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Média ― Sarah ALBERT.

[...]

Ville de Lyon,
Le 23 septembre 2012,

DAVID.


― J'étais très heureux de vous recevoir les enfants.

Je souriais en tenant la main de ma chère épouse, Sarah.

― Nous aussi, papa.

― Regardez-le lui là, disait ma mère. Il ne voulait même pas vous recevoir.

― Marlène, disait mon père. Fait gaffe.

― Papa, soit plus cool. Disait Nathan, mon aîné.

― C'est vrai ça, rétorquais Yaniss.

― Qui vous a autorisé à l'ouvrir ? Disait mon père.

Un silence occupait la salle.
Nous nous regardions tous dans le blanc des yeux, en silence, du moins jusqu'à une intervention des plus gênantes.

― Dit nous Nathan, enchaînait ma mère, les vacances de la Toussaint arrivent à grand pas. Quand Eunice revient du Congo avec Lena ? Ma petite fille me manque déjà.

― Elles reviennent dans deux jours, je ne tiens même plus en place. Disait Nathan, heureux.

― Elle aussi, elle ne pouvait pas aller à Abidjan ? Au Congo là-bas, nous savons ce qu'ils consomment. Disait mon père.

Nous rimes tous en chœur.
Mon père est un grand farceur.

― Papa, arrête. Disait Nathan.

― C'est vrai ça Paul. Laisse ma belle fille ainsi que ma petite fille chérie en paix. Disait ma mère, embête plutôt celle qui n'enfante pas.

Sarah raclait sa gorge.
Les hostilités peuvent commencer.

― Vous parlez de moi, belle-maman ?

― Tu as entendu ma bouche prononcé mon nom ? Disait ma mère.

― Mon nom, non. Mais vous avez énoncé ma fonction.

Je jetais un regard de détresse vers mes frères, mon jeune frère Yaniss me fit un clin d'œil.

Toute stratégie est bonne pour éviter ce genre de disputes entre la belle-mère et sa belle-fille.

[...]

Ville de Colombes,
Le 23 septembre 2012,

EDEN.

Nous remercions la serveuse qui nous donnait nos boissons respectives. J'étais juste désemparée et attristée, il fallait que je parle à quelqu'un de ce malaise qui me ronge chaque jour.

― Ton mari a toujours été étrange, mais là, on frôle la démence. Disait Ilyana.

Je levais les yeux au Ciel.
Je sirotais mon cocktail, en disant,

― Je me passerais de tes commentaires.

― Pourquoi tu m'as appelé alors ? Disait-elle, tu ne m'as pas appelé pour dire du bien de ton époux.

― Je t'ai appelé pour me confier.

― Entre temps, je commente. Rétorquait Ilyana.

― T'es pas croyable.

― Tu m'aimes comme ça.

― Et c'est dommage, disais-je.

Nous sommes dans ce café depuis plus de deux heures à parler de mon époux. Il me repousse sans cesse, me réponds de manière sèche... Je ne suis pas habituée à tant de méchanceté venant de lui. Je l'aime, mais il ne cesse de me repousser, certes mon comportement n'était pas le plus adéquat mais je lui ai demandé pardon. Sa rancune le tuera, c'est incroyable. Mon mari est tellement rancunier.

― Que me proposes-tu de faire ?

― Le quitter. Disait Ilyana.

Je faisais les gros yeux,

― Ne me regarde pas ainsi, on dirait tu as vu un fantôme.

― Non, mais j'ai l'impression de voir une diablesse en face de moi.

― Oh, ah bon ? Disait-elle en souriant, génial alors. Prends des notes, je vais t'apprendre à être une B.B.

Je fronçais les sourcils,

― Une quoi ?

Elle buvait son verre de jus, pour ensuite dire:

― Une bad bitch.

Cette Ilyana a réellement un grain.


[...]

Ville de Lyon,
Le soir du 23 septembre 2012.


DAVID.

J'éteins la lumière de la salle de bain et m'en allait d'un pas déterminé afin de rejoindre mon lit, et ma femme par la même occasion. Une fois glissé de mon côté du lit j'éteins la lumière sur la table de chevet près de moi.

Je me collais à ma femme, et lui fit un léger bisous dans le cou. Pensant qu'elle dormait, mais quelle erreur...

― Ne m'embrasses pas.

Je soupirais.

― Il y a quoi encore ?

― Non mais tu as entendu comment ta mère parles de moi ? Disait Sarah, le pire c'est que tu ne réagit même pas.

Une autre stratégie pour éviter l'engueulade...

― Tu sais Sarah...

Elle me bloqua tout de suite,

― Ah ça non ! Tu penses me faire taire avec du sexe ? Disait-elle.

― Bah en vrai...

― David, soit sérieux.

― Sarah, vas-y, je ne veux pas en parler. J'ai dis que je ne me mêlerai pas de vos histoires.

― Un jour il faudra que tu t'en mêles, tout ça parce que je ne veux pas avoir d'enfants pour le moment.

Je tchipais et me séparait de Sarah. Je commençais à en avoir marre de ces jérémiades, d'un côté ma mère a raison, jusqu'à quand je resterais là sans enfants dans cette belle et grande maison ? Ce désir brûlant d'avoir un enfant me tourmente jour comme nuit...

« The choice. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant