5_Léo et Elie

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La jeune fille fixait le garçon à côté d'elle, yeux dans les yeux. Il était si beau. Il était son ange. Elle aurait pu rester indéfiniment ainsi, dans ses bras. Elle avait l'impression que leur corps avaient été créés pour qu'ils restent ainsi enlacé.

-Je me suis fait un nouvel ami, au foot. Tu verras, il est super.
-Plus super que moi?
-Personne n'est plus super que toi. Tu es mon Élie, pour toujours.
-Je t'aime Léo. Plus que tout. Tu le sais, hein?
-Bien sur que je le sais, je ne pourrais pas vivre sans toi de toute façon. Mais j'aimerais bien te présenter Tyler. Il est bien.
-Si tu veux.

Le jeune homme fit glisser sa main sur la joue de son amie, voulant lui montrer qu'elle ne devait pas s'inquiéter. Il savait qu'elle n'aimait pas le voir avec d'autre gens. Lui non plus n'aimait pas qu'elle soit trop proche des personnes étrangères.Elle était à lui. Son Élie.

-Tu viendras à mon match vendredi?
-Évidemment, tu es le meilleur joueur que j'ai jamais vu!

Il sourit et plongea son nez dans sa nuque, inspirant son odeur et la serrant plus fort encore contre lui. Ils étaient bien, dans leur bulle de bonheur. Et elle l'aimait, elle l'aimait tellement! Léo et Eléonore avaient toujours eu leur propre monde, comme s'ils étaient perpétuellement connecté ensemble.

-Quand on sera grand, qu'on sera plus obligé d'aller à l'école et qu'on vivra à deux, je serais joueur de foot et toi, tu deviendras écrivaine!
-Je viendrais te voir et toi, tu liras mes livres!
-Oui! Et on vivra à deux.
-Pour toujours. Mais si tu m'aimes plus, si tu t'en vas comme le papa de Camille?
-Je ne te lâcherais jamais Élie, d'accord?Je veux toi. Rien que toi. D'ailleurs, j'ai vu ça en allant faire les courses avec maman et j'ai pensé à toi.

La jeune fille l'observa alors qu'il fouillait dans les poches de son manteau un peu trop grande pour lui tendre un petit cœur.

-Pourquoi il est coupé en deux?
-Parce qu'il y a une partie pour moi, et une partie pour moi.
-Mais les garçons ne m'ont pas de collier!
-Papa va l'accrocher à mon porte-clé comme ça, je l'aurais toujours.

La jeune fille prit délicatement le petit bijoux en fer comme s'il était en or massif et le noua autour de son cou. Léo l'observa longtemps alors qu'elle se contentait de caresser doucement le pendentif.

-Merci.
-Tu ne l'enlèveras pas, d'accord? Jamais. Et en échange, je garderais le mien aussi. Promis?», dit-il en lui tendant son petit doigt.

Elle hocha la tête et noua son auriculaire au sien.

-Promis...

Recueil OS sur TimideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant