Chapitre 6- Le lycée

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( PDV Hedda )

Si un jour on m'avait dit que j'irais au lycée, je ne vous aurais pas cru. Et me voilà devant ce bâtiment énorme, pas très beau, où des centaines de lycéens viennent étudier. Les gars arrivent peu de temps après moi. Tous les regards se tournent vers nous pour admirer l'arrivée, très cliché, des gars. Ulrik met son bras autour de mes épaules et je peux voir les regards noirs que des lycéennes, me lancent.

- Je m'excuse d'avoir parlé de ta virginité, il me chuchote à l'oreille.

- Excuse acceptée, je lui réponds, Billy on doit aller voir le proviseur.

Je repousse le bras d'Ulrik et pars vers le bureau de Monsieur Salva, le proviseur. Je suis Billy dans le couloir, et je ne peux m'empêcher de remarquer les regards noirs de certaines filles. Après nous être présentés au secrétariat nous attendons dans la salle d'attente. Des questions me brûlent les lèvres, n'y tenant plus je me retourne vers Billy.

- Pourquoi beaucoup de filles me lancent des regards noirs ?Billy qui jouait sur son téléphone, arrête et me regarde dans les yeux.

- Tu es belle, elles sont jalouses.

- De quoi ? Elles ont vu mes cicatrices .

- Tes cicatrices te rendent encore plus jolie. Et puis, elles ont peur que tu leur Ulrik ou Keenan.

C'est vraiment absurde. Depuis Vito, je me suis juré de ne plus tomber amoureuse. L'amour ça fait trop mal. Je ne veux plus souffrir.

Le proviseur Salva ouvrit sa porte, nous interrompant dans notre discussion. Nous entrons dans son bureau et nous nous asseyons face à lui.

- Madame Camarerole, bienvenue dans mon établissement.

Ok, ça commence bien. Ce proviseur je ne le sentais pas du tout. Avec son costard, sa coupe de bourge, son air hautain.

- J'ai divorcé. C'est Smith, maintenant.

- Je vois le genre, chuchota-t-il.

Je ne relève même pas sa remarque. J'en ai rien à faire de son jugement. Je me suis marié à 16 ans et j'ai divorcé à 17 ans. Alors le regard des gens je m'en contre fous.

- Bon, Monsieur Salva, je suis venue dans votre lycée pour garantir la sécurité de Billy. Donc je reste constamment avec lui et mes armes, voilà.

  Apparemment ce que je viens de lui dire, ne lui convient pas, puisqu'il devient tout rouge.

- Je n'autorise pas les armes dans MON établissement, il me dit d'un ton autoritaire. Vous êtes mon élève, donc vous devez suivre mes règles.

Alors, là, je rêve. Il m'a pris pour qui, ce vieux chnoque ?

- Billy, tu veux bien appeler mes frères, s'il te plait.

Il hoche la tête vivement et sors de la pièce, presque en courant.La tension, dans le bureau, est électrique. Je regarde dans les yeux le proviseur, prête à la confrontation.

- Vous savez, me dit-il, je connais un paquet de choses sur vous.

- Comme quoi, je lui réponds curieuse d'en savoir plus.

- Vous êtes orpheline, mais l'armée vous a adoptée.

- Faux, ce sont six soldats qui m'ont adopté, je l'informe en regardant mes ongles.

- Vous êtes colonel depuis l'âge de 16 ans, dans la même année vous vous êtes mariée à Vito Camarerole, chef de la mafia.

- C'est tout ?

Je me lève de mon siège et parcours la pièce d'une démarche lente.

- Vous ne savez rien de moi, Monsieur Salva.

Je me tourne dans sa direction et pose mes deux mains sur son bureau.

- Moi, je sais que vous êtes marié à Isabelle Salva et que vous avez un fils, Eduardo, il est comptable. Vous avez 55 ans. Je sais aussi que vous aimez bien Laura Beni, jeune étudiante, de 22 ans. Vous lui offrez plein de cadeaux, le dernier en date, un collier de 1000 euros.

Il devenait blanc à chaques infos. Je m'étais renseigné sur lui, un peu plus tôt.

- Je doute que madame Salva, sois au courant, je lui chuchote à l'orreille.

Je sors de son bureau et rejoins Billy qui parle avec Gabriel. Ils rigolent ensemble et discutent joyeusement.J'appuie mon épaule droite contre un mur, croisant mes bras sur ma poitrine et les regarde discuter. Ils mettent plusieurs minutes à se rendre compte que quelqu'un les observes.

- Hedda, Billy m'a appelé pour me dire que tu avais un problême avec le proviseur, me renseigne Gabriel.

- J'ai réglé le problême, Dad. Il ne devrait plus me poser de problême.

Il souffle et lève les yeux au ciel pour montrer son exaspération face à mon comportement. je lui tapote l'épaule et me tourne vers mon ami pour savoir ses cours.

- On commence par sport, me répond-il. Puis, par histoire et après on va déjeuner.

- Ok, ça marche, je lui réponds en souriant.

Mon père me pointa du doigt et me dit :

- Pas de sport pour toi. C'est trop dangereux.

- Dangereux ? Demande Billy, pas sûr de comprendre.

- Dangereux pour les élèves. Si vous faites un sport de combat, Hedda ne doit pas combatre.

- Oui, oui, je lui dis en attrapant le bras de Billy pour sortir du secrétariat.

- Je suis sérieux, Hedda, me cri Gabriel.

Je rigole, tout en courant vers le gymnase. Billy est devant moi pour me montrer le chemin et lui aussi est hilare.J'ai toujours aimé désobéir aux ordres de Gabriel. Bien sûr, si ma désobéissance ne met pas en danger la vie de quelqu'un.

Nous arrivons devant le gymnase et Billy se dirige vers Liam pour l'embrasser. Keenan et Ulrik parlent avec des Pom-pom girl et moi je m'assois par terre, sors mon couteau et joue avec.

Une fille au cheveux violets, s'assit à côté de moi et regarde le ciel. Elle est habillée de toutes les couleurs et même si c'est bizarre, ça lui va bien.

- Je m'appelle Fleur, elle me dit.

- Hedda.

- Je dois y aller, mais n'oublie pas d'aimer, Hedda. Ouvre ton coeur.

Elle se lève et part avec un grand sourire aux lèvres.Je ne sais pas ce qui vient de se passer mais c'était bizarre. Cette fille est bizarre.

 Comment a t-elle pu savoir que je ne voulais plus personne dans ma vie ?





Au-delà de nos espérancesWhere stories live. Discover now