T7 Lily Potter et Hugo Weasley - La Bataille Finale

Chapitre XVI - L'attaque du Ministère

— On va d'abord tester la potion sur Elizabeth, expliqua Lorcan en versant dans une petite fiole une petite dose du mélange. Comme elle est à demi-vampire et que c'est principalement elle que Lily a étudié pour qu'on choisisse les ingrédients de la potion, il y a plus de chances que ça fonctionne sur elle. Ensuite, si tout se passe bien, on essaiera sur vous aussi, Pélinor. Mais dans tous les cas, Lily sera prête à intervenir avec un antidote.

— Voilà qui est rassurant, dit Elizabeth en frissonnant légèrement.

Elle avait déjà testé une seule potion pour l'instant, qui n'avait eu aucun effet sur elle, bénéfique ou nocif. Lorcan lui donna la fiole et elle regarda son contenu avec appréhension.

— Surtout, dis-le directement si tu te sens mal, ajouta Lily en s'asseyant sur une chaise en face d'elle pour pouvoir surveiller ses réactions.

Hugo, Lysander, Pélinor et le professeur Harflor se tenaient debout derrière elle, observant Elizabeth d'un œil inquiet. Lorcan fit signe à la jeune fille qu'elle pouvait boire, et celle-ci leva la fiole en disant :

— Bon, eh bien... santé.

Sur ces mots, elle avala d'une traite tout le contenu de la fiole. Déglutissant avec une grimace, elle la reposa et attendit un moment de voir s'il se passait quelque chose.

— Alors, comment te sens-tu ? lui demanda Lily.

— Pas trop mal, pour l'instant. Le goût n'est pas terrible, mais l'essentiel; c'est que je ne sois pas encore en train de mourir.

— J'adore cet optimisme, dit Lorcan avec un sourire en coin.

— Si tu vas toujours bien dans cinq minutes, on apportera de l'ail pour voir si ça te fait souffrir quand il y en a à côté. À priori, on ne va pas s'amuser à t'en faire manger, puisque la potion ne devrait agir que sur une durée limitée. On ne va pas prendre le risque qu'il te reste des résidus d'ail dans l'organisme au moment où elle cessera de faire effet...

Voyant qu'Elizabeth se portait toujours bien au bout de cinq minutes, Hugo alla chercher de l'ail qu'ils avaient mis de côté et l'approcha d'elle tandis que Pélinor s'éloignait.

— Ça me fait toujours mal à la tête, dit Elizabeth en reculant vivement. Éloigne ça, Hugo !

Celui-ci s'exécuta tandis que Lily se tournait vers Lorcan :

— Il faut qu'on continue de tester toutes les cinq minutes pour être sûrs que la potion n'agisse pas après un certain temps.

— Si au bout de deux heures elle ne fait toujours rien, alors on pourra la considérer comme ratée, dit-il d'un air anxieux.

— Pour moi, ce sera une réussite du moment que ça ne me tue pas, glissa Elizabeth.

— C'est sûrement la phrase la plus positive que tu n'aies jamais dite, se moqua Lorcan.

— C'est peut-être la potion qui me fait délirer, qui sait...

Après avoir attendu à nouveau cinq minutes, Hugo rapporta à nouveau la gousse d'ail. Sur ses gardes, Elizabeth le laissa s'approcher petit à petit.

— Je ne ressens rien, finit-elle par dire en fronçant les sourcils lorsque la gousse fut à une trentaine de centimètres d'elle. Je peux la tenir ?

— Essaye, si tu veux, dit Lily.

Hugo donna la gousse d'ail à Elizabeth, qui la tint dans ses mains pendant quelques secondes avant de déclarer :

— Je crois que ça ne me fait plus rien du tout. Ta potion fonctionne, Lorcan !