De chaudes larmes coulaient lentement sur ses joues déjà humides tandis que quatre hommes portaient, recouvert de roses, le cercueil en bois vers la sortie de l'église. Après un léger silence, qui parut un éternité, quelques personnes commencèrent lentement à se lever puis se diriger vers la sortie, il les imita, la vue troublée par des larmes qu'il ne savait contenir. Il ne sentait même plus son cœur qui, battant à tout rompre , semblait lui arracher la poitrine quelques minutes plus tôt. Ses pas lent ne faisaient qu'accentuer le tremblement de ses jambes.
Il essuya ses joues d'un revers de manche tandis que tout le monde se trouvaient dehors, devant le bâtiment qui fit bientôt sonner ses cloches, elles raisonnèrent dans la tête des personnes présentes et rappelèrent pour chacun des souvenirs, des souvenirs que l'on pensait oubliés mais qui ressurgissait à cet instant. Paradoxalement au tintement assourdissant des cloches, il y avait un léger murmure, inexistant, mais pourtant si présent, qui rappelait plus de chose encore, plus intense, un murmure qui fait ruisseler les larmes et éclater les sanglots, un murmure qui évoque de belles choses, mais qui glace le sang... Bientôt, les portes de l'église se refermèrent, laissant dans l'obscurité et la solitude, les rangés de bancs en bois, une croix chrétienne et un silence, un silence de mort...
