J E N E V A H

By Akumanomiiii

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Mariée mais loin d'être amoureuse. More

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𝕀 - First part.
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𝕏𝕏𝕏𝕀𝕀𝕀 - The end.
𝐴𝑓𝑡𝑒𝑟 1
𝐴𝑓𝑡𝑒𝑟 2
𝐴𝑓𝑡𝑒𝑟 3
𝐴𝑓𝑡𝑒𝑟 4 - Prochaine histoire
A N N O N C E

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By Akumanomiiii

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Deux mois plus tard...

HAKAN - Bébé, j'te fait un chocolat chaud si tu veux ? Me demande-t-il d'une voix douce.

Les yeux fixés dans le vide, je secoue la tête. Il soupire avant de venir s'asseoir sur le même canapé que moi. Il passe son bras derrière mon dos avant de me coller contre son torse.

Je pleure sans savoir comment m'arrêter, depuis deux mois c'est la même chose. Il y a des jours où j'arrive à relativiser et d'autres où je touche le fond.

Je ne savais pas que j'aimais autant Leya jusqu'à ce que l'on me dise que je ne la verrai plus jamais. Mon cœur cherche encore les morceaux pour se réparer mais j'y arrive pas, j'ai l'impression d'avoir perdu ma petite sœur.

Ou même ma fille.

HAKAN - J'sais qu't'es triste mon amour mais j'aime pas te voir pleurer comme ça. Viens on fait des trucs que t'aimes ?

Depuis la mort de Leya, j'ai carrément délaissé Hakan, c'est involontaire. Je passe plus mes journées à pleurer et manger que m'occuper de lui, j'arrive même plus à m'occuper de la maison, mon projet de restauration avance grâce à Hakan qui s'occupe de gérer ma boîte mail et mes rendez-vous. Je ne devrais pas lui rajouter ma charge de travail en plus de la sienne qui commence aussi à le fatiguer mais j'ai pas la force.

Il est devenu tellement plus doux et attentif à ce que je veux, il s'occupe de moi comme je le faisais pour lui. Je vois tous ses efforts, que ce soit au niveau du langage qu'au niveau de ses actions.

C'est un homme marié que je vois maintenant et j'en suis si ravie bien que je n'arrive pas trop à parler avec lui plus de dix minutes parce que je me mets toujours à lâcher une larme.

Il me suffit de cinq secondes de silence pour que je me sente triste et peinée ou pour que les larmes coulent.

Voir son regard heureux quand je parle enfin, se ternir et se voiler de tristesse à chaque fois qu'on discute me brise le cœur mais je ne contrôle pas.

Pardonne-moi, mon chéri.

— J'ai... *renifle* pas envie...

HAKAN - D'accord bébé, c'est pas grave.

— Mais... je veux bien le chocolat, dis-je en levant la tête vers lui avec un demi sourire.

Ses lèvres s'étirent grandement.

HAKAN - J'y vais.

Je le regarde s'éclipser dans la cuisine, un petit sourire aux lèvres en repensant soudainement à tout cet intérêt qu'il me porte. Ça me fait penser à quand je me suis faite arrêtée, Dieu merci je n'a rien eu de plus que quelques coups de la part d'un flic contre qui j'ai choisi de ne pas porter plainte.

Je ne l'ai pas dit à Hakan parce que sa mère m'a dit que la nuit de mon arrestation son père et un de ses cousins, ont du rester avec lui toute la nuit pour l'empêcher de venir tout casser. Il est devenu fou et a frappé Tasnîm.

Elle a avoué ce qui s'est passé, c'est dur à croire mais bon, elle reste quand même l'agressée. Tata Siwar a eu du mal à me pardonner sur le coup, j'ai du lui demander pardon deux fois dans la même journée avant qu'elle ne pleure en me disant qu'elle a eu si peur pour moi, pour Hakan et pour Tasnîm.

Elle ne veut pas de tout ça entre nous, les membres de sa famille. À ses yeux, Tasnîm compte et moi de même alors pour elle nous devons apprendre à nous tolérer.

Je lui ai dit que tout sera très simple car là où Taspute sera, je n'irai pas.

Enfin bref.

J'essuie mes joues et mes yeux avant d'enlever le plaid sur moi et de le rejoindre dans la cuisine sans faire de bruit. Lorsque j'entrouvre la porte, mon coeur se serre envoyant Hakan les mains posées sur le rebord du lavabo, tête baissée.

— Ça va ? Dis-je d'une voix faible et cassée.

