Les Jeunes-Turcs l La fin de l'empire Ottoman

La création des jeunes-turcs et l'exil de Abdulhamid

Partie 1 : La création du comité et ses fondateurs

1/ Le contexte

Durant l'empire Ottoman il n'y a pas d'opposition organisée parmi les intellectuelles ottomans, cependant une opposition était présente parmi les étudiants de grande écoles qui va se finir plus dangereux pour Abdulhamid. Sans doute, en 1880 on peut parler d'un milieu étudiant dans l'empire ottoman. 

Il y'a déformais beaucoup plus d'étudiants qu'auparavant à Istanbul : au total quelque milliers. Ils constituent le noyau d'une nouvelle génération contestataire. Beaucoup d'étudiants sont des provinciaux modestes qui ont connu une ascension social grâce aux écoles préparatoire ou les études sont payés par le gouvernement et géographiquement parce qu'ils sont " montés " à la capitale. 

Dans ces écoles le regroupement se basent sur une base géographique ou communautaires : il y'a des conflits et même des bagarres entre étudiants kurdes et turcs ou kurdes et arabes ou bien entre étudiants provinciaux et et étudiants originaire d'Istanbul.

2/ La propagande révolutionnaire

Murad bey, plus connu sous le nom de Mizanci Murad originaire du Daghestan, il a émigré à Istanbul en 1873 et il est devenu dans les années 1880 professeur d'histoire à l'Ecole d'administration (Mulkiye) en même temps qu'éditeur de journal. En 1882, il publie une histoire générale qui sert de manuel aux étudiants et dans laquelle il montre une histoire progressant dans la direction de la liberté. 

Il y évoque les droits de l'homme et du citoyen, Murad enseigne d'une manière très vivante l'histoire de la révolution française, il emmène ses élèves dans les jardins de l'école et leurs fait jouer les rôles du Danton , de Robespierre. 

" Lorsque nous étions à Mulkiye, écrit un de ses anciens élèves, nous étions ennemis du Sultan et il nous créer un esprit révolutionnaire ", mais en plus il jouit d'une popularité grâce a son journal " Le Mizan " qui lui permet de toucher des citadins en plus des étudiants.

3/ Les fondateurs

En juin 1889, une poignée d'étudiants de cette école forment le premier noyau de qui sera le gouvernement jeune-turc. Il s'agit d'un Albanais " Ibrahim Teno ", d'un Kurde " Abdullah Cevdet ", d'un Tcherkesse " Mehmed Resid et d'un Turc " Ishak Sukuti ". Ils constituent une organisation secrète qu'ils nomment de l'Union Ottomane. Ils sont fermement décidés à lutter " pour le salut de la nation et de l'état "  contre le régime d'Abdulhamid. 

Partie 2 : L'exil de Abdulhamid

On a vu précédemment que quatre étudiants un Albanais, deux Kurdes et un Azerbaïdjanais pétri des idéaux de la Révolution française, les quatre étudiants forment un parti politique le Comité d'Union et de Progrès (CUP).

Ce mouvement nationaliste révolutionnaire s'étend à l'ensemble des grandes écoles ottomanes et regroupe diverses nationalités et religions qui constituent l'empire (Turcs, musulmans, Arabes, Kurdes, chrétiens, juifs, Albanais, Arméniens..)

1/ Sabahaddin tire les ficèles

Mais c'est surtout en Occident, auprès de groupuscules d'exilés qui ont fui la censure et la répression, qu'il prend son ampleur. Et inquiète le sultan, soucieux de préserver l'image de la Sublime Porte à l'étranger.

En 1902, Sabahaddin réunie à Paris un congrès général de l'opposition ottomane avec 44 délégués du comité d'union et de progrès d'origine Grecs, Arméniens et Albanais, et ils se sont mis d'accord entre eux. Ce sont les jeunes-turcs.

En 1903, Les jeunes-turque avec à la tête Sabahaddin tente un coup de force soutenu par les Anglais. Pour tenter de renverser le sultan avec un complice Receb Pacha (gouverneur et commandant militaire de Tripoli). Les soldats sont venus de Tripoli avec des bateau militaire pour attaquer le palais de Topkapi et voler l'étendard du Prophète Mohammed.

Puis une tentative du coup d'état des jeunes-turque arménien en 1905, Abdulhamid était à la mosquée de Hamidiye suite à sa prière du vendredi quand le sultan est sur le point de sortir il se produit une énorme explosion près de la mosquée, 26 morts et 58 blessés.

Des arméniens les félicitent « l'action héroïque des patriotes arméniens pour délivrer la nation ottomane de la tyrannie d'Abdulhamid »

En 1907, Sabahaddin organise un second congrès à Paris avec le Dashnaksoutioun (Arménien) et le comité Union et Progrès pour constituer un front commun ils appelleront le sultan le « Grand assassin et le Sultan Rouge »

En juin 1908 Des militaires tels qu'Enver et le commandant Ahmed Bey, membre du comité de Salonique, prennent alors le maquis et tuent des émissaires envoyés par le sultan pour rendre compte de la situation sur place. Les actes de mutinerie s'étendent alors dans toute la Macédoine, en Thrace et en Anatolie, des émeutes éclatent dans le Kosovo.

2/ La constitution

Le 16 juillet 1908 le comité d'union progrès (CUP) ont pris le contrôle de la région balkanique et ils lancent un ultimatum au sultan « Si le sultan ne consent pas à restaurer la Constitution, les Jeunes-Turcs n'hésiterons pas à recourir à la force »

Le 23 juillet 1908 la constitution est proclamée par Abdulhamid , il en devient un souverain constitutionnel il perd tous ses pouvoirs en attendant les élections. Un an plus tard le 19 avril 1909 les jeunes-turc accusent Abdulhamid d'avoir tenter de renverser la constitution et d'avoir inciter les soldats à se révolter contre les jeunes-turcs. Mais en réalité c'est un coup joué par les jeunes-turcs.

Alors le 28 avril 1909 Abdulhamid est exilé à Salonique avec sa famille et ses enfants mais avant il a dit « Tout mes ancêtres, dit-il, sont enterré ici je veux mourir ici ».