XXIX.
On approche vers la fin de la chronique les gars...
RETOUR AU PRÉSENT...
HAKAN - Allez bébé, donne ta valise si ça t'fatigue.
J'attrape sa main au lieu de lui tendre mon bagage, alors qu'on se met dans la file d'attente pour l'embarquement.
— En fait, j'suis k.o tout court. Hier au restaurant, j'ai galéré et y a un des cuisinier qui s'est blessé.
HAKAN - Je t'envoie des cuisiniers de l'hôtel ? J'ai juste à envoyer un message à Katarina.
— Tu sais quoi on fera ça à l'hôtel ?
HAKAN - Mh, mets ta tête.
Je m'exécute en posant ma tête contre son torse alors qu'il me serre contre lui. Un sourire bête se glisse sur mon visage.
Dieu merci, je me suis reprise en main. J'aurais foutu la merde là où je me sens le mieux. Le doute c'est vraiment un bail bresom. Bref.
... - Bonjour, billets et pièce d'identité s'il vous plaît.
On donne ce qu'il faut puis on s'avance jusqu'au moment où on se retrouve dans l'avion.
Je vous avoue qu'à partir de là, j'ai fermé les yeux puis je me suis endormie.
...
... - Réveille-toi hafrita. (Sorcière)
— Mh.... orh. Hakan, lâche-moi.
HAKAN - Allez, on bouge.
Je me lève et récupère ma valise en haut, Hakan pareil puis on sort de l'avion.
Une fois en dehors de l'aéroport, Hakan m'attrape la main pour qu'on aille rejoindre la maison qu'il nous a réservé.
Ah oui, pardon, on est en Angleterre. J'avais besoin de prendre un peu l'air. La grisaille de Paris m'a donné la nausée mdr.
Depuis l'ouverture de mon restaurant, je taffe beaucoup et avec celui qu'Hakan m'a offert, c'est pire. Honnêtement, le jour où j'ai appris ça, je suis devenue folle de joie. J'ai grave pleuré mdrrr.
— Oh c'est trop beau bébé ! Dis-je émerveillée face au design des maisons londoniennes.
Nous avons pris un taxi pour y parvenir et plus on avance plus je me dis que Londres est vraiment une ville attirante, ça respire le luxe et le raffinement.
HAKAN - T'as vu ça.
— Dis moi que t'as réservé la maison moutarde là-bas ?
HAKAN - Eh ouais ma p'tite gueule, allez envoie ta valise.
Ce qui est bien avec moi c'est que j'ai besoin de très peu d'affaires, j'ai simplement pris une valise cabine qui fera l'affaire.
On entre dans la maison qui de dehors paraît petite mais à l'intérieur est très loin de l'être.
Nous nous sommes rapidement installés et je vais pas vous mentir, on s'est endormi pendant plus de quatre heures et il était déjà dix-huit heures lorsque l'on s'est réveillés.
— On peut aller manger dehors où on se fait des petites courses et j'te mets bien ?
Sa main dans son caleçon et l'autre devant sa bouche car il baille, me font sourire. Il est grand mon mari. Il est sexy.
Si je l'avais quitté je pense que je serai revenue à genoux pour qu'il me reprenne. C'est fou d'aimer à ce point. L'amour c'est effrayant, une personne a le monopole sur ta vie.
HAKAN - On va manger dehors, on fera des p'tites courses demain mais tu cuisines ap. Je t'ai pas ramenée pour que tu t'occupes de moi ici aussi.
Je souris et viens me placer devant lui avant de passer mes mains autour de sa nuque, les siennes autour de ma taille.
On se regarde bêtement.
— Je t'aime.
HAKAN - Comme un malade, répond-il en embrassant mon front.
Je le lâche puis monte m'habiller et me laver, coiffer, maquiller tout ça. Résultat, je me suis lissé les cheveux, ça m'a pris une heure sous les cris de Monsieur, j'ai foutu un peu d'anti cernes et des faux cils, du stick. Pour la tenue, j'ai choisi un jean taille basse pattes d'elf noir avec un manche longue moulant rouge qui s'arrête au dessus de mon nombril.
Je finis par descendre et tombe sur mon mari yomb.
HAKAN - T'as de la chance t'es bonne sinon la tête on aurait jeûné.
— J'suis juste bonne là ?
HAKAN - Ouais tchrrr.
J'explose de rire face à son tchip et attrape sa main lorsqu'il sort de la maison. On ferme à clé puis nous nous dirigeons un peu partout à la recherche d'un petit restaurant ou snack.
J'adore le fait d'être loin de chez moi avec lui, c'est reposant et c'est comme si j'étais dans un autre monde où rien ne peut m'atteindre.
HAKAN - Tu penses à quoi ?
— Nous.
Il resserre son emprise sur ma main.
HAKAN - Zehma ?
— J'me dis que j'suis vraiment bien avec toi.
Il sourit.
HAKAN - Tu vois j'avais raison de te choisir hein ?
— Mdrrrr t'aurais pu tomber sur une grosse follasse chéri !
HAKAN - Mais non dans mon galb j'savais c'était toi.
— C'est ça, c'est ça.
HAKAN - Et j'voulais ton tarpé aussi, rien que pour moi.
— Imagine je t'aurais jamais aimé ?! On aurait jamais passé ce cap hein crois-moi.
HAKAN - Ouais mais maintenant t'es folle de moi et on baise comme des animaux tous les trois jours. Qui a gagné ? Toi ou moi ? J'ai fait un sans fautes ma belle.
J'explose de rire en le frappant dans le dos.
HAKAN - Tiens ce resto il a l'air dar non ?
— Mh tema les gens dedans y a que des blancs.
HAKAN - Et alors ?
— Ça me gêne je sens qu'ils vont nous fixer.
