Chapitre 16: Lune et soleil

23 5 1
                                    


Les grandes vacances sont de retour. Cet été, Anis ne prévoit pas travailler aux laboratoires. Il a l'intention de trouver un job par ses propres moyens. Quelque chose dont il pourra se sentir fier. Mr berno lui propose de l'aider à faire l'inventaire à la librairie. Une offre qu'il ne pouvait pas décliner.
Rue passe de temps en temps lui apporter de la nourriture. Et Mr berno la réprimande disant qu'elle passe son temps à le déconcentrer.
La jeune femme consulte ses mails.
Puis s'ajoutent de nouveau mails.

Machinalement Rue en ouvre quelques uns.
Elle s'esclaffe de joie.
Deux réponses positives d'universités d'Europe. Elle envisage de poursuivre ses études en suisse. Mais avant, elle aimerait en discuter avec Anis. Elle voudrait qu'ils envisagent ensemble leur avenir. Elle soupire rien qu'à l'idée de lui en parler.
Le temps presse.

Anis décharge une dizaine de cartons à l'arrière de la librairie. De nouveaux bouquins sont arrivés.

- Toc toc? Fait Rue en l'interrompant.

- Qu'est-ce que tu fais là? S'étonne t'il positivement.

Il esquisse un léger sourire.

- Je voulais te voir un moment.
Tu as toujours un truc à faire. Donc j'ai décidé de passer.

- Ça ne pouvait vraiment pas attendre? Mr berno est en déplacement toute cette semaine. Son fils le remplace et il est vraiment odieux. Il me traite comme le dernier des vauriens. Je ne veux pas que tu entendes ses réflexions

- Tu n'as pas à lui prouver quoi que ce soit. Les ignorants existent. Et puis...son avis ne compte pas.

- Épargne moi tes discours philosophiques Dotain. Crache le fameux fils derrière elle.

Il traîne un air suffisant.
Rue semble bien le connaître.

- Je vois que tu es rentré de Paris kyran. Dit Rue.

- Ça fait à peine trois jours. Je m'attendais à te voir plus tôt. Tu rodes toujours pas loin de mon père. Et maintenant je vois que tu as passé le relais à ton taulard.

- Visiblement tu as laissé la politesse à Paris. Ou non je suis certaine que tu es tellement narcissique que même la politesse n'a pas voulu de toi.

- Ne pensez pas qu'être le fils du patron vous donne le droit de traiter les gens comme des fourmis. Se défend Anis.

Le fils impoli reçoit un soudainement un appel.

-À mon retour je veux que tu sois partie. Dit il a Rue. Et toi que tu continues ton job. Poursuit t-il en s'adressant à Anis.

Ils le regardent s'éloigner.
Kyran est nouveau romancier. Il vient d'être diplômé en lettres modernes. Son père lui a bien appris comment manier le langage des mots. Le problème est qu'il est imbu de sa personne. Son talent l'aveugle. C'est pour cela que son style d'écriture n'évolue pas. Son deuxième livre vient d'être édité. Il est persuadé que ce sera un véritable succès.

- Comment tu le connais? Demande Anis.

- J'ai assisté à un de ses ateliers d'écriture quand j'étais en seconde.
Je dois reconnaître qu'il est doué. Mais il lui manque l'humilité.

- Je vois. Le truc dont tu dois me parler...On en reparlera plus tard. D'accord? Il faut que je termine de classer ses livres. Sort le bosseur.

- Okay. Fait Rue déçue.

Elle va devoir donner sa réponse aux universités sans en parler à Anis.

De retour à la maison, elle s'endort dans le canapé. Le tissu est tellement confortable. Il favorise les rêves.
La nuit tombe. Les étoiles apparaissent. Le vent du soir frappe.
Les feuilles des arbres bougent. Anis tocque a la porte.
Personne ne répond.
Il l'appelle sur son téléphone.

Tu n'es pas condamné. Tome 2: Lumière 💡 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant