Toujours propres sûr eux et tirés aux quatre épingles, le stéréotype même des bourgeois plein aux as qui n'ont pour seul conversation les nouvelles acquisitions au sein de leur entreprise et les prouesses de leurs enfants. Pour les Miller spécifiquement, le football.                                              L'ironie de la situation est qu'a ce moment même, cela fait une demi heure que Mme. Miller m'énumère les exploits de son fils et les grands projets qu'il a finalement achevés depuis qu'il est entré à UCLA il y a presque deux ans. Évidemment il n'a pas choisit cette université, mais étant bien conscient que seul le football pourrait lui réussir il n'a pas protesté. Cette femme est pathétique, elle me hais pour une raison qui reste inconnu mais elle ne manque pas de me le faire ressentir a chaque instant . Pathétique je disais.

- Et donc toi, Harper, tu restes à Santa-Monica une fois de plus cette année ?

Son sourire en coin me donne la gerbe.

- C'est le plan oui.

Je répond sèchement mais sans enlever ce sourire factice de mon visage. Je sais ce qui suit.

- Je croyais que ton grand rêve était New-York, quel dommage que tu n'ai pas été accepté tout de même. Sur ces paroles elle prend une nouvelle gorgée du vin le plus cher de sa cave.

Faite qu'elle s'étouffe avec.

- En réalité non, j'ai été acceptée. Et vous le savez. Je lui lança mon plus beau sourire forcée. Mais le coût de la vie sur place en plus de l'université est trop important pour mon budget, malgré la bourse que j'ai décroché.

Toc. Je suis peut être loin d'être riche mais j'ai travaillée très dur pour obtenir cette bourse n'oublie pas ça sorcière. Tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement il faut croire.

Entre Santa-Monica et Los Angeles il y a seulement une demi-heure de route, Arthur revient tout les Week-end. Cette pensée est censée me réjouir. Mais mon envie de partir pour New-York, de cette ville de merde et tout ce qui va avec est bien plus forte que celle de rester au près d'Arthur. Je suis consciente qu'il est tout ce que j'ai aujourd'hui, mais est-ce que j'ai encore bb désespérément besoins de lui ? J'en doute. J'aimerais prendre mon envole, être indépendante, être diplômée à New-York et travailler pour Vogue Magazine. Mais tout cela est bien trop loin de la réalité, ouais, je suis encore coincée ici avec ces même personnes en face de moi qui me file la gerbe avec leurs discours à la con.

Kathy me coupe dans mes pensées en répliquant.
- Rien de bien étonnant. Les lèvres pincés elle s'essuie les coins de la bouche du bout de sa serviette.
J'ai une soudaine envie de meurtre à coup de bouteille de vin.
- Maman ! intervient Arthur.
Elle lui jette un coup d'œil furtif puis baisse les yeux, fière d'elle.
- Ça va, soufflais-je en serrant la cuisse d'Arthur. Je vais y aller de toute façon.
Sûr-ce je me lève et sort de table, en remerciant M. Miller pour son hospitalité ainsi que son épouse.

Me livrer dans un combat avec cette femme ne rimerait à rien, elle obtiendrait uniquement ce qu'elle veut. Alors depuis plus d'un an je me force à me monter aimable quand tout ce que je veux faire c'est l'étrangler avec ses collier de perle qui coûte mon loyer, ou fuir. Ce soir une fois de plus, je choisi la deuxième option.
Arthur me suit sur le péron au pas de course.
- Harper, attend !
Je fais volte-face.
- Je ne sais pas combien de temps je vais continuer à supporter cette attitude en restant calme Arthur, ta mère me déteste et elle n'essaie même pas de le cacher ! C'est nouveau ça, c'était quoi, de la provocation ?

- Je suis désolé ok ? Je sais qu'elle peut être un peu dur.

- Un peu ? Quel euphémisme !

- Écoute H, ne fait pas attention à ce qu'elle dit. Essaye de lui laisser une chance.

- Lui laisser une chance ? Je pars en fou rire, un rire qui sonne faux. C'est ta mère Arthur, pas la mienne.

Sur-ce je descend les marches à toute vitesse et quitte cette maison. J'ai conscience qu'Arthur n'y est pour rien, mais cela fait des mois que ça dure et c'est plus que je puisse encaisser en ce moment. J'aimerais retrouver une santé mental stable et cette situation ne m'aide vraiment pas alors oui, je suis peut-être lâche mais je préfère m'en aller.

Il y a encore quelques semaine la pensée de ne plus voir Arthur tout les jours m'était insupportable. Mais quelques chose à changer et j'en viens même à me dire que cette distance pourrait être bénéfique pour moi.

J'essuie les larmes qui coulent sur mon visage quand mon téléphone se met à sonner. Je m'attendais à ce que ce soit Arthur, mais non. Je finis par décrocher.

- Gemma ?

- Harper ! T'es occupée là ?

J'entend un bruit sourd derrière elle. De la musique. Ce brouhaha me trouble.

- Euh je ...Non, je ne fais rien.

- Il faut absolument que tu me rejoignes ! Je suis à une rave party géniale, je me suis dit que c'était peut être la dernière fois qu'on pourrait trainer ensemble.

Gemma s'en va à New-York dans quelques mois, elle était restée à Santa Monica avec moi mais elle a décidé de choisir une différente orientation. Je l'envie tellement pour ça. Mais elle est probablement la seule réelle amie que j'ai et je ne veux pas gâcher nos derniers instants ensemble.

- S'il te plaît vient !

Je regarde l'heure, il est à peine vingt-deux heures. Si ma mère ne m'a pas oublié, elle pensera simplement que je dors chez Arthur. Et j'avoue que m'amuser un peu ne me ferait vraiment pas de mal.

- Ok, je viens.

- YESS ! Elle crie à l'autre bout du fil. Je t'envoie l'adresse, à tout de suite.

Une rave party... L'idée me fait un peu peur je l'avoue. Mais hors de question que je fasse demi-tour.

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⏰ Last updated: Jan 02, 2023 ⏰

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