Chapitre 10 : Ma Bien-Aimée

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Chapitre 10 : Ma Bien-Aimée

La semaine qui suivit Noël fut beaucoup moins réjouissante que ce que l'on pouvait espérer. Molly fondait en larmes quotidiennement et Ginny fut obligée de passer toute une après-midi à essayer des robes de demoiselle d'honneur pour le mariage de Bill et Fleur sous l'œil avisé d'une couturière française presque aussi hautaine que Fleur. Elle dut défiler dans plusieurs robes dorées dans le salon pour que tout le monde puisse donner son avis.

« Tu ressembles à un Vif d'or » commenta Ron.

Harry, à côté de lui, explosa de rire. Ginny les fusilla du regard.

« Il n'a pas tort, admit Bill. On dirait qu'elle va s'envoler...

— C'eust parce que elle eust trop petite, fit remarquer la couturière avec son fort accent. Il faut une robe plus courte... »

Elle lui tendit une énième robe et Ginny tourna les talons pour retourner se changer dans sa chambre. Elle enfila la robe et se regarda dans le miroir. Celle-ci n'était pas trop mal, pensa-t-elle. Elle était d'un or très pâle, cintrée à la taille et lui tombait juste au-dessus des genoux. Elle redescendit dans le salon, affichant un air las.

« J'aime beaucoup celle-ci, Anne-Marie, vous vous êtes dépassées, commenta Fleur en l'examinant. Arry, Ron, qu'est-ce que vous en pensez ? » ajouta-t-elle impérieusement aux garçons qui jouaient aux échecs.

Ron lui jeta un léger coup d'œil, approuva d'un grognement et se concentra à nouveau sur son jeu. Harry, quant à lui, resta muet quelques secondes.

« Euh... ouais c'est... c'est... joli, balbutia-t-il en fixant la robe.

— Ce ne serait pas un peu décolleté tout de même ? fit remarquer Bill. Elle n'a que quinze ans...

— Oh, là, là, ne sois pas vieux jeu, Bill, répliqua Fleur. La coupe est tout à fait convenable pour un mariage.

— De toute façon il n'y a pas grand chose à montreu » ajouta la conseillère.

Ginny eut l'impression qu'on lui avait jeté de l'eau bouillante sur le visage. Fleur semblait décidée à choisir cette robe mais insista pour qu'elle en essaye encore d'autres au cas où.

Fort heureusement, ce soir-là, lorsqu'elle demanda à Arnold si elle avait quelque chose à montrer, il couina joyeusement en signe d'approbation. Ginny décida donc que, pour la propre estime de sa personne, elle allait passer outre le fait que son Boursouflet était toujours d'accord avec tout et elle préféra le croire, lui, plutôt que la stupide couturière française.

Elle n'avait, d'ailleurs, pas du tout entendu son Boursouflet chanter le lendemain de Noël. Luna avait, sans surprise, inventé cette petite histoire. Les Boursouflets ne chantaient sûrement jamais !

La veille du Nouvel An, Ginny fut réveillée par un hibou moyen-duc qui frappait à sa fenêtre. Elle le laissa entrer et récupéra la lettre qu'il lui apportait. Elle reconnut l'écriture de son petit-ami et se mordit la lèvre.

Ginny,

Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis le début des vacances et je voulais m'assurer que tu allais bien. Je ne sais pas si tu ne m'as pas contacté parce que tu es toujours fâchée contre moi ou parce que tu t'amuses tellement avec tes frères et Harry que tu as oublié mon existence. Mais sache que ça me fait plaisir de savoir que je compte autant pour toi.

Quel jour reviens-tu à Poudlard ? Moi, je serai de retour le 4 janvier. J'espère qu'on pourra se voir dès ton retour pour pouvoir discuter.

Dean.

Tome 1 - En vol avec GinnyWhere stories live. Discover now