Le temps te le dira (Dabi x OC)

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- Ne fais pas ça, me murmure Dabi.
- Qu'est ce que ça peut te faire ... tu ne te soucies même pas de moi, et puis ... j'ai tué un enfant.
- On a besoin de toi ici ... j'ai besoin de toi, me dit-il en me tendant une main en s'approchant de moi lentement.

Je me retourne doucement, le regardant avec mes yeux pleins de larmes. Finalement, il montre enfin des émotions.
Je me tourne alors lentement et approche ma main de la sienne. Quand tout à coup, je sens que mon pied ne touche plus la poutre, il est dans le vide, je sens mon corps tomber et par réflexe, j'envoie un fil de soie se coller à la poutre pour éviter ma chute. Je vois Dabi, le visage terrorisé, essayer de tirer mon fil vers le haut, ce qu'il réussit à faire.
Je me hisse et il arrive à me porter jusqu'au balcon. Je le regarde pendant quelques instants, il fait de même.

Je le serre fort dans mes bras en guise de remerciements et, avec hésitation, il me serre aussi. J'étais bien, je me sentais en sécurité et moins seule.

- Tu n'es pas seule, me chuchote-t-il dans l'oreille.

Sur le coup, je me détache de son emprise et prend son visage entre mes mains, et me noie dans ses yeux. Ils étaient si beaux, si profonds, le bleu de ses yeux ressemblait à celui des océans, un bleu pur.
Nos visages se rapprochent lentement, je sens désormais son souffle sur mon visage.

- Qu'est ce qui s'est passé ? Shirô tout va bien ?

Dabi retire immédiatement mes mains de son visage et se retourne, c'était Shigaraki.

- Rien d'important, t'inquiète pas, Shirô a juste fait une insomnie et je suis venu la ramener dans notre chambre, expliqua Dabi.

Je regarde Dabi discrètement. Que ce serait-il passé si Shigaraki ne serait pas intervenu ? Dabi m'aurait-il embrassée ? Pff, peut importe, l'occasion s'est envolée. Et puis quoi encore ? Dabi n'est qu'un ami, rien de plus. Je me fais trop de films, je devrais retourner me coucher.

- Très bien, allez vous coucher ou vous allez réveiller tout le monde, dit Shigaraki.

Dabi se retourna et me fit un signe de tête pour me dire d'y aller. Je le suivis.
Nous arrivons, il ferme la porte et un silence s'installe.

Je le sentais en train de me regarder, puis il me dit :

- Tu ne l'aurais pas fait, pas vrai ?
- Comment tu peux en être si sûr ?
- Parce que je te connais, et que pour toi mourir avec honneur est très important, tu ne te serais pas suicidée.
- Alors pourquoi t'as quand même essayé de me sauver ?
- Parce que je veux pas que tu gâches ta vie à cause d'une chute du balcon du 4ème étage.

Je le regardais, incrédule.

- Si tu te sens incomprise ou seule, tu sais très bien que je suis ici et que tu peux me parler, me dit Dabi.
- Wow, Dabi qui s'ouvre aux gens, du jamais vu, dis-je d'un ton moqueur.

Dabi laissa échapper un petit rire. Contre toute attente, il se leva et s'asseya devant moi.

- Je suis pas un sauvage comme tu dois penser, dit-il, je sais juste pas comment m'y prendre avec toi. Mais je t'ai légèrement cernée sur le balcon.

Il esquisse un sourire en coin.

- J'ai une question à te poser, Shirô.

Ce qui suit en général n'annonce jamais quelque chose de bon.

- Oui ?
- Est ce que tu as des sentiments pour moi ?

À suivre ...