Coz she's armed and dangerous like BOW
- Kalin & Myles -
Elle se réveille, péniblement dans lit inconnu. Elle sent son œil douloureux. Elle l'effleure du bout des doigts et sent une bosse. Elle n'ose imaginer ce que ça pourrait donner dans un miroir. Elle a quelques images qui lui revient de la veille, semblables à des cauchemars plutôt qu'à des souvenirs. En soulevant le drap, elle remarque qu'elle est encore habillée. Elle prend le temps d'observer la pièce dans laquelle elle se trouve. Les murs sont tapissés de papier pain rouge sang au motif or. Un petit canapé et une chaise en velours sont près de présumées fenêtres puisque de longs et épais rideaux les cachent. Quand elle pose un pied par terre, le plancher craque sous son poids.
"Merde" jure t-elle. Son essai de s'échapper discrètement s'est enfuit au moment où le plancher la trahi. Elle se dirige vers la porte et tourne la poignée. Enfermée.
"Sérieusement?" En se parlant à elle-même. Elle souffle et regarde encore dans la pièce si il n'y a pas d'autre issue de secours. Elle ouvre les rideaux qui laissent le soleil illuminer la pièce. Elle jette un coup d'œil et remarque qu'elle n'est pas près du sol. Du moins, trop haut pour pouvoir sauter. Elle se tourne et commence à perdre espoir quand elle vit une deuxième porte.
"Trop conne". La porte près de son lit communique sûrement avec une autre. Elle est dissimulée par le même papier peint que les murs, la rendant presque inexistante. Elle prie n'importe quel dieu pour qu'elle ne soit pas fermée. Bingo, elle prend son sac et entre dans l'autre pièce ne regardant et n'hésitant pas une seule seconde. Elle referme la porte derrière elle, contourne le lit et pose la main sur la poignée de la porte qui la mènera à la liberté.
"Où vas-tu?" une voix grave et lente la fit sursauter. Elle retient inconsciemment sa respiration et se tourne lentement vers son interlocuteur.
Un brun, est allongé dans son lit. La couverture est remontée jusqu'à son ventre nu. Il a un bras sous son oreiller et l'autre traine près de lui. Ses cheveux sont en bataille après sa nuit.
"Retourne dans ta chambre." Ordonne t-il avant de changer de positon pour vouloir se rendormir.
Elle l'ignore et essaye de s'échapper. La porte est fermée à clé. Elle donne un coup de pied dans la porte et réfléchie quelques minutes. La seule personne ayant le petit objet de liberté n'est autre que lui. Elle scrute la pièce à la recherche d'une arme pour le menacer. En voyait une table sur laquelle est une mitraille et un revolver, elle opte pour la plus petite arme.
Le brun qui s'était rendormi, sent tout à coup du métal froid contre son crâne. Il ouvre les yeux et se retourne. La brunette qu'il a endormi le soir dernier est au dessus de lui. Elle est comme un ange au dessus de la future victime qu'elle doit emmener au paradis. Il aperçoit à peine son visage à cause du contre jour créé par les rayons du soleil qui tentent de s'incruster dans la chambre.
"La clé" malgré sa chevelure espagnole qui lui donne un côté chaud, elle est, à cet instant, aussi froide qu'une lame.
Il la fixe dans les yeux et lève les mains en l'air.
"La clé." Répète t-elle en calant le revolver sous son menton. Il garde son calme et cherche dans sa table de chevet la clé. Il la tient entre ses deux doigts mais ne lui tend point.
Elle expire bruyamment et tend son bras pour s'emparer du petit bout de fer. A peine a-t-elle bougé qu'il la désarme et la fait basculer sur le lit. Il se redresse et utilise l'arme qui était précédemment pressé contre lui. Elle ne bouge plus. Crispée de peur qu'il ne tente de tirer. Tout en continuant de pointer larme sur elle, il cherche sous son oreiller quelque chose. Il en sort une cartouche de balles.
