Chapitre 17. Seize décembre.

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Point de vue Live.

 

On était sur une plage de sable fin. On regardait les vagues avaler la côte alors que les surfers au loin les surmontaient tels des rois d’un autre monde. J’enlaçais la main de ma sœur, je ne comprenais pas vraiment ce que je faisais, j’étais très jeune. Je devais avoir deux ans. Ca avait du être mon tout premier souvenir. Je ne savais pas où se situais ce moment de ma vie. La mère de Melina m’avait souvent dit que mes parents adorés partir sur la côte Atlantique, notamment à Lacanau. Je crois que mes parents étaient journalistes ou photographes.  Un des rares souvenirs que j’avais de mon père, c’était quand il tenait son appareil photo dans les mains, sur cette plage en train de prendre ces surfers en photo. Il avait crié quelque chose à  l’attention de ma sœur et moi, les paroles étaient floues, je ne comprenais pas bien ce qu’il me disait, ni la signification.

« Un jour mes amours, ce sera certainement vous que je prendrais en photo. »

Il avait tord, je ne voudrais plus jamais remettre un pied dans cette eau sale dans laquelle je m’étais retrouvée presque morte. J’avais peur de l’eau, mais c’était indéniable elle m’attirait, comme rien d’autre. J’avais envie de sauter, de courir après les vagues, de me faire bousculer, de nager, de me retrouver la tête sous l’eau avec cette impression que jamais rien de mal ne pourrai m’arriver.

Je le détestais de m’avoir enlevée la seule chose concrète à laquelle je me rattachais depuis que je savais la vérité sur mes parents. Il avait ruiné ma vie. Il m’avait détruit. J’aurais voulu le tuer de mes propres mains. Mais je n’avais pas eu la force. Je n’avais jamais eu la force de le faire.

Les yeux bleus de ma sœur m’avaient arrachés un sourire. Elle me regardait comme si j’avais été le plus beau des trésors, comme si au moment où elle détournait le regard je m’envolerais tel un simple grain de sable sur une plage balayait par des vents violents. Et Dieu seul savait à quel point elle avait raison. Et Dieu seul savait à quel point j’aurais du faire comme elle. Ca aurait du être moi. Ca aurait du être à moi de mourir ce jour là.

Une vague était venue s’écrasait sur nos pieds et nos rires enfantins si semblables étaient venus perturber la tranquillité de la plage, faisant rire nos parents. C’était un moment parfait. Une sortie en famille qui avait mal tournée. Alors que la journée était sur le point de se terminer, nos parents avaient tenus à attendre le coucher du soleil pour pouvoir prendre quelques photos malgré la fatigue. Nous étions à deux doigts de nous endormir quand nos parents avaient décidés de reprendre la route. J’avais voulue une dernière fois allez toucher l’eau, peut-être qu’inconsciemment je savais que c’était ma dernière chance de le faire.

La vague bien trop grosse pour moi, avait mouillée la belle robe blanche que je portais me faisant pleurer. J’avais traitée cette vague de « méchante », comme si l’océan était une entité qui pouvait comprendre et entendre ce que les gens lui disaient. J’étais jeune. Je ne savais pas encore toutes ces choses.

Ma mère était venue me récupérer et m’avait réprimandée. Ce n’était pas ma faute c’était la faute de la vague. Je pleurais de plus belle, alors que ma mère exaspérée me déposait dans les bras de mon père beaucoup plus compréhensif.

« Oh qu’elle est méchante cette vague Vivy. Tu ne devrais plus jamais lui parler. » sa voix de bébé avait réussi à me faire rire. J’avais accrochée mes petites menottes dans ses bouclettes noires, entourant mes mains toutes entières dans ses petites anglaises. J’adorais ses cheveux noirs, je les préférais aux cheveux de ma mère, cassants, longs, blonds. Pourquoi il avait fallut que j’hérite de ses cheveux blonds. Heureusement j’avais héritée des bouclettes de mon père, alors qu’Emmy avait héritée de la raideur de ma mère, seule trait qui pouvait aider nos parents à nous différencier.

5 secondes pour être heureux. [Finish] 5SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant