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On était samedi et Akaashi regardait le ciel par sa fenêtre, coincé à son bureau depuis plus d'une heure. Il devait rédiger une dissertation pour lundi, sur "l'irrationnel est-il nécessairement absurde ?". Mais la sonnerie de son téléphone mit fin à cet après-midi studieuse. Le contact de •Kōtarō <3• s'affichait à l'écran. Il souriait sans même s'en rendre compte en décrochant.
- Allô ? C'est Bokuto, dit une voix paniquée à l'autre bout du fil.
- Oui je sais. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Keiji, j'ai besoin de ton aide ! Il est mort, je ne sais pas quoi en faire...
- De qui tu me parles Kōtarō ? demanda Akaashi, déjà perdu.
- C'est pas moi qu'il l'est tué ! C'est de la faute à l'épicier !
- Quel épicier ? Qui est mort ??
- L'épicerie en bas de chez moi, tu sais ; celle qui ne vent que des bouteilles de coca personnalisées ? J'ai pris du pop-corn, je pensais que c'était la même chose que le maïs...
- Putain, Kōtarō, stop ! Je comprends rien ! Tu sais quoi, j'arrive chez toi dans 10 minutes.
Akaashi savait qu'il ne pourrait rien tirer au clair avec Bokuto au téléphone. Ses propos étaient beaucoup trop emmêlés et incohérents. Et le plus agaçant, c'est qu'il ne l'écoutait pas. Il laissa son devoir sur la table et partit à la rescousse de son petit-ami. Il espérait juste que cet épicier était encore en vie.
Lorsqu'il sonna à l'interphone, la grille grésilla immédiatement. Arrivé au bon étage, il n'eut même pas besoin de frapper ; la porte s'ouvrit tout de suite. Il était apparement très attendu.
- Oh, merci d'être venu, dit Bokuto en posant sa tête sur son épaule. Akaashi le serra dans ses bras, il était dans l'incompréhension totale.
- Vas-y, explique moi tout dans l'ordre, lui demanda-t-il gentillement.
- J'ai tué Suga...
- Sugawara Kōshi ??! s'écria le brun.
- Hein ? Non, pas lui, s'étonna Bokuto. Suga, l'hamster de ma cousine. Comme le chanteur de Kpop tu vois ? Elle en est fan et...
- OK, le coupa encore une fois Akaashi, un peu exaspéré. Et alors ?
Bokuto sembla peiné par son ton.
- Ben, je devais garder son hamster pendant deux semaines. Elle m'a dit, tu lui donnes du maïs comme friandise, il aime bien ça. Sauf qu'à l'épicerie en bas, il n'y avait que du pop-corn, alors je lui ai pris ça. Mais ce stupide hamster s'est étouffé avec !
Le garçon s'agitait, énervé contre lui même.
- Calme toi, Kōtarō, dit Akaashi en le reprenant dans ses bras. Elle revient quand, ta cousine ?
- Mercredi...
- Bon, ça nous laisse le temps de trouver une solution.
- Merci, Keiji, dit Bokuto en reniflant contre son torse.
- Le plus simple serait de le lui dire. Et de conserver le corps du hamster, si elle veut l'enterrer.
- Quoi ? s'écria Bokuto, en se dégageant de l'étreinte. Je peux pas le lui dire ! Elle va me détester ! Alors que je suis son cousin préféré !
- Ok. Ca fait longtemps qu'elle a cette bestiole ?
- Non, on lui l'a offert il y a un mois, pour son anniversaire.
- Tant mieux ! On va pouvoir racheter exactement le même, sans qu'elle sans aperçoive.
- Mais... C'est mal de faire ça...
- Alors tu dois le lui dire.
- Achetons lui un nouvel hamster.
- Tu as des photos ? Pour retrouver le même dans la boutique.
- Non... Je vais aller en prendre.
Ils allèrent dans la chambre de Bokuto. Akaashi le regarda manipuler petit cadavre, pour le photographier sous toutes ses formes. Il ne put réprimer un frisson de dégout.
- Il faudrait aussi le mettre au congèl dans un sachet plastique, sinon ta chambre va puer.
- Il ne faut pas que mes parents tombent dessus... Je vais le cacher derrière le sac d'haricots, réfléchit Bokuto.
Il fit ce qu'il avait déclaré, puis il alla se laver les mains.
Les deux garçons partirent ensuite faire le tour des animaleries.
À chaque boutique, ils s'éternisaient devant les cages des rongeurs, jusqu'à ce qu'un vendeur approche. Ils lui montraient alors la photo de l'hamster qu'ils voulaient. (Akaashi avait sélectionné une image sur laquelle l'animal paraissait vivant). Aucun n'animal ne répondait à tous leurs critères.
À la sixième animalerie, la chance leur sourit enfin. Le couple trouva le sosie parfait de Suga l'hamster.
Bokuto en pleurait presque de soulagement en payant la bestiole, il secouait la cage dans tout les sens, si bien le propriétaire semblait réticent à lui confier l'animal. Ses craintes étaient justifiées, pensa Akaashi, amusé.
De retour à l'appartement, ils installèrent Suga II dans sa cage. Akaashi s'affaissa sur le lit. Bokuto revint quelques minutes plus tard, avec une bouteille de coca "mon amour" et deux verres.
- Tu as vu ? J'ai pensé à toi quand je l'ai vu à l'épicerie.
Akaashi sourit et embrassa Bokuto. Ce dernier approfondit le baiser, et glissa sa main sous son pull.
Akaashi débarrassa son copain de son T-shirt. Décidément, il était bien mieux ici que devant ses devoirs.
Suga II fut le seul témoin de leurs ébats, les espionnant depuis sa cage.
Quatre jours plus tard, Bokuto raconta à Akaashi que sa cousine n'y avait vu que du feu, même si elle trouvait Suga plus fuyant et plus timide qu'avant.
Le plus jeune s'en félicita, heureux de voir que son plan avait fonctionné. Pourtant, il n'arrivait pas à ce débarrassé de l'impression d'avoir fait une erreur quelque part.
Et ça ne manqua pas : à peine une semaine après, Bokuto l'appela, catastrophé, car sa mère avait trouvé le rongeur dans le congélateur...
Il savait bien qu'ils avaient oublié un léger détail.
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𓆏 Histoire très courte comparée aux autres, je l'ai d'abord écrite sur papier et j'en avais marre, ça faisait mal au poignet.
Merci d'avoir lu !