Il sursaute.

HAKAN - Ça va bébé ??

— Euh oui et toi ?

HAKAN - J't'ai pas entendu rentrer mdrr.

— C'est rien, pourquoi t'étais comme ça ? T'es sûr ça va ?

HAKAN - Toujours Djé' t'inquiète. J'vais sortir en balle, j'te ramène un truc ou pas ?

— Tu vas où ? Il est dix-sept heures tu travailles pas aujourd'hui.

HAKAN - Oui mais j'dois passer vite fait voir un truc avec Katarina. Mon assistante, ma collègue.

— Encore elle ?! Dans la semaine t'es allé la voir cinq fois, j'en ai marre.

J'suis beaucoup plus irritable ces derniers temps.

HAKAN - Djé' c'est pour le taff, t'as dit que tu m'faisais confiance.

— Quand j'te fais confiance tu te retrouves au restaurant avec une pétasse et cette pétasse elle t'embrasses pour après me pousser à bout pour que je me retrouve chez les keufs. Donc excuse-moi de douter.

Il fronce durement les sourcils en s'avançant vers moi.

HAKAN - Tu doutes de moi ?!

— Oui.

HAKAN - T'es sah ?

— Oui.

HAKAN - Tfou. Bah t'sais quoi vas t'f... putain. J'me casse.

Sur ce, il sort en furie de la cuisine et quelques minutes après, j'entends la porte d'entrée claquer alors je me précipite sans réfléchir, dehors et je le suis jusqu'à sa voiture.

— HAKAN !

Il se tourne vers moi en ouvrant la portière de son côté.

Je m'approche de lui, sur le trottoir, pieds nus.

HAKAN - Tu joues à quoi là putain ?!

— RENTRE !

Retour de mon état second.

Ça m'arrive souvent en ce moment. Je perds rapidement pieds et c'est toujours Hakan qui encaisse.

HAKAN - Cris pas, cris pas ! J'rentre pas. Toi rentre ! T'es pieds nus t'es devenue folle ou quoi ?!

J'explose en pleure.

— OUI JE DEVIENS FOLLE PUTAIN OUI ! hurlai-je en m'écroulant par terre, les mains sur le visage.

Hakan me regarde, plus trop choqué et s'abaisse avant de m'aider à me lever pour me ramener à l'intérieur de la maison. Il ferme sa voiture et la verrouille à distance.

HAKAN - Viens.

Je le suis, en pleurant à chaudes larmes.

J'aimerais faire autre chose que me morfondre, pleurer, crier et repousser mon mari mais je ne contrôle pas.

— Désolée... dis-je en reniflant.

HAKAN - Laisse.

