Chapitre 7 - Jared O'Brien

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BELLAMY

Putain mais quel con.

Allongé sur mon lit à l'hôtel, je passe une main nerveuse sur mon visage pour calmer mes nerfs. En rentrant chez Hazel le soir du gala, je ne m'attendais pas à ce que la soirée se termine comme ça.

Son gala s'était bien passé à part l'intervention de son enfoiré d'ex, j'ai découvert une Hazel différente. Taquine, amusante et sexy dans cette robe d'enfer. La voir évoluer dans son monde était captivant, elle semble habituée bien que pas très à l'aise mais ça se comprend vu la pression que son nom de famille lui impose.

Mais elle a géré comme une reine.

Je l'avais déjà vue jouer de sa harpe chez elle, mais la voir s'exécuter devant tout le monde était époustouflant. Elle a vraiment un don pour la musique. Ses doigts qui glissent sur les cordes avec légèreté et sa façon de totalement s'abandonner la rendent irréelle.

Mais je dois admettre que ce qui m'a le plus troublé, c'est ce putain de baiser.

Cet enfoiré s'est amusé à l'humilier devant ses clébards. Si nous n'étions pas dans un gala mondain, je lui aurais fait bouffer le sol en éclatant sa tête dessus jusqu'à ce qu'il perde toutes ses dents. Mais ça n'aurait pas fait remonter la confiance en elle d'Hazel.

Alors j'ai voulu lui montrer qu'elle n'était ni frigide, ni imbaisable.

J'avais l'intention de lui donner un baiser un peu appuyé, rien de plus. Mais dès que mes lèvres ont touché les siennes, mon corps s'est embrasé et je n'ai plus rien contrôlé. La peau douce et chaude de sa cuisse sous mes doigts, ses lèvres pulpeuses et aguicheuses, son corps menu et bandant contre le mien, j'ai vrillé.

J'en voulais plus.

Je voulais la sentir onduler contre ma queue, gémir sous mes caresses et quand j'ai goûté à sa langue douce et chaude, je me suis vu la baiser contre un mur dans un coin tranquille en la regardant gémir de plaisir sous mes coups de reins. Hazel ne ressemble en rien aux filles avec qui je couche habituellement. Elle est réservée, parfois timide et n'a pas confiance en elle.

Pourtant elle allume un feu puissant dans le creux de mes reins et ça me rend dingue. Son petit coup de rébellion envers ce trou duc m'a fait marrer et son petit air fier m'a touché. Elle m'a montré une nouvelle facette d'elle et j'ai l'impression qu'elle ne le fait que très rarement.

J'ai vraiment passé une bonne soirée avec elle, apprendre à la connaître était vraiment plaisant et sincère. Et quand nous sommes rentrés à son appart, je me suis dis que cette mission n'était pas aussi merdique que je le pensais.

Alors quand Caleb m'a appelé pour avoir des nouvelles et qu'il a lâché les circonstances de ma venue à Boston, j'ai préféré taire le fait que ce n'était pas si terrible que ça. Je connais ce connard, il m'aurait cuisiné sur les raisons de mon revirement. J'ai simplement dit ce que j'aurais dit en temps normal.

Elle a tout entendu.

Ça l'a profondément blessée et quand une larme a coulé sur sa joue, je me suis senti très con. J'ai essayé de lui faire comprendre qu'elle n'était pas si ennuyeuse qu'elle ne le pense pendant la soirée, pour finir par tout niquer en deux phrases.

Je ne nourris pas de sentiments particuliers pour elle. Elle m'attire par sa pureté, son innocence mais aussi par ce petit caractère qu'elle ne laisse s'exprimer que très rarement, la voir avec un autre homme ne me dérange pas. Elle a ce truc en elle qui m'attire et j'ai fini par apprécier sa présence calme et sage.

Mais depuis trois jours c'est le silence radio.

Et ça me gonfle.

J'ai tenté de m'expliquer mais elle m'a rembarré en me virant de chez elle. Elle est en colère mais elle est surtout idiote. Un taré laisse des cadavres de chats devant sa porte et la seule chose qu'elle trouve à faire, c'est virer le type qui est censé la protéger. Je suis passé chez elle le lendemain pour trouver porte close, elle n'a jamais ouvert.

Ugly ContractOù les histoires vivent. Découvrez maintenant