e

21 4 4
                                    

nos hanches qui s'agrippent aux ombres du soleil
se balancent et s'étalent au rivage du ciel
imitent autant les vagues aux reflets blonds du miel
que la danse-nuage aux creux de mon sommeil

aime-moi si tu peux ou bien aime mon corps
qui s'offre tendrement durant toute l'aurore
et qui mollement meurt tellement indolore
lorsqu'il est contre toi ou qu'il touche la mort

l'instant qui nous unis et qui nous désunis
demeure dans mon coeur comme une mélodie
ou un refrain muet dedans ma vésanie
qui embrasse l'éther en sortant de son lit

je regarde encor ton visage accroché à
tes cheveux et ton cou gisant tels une étoile
brillante et nocturne et tes mains comme une toile
belle fragile et douce et tissée dans nos bras

tu chuchotais des mots tout bas contre mon âme
langoureuse d'entendre ainsi depuis tes lèvres
des bruits et des silences offerts tels une fièvre
tu étais l'irréel et je n'étais que femme

et quand parfois nos bouches embrasées s'entrechoquent
entraient tous les mystères et les plus grands secrets
qui gouvernent le monde ; ils restaient à jamais
dans nos ombres noyées dans l'océan baroque

18/01

poésies étoufféesKde žijí příběhy. Začni objevovat