La suite, vous la connaissez, je suis allée dormir.

~~~

ℍ 𝔸 𝕂 𝔸 ℕ

KATARINA - Le groupe Trobion, va faire livrer les premières cargaisons de fruits et légumes, ainsi que les herbes et plantes pour faire goûter les produits. Le groupe de décorateurs ont enfin terminé l'intérieur du restaurant, tout a été installé et testé. Ensuite... *déplace une feuille* là il vous suffit de signer pour que ce restaurant porte définitivement le nom de AirJenevah, j'ai bien eu contact avec Amidou pour qu'il m'assure que tout suit le design que ta femme veut. J'suis tellement contente pour ta femme, Mario et moi on va venir manger les premiers hein !

Alors, vous faites partie de ceux qui ont cru une seconde que je puisse tromper Jenevah ou pas ?

Tfou. Jamais.

J'ai tout simplement fait construire un restaurant du nom de AirJenevah, qui suit précisément les schémas et goûts de ma femme, j'ai même pris contact avec Amidou pour qu'il m'aide. C'est un bon même si j'ai vu dans ses yeux qu'il est pas indifférent à 98% aux beaux yeux de ma femme.

Ça a pris que quelques mois parce que ah gros, influence dans le milieu tu connais ? J'ai fait jouer des contacts et de ma grosse voix pour que tout soit prêt. Disons que quand t'as la maille, tout peut prendre forme en quelques mois.

J'ai fait léguer un espace bien spacieux et luxueux pour Jenevah, c'est en fait un dérivé de son restaurant, disons une mini chaîne. C'est un grand bar avec des tables, tout dans les tons que Jenevah a choisi pour son restaurant.

Bien sûr, je ferai ouvrir ce restaurant que quand elle aura inauguré le sien. J'suis pas fou.

J'espère t'as capté.

— Elle fait inaugurer son restaurant dans cinq mois. On ouvre celui-là dans six mois.

KATARINA - Mais tu m'avais dit qu'elle voulait pas non ?

— Si elle en veut pas je le fais détruire.

KATARINA - Elle sera émerveillée, j'ai hâte de la rencontrer ta femme.

— J'voulais t'niquer toi quand t'as envoyé le message là ! Tu te rappelles ?

KATARINA - Oui ! Je suis désolée vraiment ! Il était super tard mais j'avais dormi toute la journée et j'ai pas réfléchis c'était spontané, après Mario m'a bien insultée.

— Ah Katarina !

On rit tout en rangeant les paperasses qui traînent sur la table de mon bureau.

La fin de journée s'est terminée comme ça, j'ai profité pour passer à la boulangerie pour acheter un fondant au chocolat pour ma femme.

Ça me fait de la peine, un truc de baisé, de la voir comme ça. La mort de Leya, l'a terrassée. Je vais pas vous cacher moi aussi ça m'a mis un coup, je m'y suis attaché à cette petite.

On croit toujours que les gens sont acquis et qu'ils partiront pas puisqu'ils se réveillent tous les jours, mais en fait non. Il suffit de quelques secondes si ce n'est une seule, pour perdre une personne chère à nos yeux.

Depuis son enterrement, Jenevah broie du noir, elle est agressive et colérique, je reconnais plus ma femme. Je lui en veux pas, c'est une épreuve qu'on doit traverser et que je dois l'aider à passer haut la main mais seulement, parfois c'est dur.

Vous me connaissez maintenant, j'ai un tempérament bouillant, j'aime pas les foutaises et je pars vite au quart de tour. Elle a souvent des mots qui me font vriller mais j'ai décidé de faire un effort pour elle alors je concentre toutes mes forces à chaque fois pour pas perdre la tête et l'insulter comme j'avais l'habitude de le faire.

Je veux pas la perdre.

Je l'aime.

Je m'en suis rendue compte quand je l'ai vue se faire embarquer par ces fils de pute de condés. J'ai vu ma putain de vie défiler devant mes yeux, rien que d'u repenser ça me remet les nerfs et me donne l'envie d'aller attraper Tasnîm par les cheveux pour bien la niquer. Ce soir là j'ai pas dormi de la nuit et mon père m'a menacé de m'attacher à mon lit si j'arrêtais pas d'essayer de m'pointer chez les shtars.

Tasnîm croyez moi que là, elle est rayée à tout jamais de ma vie, même l'heure je lui donne pas, même dans un désert, l'eau je lui donne pas. Pétasse.

Je rentre à la maison, tout ferhane. Il n'y a pas de bruit, aucun. Je fronce les sourcils.

— Djé' ?

Et là, j'entends le bruit de quelques qui vomit.

Ah zebi, j'aime pas le vomis ! J'sais ça va faire pédale mais ça m'fout les frissons le vomi.

Bon.

Hakan, porte tes klewis. (Couilles)

Je monte dans la salle de bain du couloir et vois Jenevah au sol entrain de vomir toute ses tripes dans la cuvette des toilettes. Elle pleure en même temps.

Je pose la pâtisserie et retire vite fait ma veste avant de m'accroupir derrière elle et caresser son dos et ses épaules. Elle a accroché ses cheveux crépus en chignon là donc oklm.

— Tu veux de l'eau ? Un médicament ?

JENEVAH - Hm... hm...

Merde, j'suis un hmar.

Je continue de lui caresser le dos jusqu'à ce qu'elle se calme et se relève d'elle même pour brosser ses dents.

Il est 19:23. J'espère qu'elle m'en veux pas d'être rentré aussi tard. En ce moment, elle câble souvent. Zehma, je lui fais doublette.

Elle passe de l'eau sur son visage avant de se retourner vers moi. Je manque de l'insulter en voyant son visage tout amaigri.

Elle me saoule à se tuer petit à petit, je sais qu'elle était attaché à Leya comme à sa fille mais je veux pas qu'elle se laisse mourir et c'est pour ça que je m'engage à m'occuper d'elle comme à la prunelle de mes yeux.

Parole d'Homme.

— Viens, dis-je en ouvrant mes bras.

Elle vient se blottir dans ceux-ci en pleurant silencieusement. Eh au nom de Dieu ça me fait trop mal au galb.

JENEVAH - Je t'aime.

Eh, mon cœur il a loupé un battement.

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