2. Where's my underwear ?

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« Ça sent drôlement bon... Qu'est-ce que c'est ?  On dirait une soupe... Des nouilles ? Je donnerais n'importe quoi pour des soba là maintenant. Hm ? J'ai subitement froid sur le front ? Mais ... »

Peu à peu ses yeux s'ouvrirent, laissant une nouvelle fois place au visage de cette même inconnue au-dessus de lui. Mais cette fois-ci c'était différent, elle n'était pas en larmes. Lorsqu'il sentit de nouveau cette sensation de fraicheur, il leva lentement son regard et s'aperçut qu'elle appliquait un chiffon humide sur son front. Une telle attention lui était inconnue, bien qu'il soit né dans une grande famille il ne recevait aucune considération pour la simple et bonne raison qu'il ne possédait aucune énergie maudite. Pour une famille aussi prestigieuse que la famille Zenin ne pas avoir une telle maîtrise était un déshonneur, ce qui lui fit perdre toute adhésion au sein de la famille.

- Je suis rassurée de vous voir réveillé, je craignais que vous finissiez par mourir... Ne bougez pas d'ici, je vais vous apporter de quoi manger, après tout ça fait deux jours que vous dormez.

La jeune femme sortit aussitôt de la pièce, qui d'ailleurs ressemblait à une chambre, en laissant Toji seul avec les questions qui émergèrent peu à peu. Il jeta un coup d'oeil autour de lui et remarqua que cette chambre lui était totalement inconnue, ce qui le rassura de ne pas se savoir à l'hôpital. Il n'aurait pas donné cher pour sa peau si ça avait été le cas, d'autant plus s'il avait été inconscient deux jours de suite. Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres, et retira le chiffon de son front avant de se redresser sur le lit. Ce fut à ce moment-là qu'il se souvint avoir été grièvement blessé lors de sa dernière mission, il posa son regard à l'endroit où il avait ressenti ces vives douleurs et constata qu'une compresse avait été appliquée dessus.

- « Mais... Mon caleçon ? »

Il tira d'un coup sur la couverture pour découvrir qu'il ne portait qu'un simple yukata. Il lui fallut quelques minutes de réflexion pour se rendre véritablement compte de ce qui s'était probablement passé, ce qui était loin de lui plaire. Le simple fait de savoir qu'une inconnue sortie tout droit de nulle part ait pu le toucher de la sorte lui faisait vivre l'expérience de manière bizarre. Personne jusqu'à présent ne s'était permis une telle approche avec lui. Commençant à être de plus en plus agacé par cette situation, Toji se leva du lit et se mit à fouiller dans la chambre à la recherche de ses vêtements. Au bout d'une dizaines de minutes il ne trouva toujours rien, pourtant il avait bien pris soin de fouiller tous les recoins. Irrité, il décida de sortir de la pièce, mais au moment de franchir la porte il se heurta contre le plateau que portait cette femme et renversa le bouillon de la soupe sur lui. Il en avait supporter des douleurs, mais celle-ci, cette sensation de brûlure au niveau de son bas ventre était très certainement l'une des pires. Il puisa dans ses derniers retranchements pour ne laisser voir aucune douleur, ce qui était chose vaine étant donné que le rouge prit déjà son visage. Paniquée, la jeune femme resta les premiers instants plantée sur place, surprise par ce qu'il venait de se produire. Elle finit néanmoins par se ressaisir, tira Toji jusqu'à la salle de bain en lui agrippant le bras, et prit le pommeau de douche pour rincer rapidement l'endroit touché par le bouillon avec de l'eau froide. L'assassin ne comprit pas toute suite où elle voulait en venir, et lorsqu'il s'en rendit compte il fut déjà trop tard. Malgré le fait qu'il s'était exclamé de surprise par le froid soudain, elle ne cessa pas pour autant le jet d'eau, prenant au contraire bien soin de ne louper aucune partie du corps susceptible d'avoir été brulée.

- Je vous avais pourtant bien dit de ne pas bouger..., commença-t-elle dans un soupir. Il faudra peut-être appliquer une crème, je vérifierai après.

- Vérifier ? Il n'y a rien à vérifier ! Et coupe l'eau ça commence à bien faire !

Fortement agacé par la situation, Toji lui arracha des mains le pommeau de douche et la plaqua contre le mur de la salle de bain, ne se souciant pas de sa brutalité envers elle. À ses yeux elle ne restait pas moins qu'une inconnue, peut-être qu'elle était une ennemie qui se jouait de lui pour mieux le prendre par surprise. S'il n'avait pas posé son regard sur elle il lui aurait asséné un coup pour s'assurer de l'immobiliser, mais ce qu'il vit, ici encore, ne fut pas la peur ou la crainte de mourir, non. Tout ce qu'il fut en mesure de percevoir n'était autre que la détermination mais également la déception. Une étrange grimace prit place sur le visage de l'assassin, commençant à douter un peu sur son attitude.

- Les hommes... toujours à faire les durs. Pourtant vous n'avez rien de quoi être fiers, et vous le premier !

- ... Pardn ?

Toji's dailyWhere stories live. Discover now