Chapitre 8 : Les souvenirs au cœur de l'Esprit de l'Air

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-Surak ! Cria Bunga prit par la peur de le voir tomber dans le vide.

Surak s'était agrippé de toutes ses forces au pont à l'aide de ses griffes plantées dans la glace. Redoublant d'effort pour remonter sur le pont, le lion réussit tant bien que mal à se hisser, essuyant quelques gouttes de sueurs qui perlaient sur son front.

-Tout va bien Bunga, ne t'inquiète pas ! Mais il faudra que tu te méfies de cette zone en particulier pour ne pas glisser à ton tour !

Le zorille du Cap répondit oui d'un signe de tête affirmatif et continua de regarder le lion traverser le pont, non pas sans une certaine once d'appréhension ancrée dans son petit cœur.

Surak arriva enfin de l'autre côté du pont, très heureux que cette effroyable traversée soit enfin terminée, il se tourna vers Bunga et lui cria :

-C'est bon Bunga, tu peux venir ! Rappelle-toi de faire attention à la partie cassée !

-OK !

Bunga s'avança à son tour vert le pont et posa une première patte dessus, puis l'autre en tentant de rester très prudent comme le lui avait demandé Surak. Concentré sur le moindre pas qu'il faisait, le zorille du Cap restait tout de même très attentif aux bruits que produisait le pont, toujours avec cette peur de tomber dans le vide. Il arriva près de l'endroit ou Surak avait failli tomber et constata la présence d'un énorme trou à l'endroit ou le pont s'était partiellement écroulé. Par curiosité, Bunga se pencha au-dessus du trou et regarda le vide abyssal qui se dessinait juste en dessous de lui.

-Woah, dit-il en frissonnant de partout, c'est super flippant là-dessous.

-Raison de plus pour ne pas trop trainer dans le coin, lui dit Surak, allez avances Bunga !

Le zorille du Cap obéit et poursuivit sa traversée tout en restant très prudent et arrivé de l'autre côté du pont, il se précipita presque vers Surak, soulagé d'avoir réussi à traverser.

-Pfiou ! J'ai bien cru que cette traversée allait me prendre le reste de la journée.

Surak ne put s'empêcher de rire en entendant les paroles de son compagnon de voyage.

-Allez viens Bunga, nous avons encore à peu près trois ou quatre heures de marches avant d'atteindre le royaume des montagnes.

Bunga se mit à soupirer et dit au lion sur un ton épuisé :

-On ne pourrait pas faire une pause s'il te plait Surak ? Je n'en peux plus de marcher moi.

-Tu plaisantes j'espère ? Tu es encore fatigué après la grosse sieste que nous avons fait juste après le déjeuner ?

-Oui, se plaignit une nouvelle fois Bunga, j'ai hyper mal aux pattes.

Le lion soupira et levit les yeux au ciel, avant de s'avancer vers Bunga pour lui dire :

-Nous ne pouvons pas nous permettre de faire des pauses toutes les cinq minutes Bunga, allez viens là ! Je te porte si tu veux.

Surak se baissa le plus bas possible pour offrir au zorille du Cap l'accès à son dos.

-Oh oui ! Super idée ! Se réjouit Bunga en grimpant sur le dos de Surak sans hésiter.

Mais visiblement, Bunga voulait encore quelque chose, car il regarda le lion avec des yeux presque suppliant et lui demanda sur un ton timide, comme s'il avait peur de se faire taper dessus :

-Surak, je sais que tu n'aimes pas qu'on touche ta crinière, mais... est-ce que j'ai le droit de tenir quelques-unes de tes mèches pour éviter de tomber s'il te plait ?

La Garde du Roi Lion - Tome 4 : Surak et le royaume maudit des montagnesDonde viven las historias. Descúbrelo ahora