HAKAN - J'leur mets dans le cul s'ils te mettent pas ienb, yo hello ? I would like a table for two people please. (Bonjour, Je voudrais une table pour deux svp)
La meuf de l'entrée lui répond un peu froidement. C'est sûr dans sa tête ça a fait « Eh me maama sa alkayida, alkayida » mdrrr.
HAKAN - Yeah but I can see tables there why can't we get one ? (Ouais mais je vois des tables là-bas pourquoi on pourrait pas en avoir une ?)
Il a un putain d'accent anglais wesh dans mes souvenirs il parlait pas aussi bien what the fuck ?
HAKAN - Okay, ma'am go fuck yourself and your restaurant smells like my ass. (Ok madame, aller vous faire foutre et votre restaurant sent mon cul)
J'explose de rire en attrapant à nouveau le bras de mon mari sous le regard choqué de la dame. Elle doit se dire « ces terroristes et ces femmes inférieures mon Dieu sauvez-moi ». Bitch.
— Depuis quand tu parles si bien anglais ?
HAKAN - Depuis toujours.
— Ah bon ?! Je m'en souviens pas !
HAKAN - Kinder surprise on m'appelle dans la rue.
— Mdrrrr vas y toi. Alors on mange où ?
HAKAN - Tu crois avec le bruit de dehors j'entends pas ton ventre gargouiller ? J'entends très bien même.
— Bah oui bah j'ai faim ! C'est un secret pour personne !
HAKAN - Sah j'crois on va aller se prendre un snack bébé hein ? J'ai pas envie de m'venere la.
— Oui mon amour, tout c'que tu veux.
HAKAN - Eh t'es fan de moi en ce moment toi non ?
— Ok frère.
Il explose de rire avant d'embrasser ma tempe.
HAKAN - J'savais tu serais fan un jour !
— Ouais bah t'étais fan avant moi oublie pas !
HAKAN - 1 - 1 !
— Ce snack il a l'air bien non ?
HAKAN - Ouais surtout y a pleins de pelo là. Mais viens on va dans un vrai restaurant chic et tout.
— T'as peur ? Et non j'aime pas. J'préfère les snacks !
On s'arrête devant alors qu'il souffle.
HAKAN - Déjà pourquoi t'as mis un taille basse avec un crop top ? Tu veux la mort de quelqu'un ?
— Je mets ce que je veux tu le sais déjà.
HAKAN - Mh, dit-il en mordant son poing avant de nous faire avancer à l'intérieur du snack.
...
— J'ai trop bien mangé ! Merci bébé !
Il sourit alors qu'on marche dans un parc éclairé par la lumière de la lune et de quelques lampadaires. C'est archiiii romantique.
HAKAN - Tu... Tu sais Jenevah ?
— Quoi ?
HAKAN - J'suis ferhane avec toi.
Mon cœur s'est resserré directement.
— Moi aussi bébé.
HAKAN - Nan mais en sah. J'ai jamais été aussi bien. Avant j'vivais juste pour mes potes et ma mif, le reste ça m'importait peu. Mais maintenant, quand je rentre le soir j'suis heureux de savoir que tu m'attends, que j'vais manger tes plats, qu'on va rire, s'parler zehma, qu'on va dormir ensemble. J'sais j'suis devenu un p'tit pd mais ton pouvoir il est trop puissant.
Les larmes me sont montées aux yeux.
— Tu vas m'faire pleurer Hakan.
Il lâche un petit rire qui sonne comme nerveux dans sa bouche avant de nous faire arrêter en plein milieu du chemin.
Je le regarde, émerveillée et perdue à la fois.
HAKAN - T'as vu, je t'aime ? Et j'ai plus honte de l'dire maintenant, j'crois les pd carrément c'est ceux qui veulent pas assumer les sentiments qu'ils ont pour leurs femmes. Moi j'te le dis dans les yeux, j'peux mourir pour toi. J'assume que si demain tu venais à partir, j'me retrouverais désarmé et j'serai perdu. Si tu venais à mourir, j'hésiterai même à te suivre. Si tu venais à jamais me donner d'enfants, j'me contenterai toute ma vie de toi peu importe ce que diront les gens. T'as capté ?
Ça y est je pleure.
— Bébé...
Il recule d'un pas et se met à sourire tendrement avant de subitement commencer à s'agenouiller. Comment vous dire que mon cœur est tombé par terre.
— Hak... Hakan ! Tu... tu fais quoi ?! Dis-je en ayant les joues mouillées à mort.
Posé sur un genou, il sort une boîte que je reconnais très bien de sa poche avant de me regarder, les yeux brillants d'amour et d'émotions.
HAKAN - T'as pas eu le mariage dont tu rêvais et t'étais peut-être même pas consentante à ce moment alors... je veux savoir si tu veux bien devenir ma femme pour de vrai cette fois ?
— Oh mon... Dieu... Oui ! Oui ! Oui, je veux ! Criai-je en pleurant encore plus fort.
C'est un moment tellement puissant pour moi parce que j'en ai toujours rêvé quelques part, mon mariage avait été souillé par ma famille et la sienne mais aujourd'hui il a choisi de me refaire vivre un rêve éveillé.
Il me retire la bague que j'ai au doigt depuis toujours pour placer cette bague de fiançailles avant de se relever. Je me blottis dans ses bras en lui chuchotant à plusieurs reprises à quel point je l'aime.
HAKAN - Je t'aime aussi.
...
Quatre jours plus tard...
— J'veux faire un gâteau au chocolat bébé ! T'en veux ?
Il est assis dans le salon, la tête baissée.
— Qu'est-ce qui se passe mon cœur ?
Il tourne la tête vers moi et mon cœur se serre en voyant ses yeux rouges.
HAKAN - C'est Sahil, il est mort.