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Dᴇ̀s l'instant où on s'est retrouvés dans notre maison, il s'est direct attaqué à moi, j'ai même pas eu le temps de dire merci à Dieu de nous avoir permis d'arriver en un morceau chacun.
HAKAN - Tu veux m'rendre fou ?
— Hakan s'il te plait tout ce qu'il a dit c'est faux et puis j'suis allée en soirée parce que mes amies voulaient y aller et je voulais passer cette soirée avec elles.
Il me dévisage.
HAKAN - T'es allée habillée comme ça putain y'a tous ces fils de pute qui ont vu ton dos, grogne-t-il.
— Hakan arrête de penser aux autres tout le temps, on s'en fout des autres.
HAKAN - J'suis obligé d'y penser ça m'rend ouf mais toi tu veux pas comprendre, tu penses que j'veux que te mettre des bâtons dans les roues alors que j'fais ça pour toi.
Je tourne le regard en croisant les bras.
HAKAN - Et pour moi aussi parce que je suis jaloux et tu l'sais.
— J'ai jamais touché Giovanni, on a flirté à une époque mais il s'est jamais rien passé de physique.
HAKAN - J'te crois mais ce fils de pute si je me venge pas je m'ap-
— Arrête Hakan on s'en fout, il a pris le seum et son pote a voulu m'humilier depuis le début de la soirée il essaye de me piquer.
HAKAN - Y t'a approché Tisko ?
— Nan juste quelques mots de travers.
HAKAN - Comme ?
— De la merde. Par contre on va parler de quelque chose aussi Hakan.
HAKAN - Chno ? (Quoi)
— Hier enfin avant hier, tu m'as dit que tu rentrais pas tard et t'es rentré à quelle heure ? Et me mens pas.
Il souffle.
HAKAN - Deux heures et demi.
— T'es sérieux ?!
Il me regarde avec des yeux désolés.
— Tu veux que je te fasse confiance dans ses conditions ?
HAKAN - J'ai pas d'excuses, j'ai fait le con. J'vois bien que tu fais tout pour me laisser ma liberté avec mes potes et j'sais ma relation avec Tas' elle est pas normale si j'veux être bien avec toi parce qu'elle passe son temps à parler de toi, se mettre en compétition avec toi. J'sais elle m'kiffe et j'essaye de lui mettre des stop.
— Elle t'a fait des avances ?
HAKAN - N... non.
— Hakan, dis-je durement.
Je préfère encore qu'elle lui en fasse et qu'il me le dise plutôt qu'elle en fasse et qu'il ne me le dise pas ou pire qu'il me mente.
HAKAN - Non j'te dis.
Je le fixe quelques secondes et croyez-moi que ses yeux puent le mensonge. Résignée, je fais demi tour et vais pour monter mais il me retient par le poignet.
HAKAN - Elle m'a... embrassé.
Je bloque sur place le temps d'enregistrer ses mots avant de retirer violemment mon bras de sa poigne. Je me retourne vers lui, là par contre il me regarde bien comme un miskine hein.
— Tu t'fous d'ma gueule ?
Il gratte l'arrière de sa tête.
HAKAN - Je l'ai repoussée, j'te jure.
— Ahhh trop bien tu l'as repoussée ! M'voila rassurée wesh !
Il baisse les yeux.
HAKAN - Smeh Jen', smehle.
— Tu comptais pas me le dire ?
En vrai, je m'énerve et je sais même pas pourquoi on est pas en couple. Fin t'as capté.
HAKAN - Si.
— Mens mieux stp. Bref tu fais ce que tu veux, tu sais quoi ?
Il ne dit rien et me regarde, j'en conclue donc que je peux poursuivre.
— Si tu gardes la même relation que t'as avec Tasnîm malgré ça, tu peux être sûr que les projets que t'as avec moi vont jamais aboutir. Et crois-moi je me battrai pas, t'as ma parole. T'es averti, sois tu fais de l'ordre dans tes relations soit tu vas perdre quelqu'un.
Là encore il reste muet et fixe le sol alors j'en profite pour monter dans ma chambre, je ferme à clé. Une fois lavée, démaquillée et en pyjama j'appelle Aminata.
APPEL : Amina
AMINA : Bébé ? T'es rentrée ?
— Oui et vous ? Elle va mieux Kaka ?
AMINA : Ouais elle a beaucoup pleuré, tu sais pas il a fait quoi ce fils de pute de Giovanni ?
— Dis-moi tout.
AMINA : Il lui a mis un coup dans le nez parce que sans faire exprès elle a mis les dents puis il a appelé un de ses potes, ils allaient la forcer.
— Putain mais c'est vraiment un chien de la casse ce mec c'est pas possible tu sais quoi il m'a attrapée dans les toilettes *chuchote* et il m'a étranglée, j'suis tombée.
AMINA : Putain nan mais vous voulez pas faire main courante ?
— Nan vraiment j'ai pas le temps pour tout ça mais je veux bien accompagner Karol et si elle témoigne, je veux bien apporter mes détails.
AMINA : D'accord. Et avec ton mari ?
— Sa pouffi... *tousse faussement* écoute ça va on a parlé et ça va.
AMINA : Je sais que tu mens mais bon. Tu me diras quand tu voudras.
— Oui... il va bien Émir ?
AMINA : Ouais il dort ma cousine est partie *baille* bon ma puce je vais aller dormir parce que je suis explosée, tu viens chercher ta tchop vers quelle heure ?
— Tu vas sortir ?
AMINA : Je dépose le prince chez son père pour l'après-midi puis je rentre.
— Ah tu vas voir ce chien ?
AMINA : *souffle* ouais... il veut qu'on parle. Je suppose qu'on va parler d'Emir.
— Fais très très attention Aminata.
AMINA : T'en fais pas chérie, bon bisouuu.
— À demain.
FIN APPEL
J'ouvre mon ordinateur et ouvre quelques mails.
Toc. Toc.
Je regarde vers la porte et coupe ma respiration. C'est éteint dans ma chambre avec un peu de chance il croira que je dors.
HAKAN - Djé' je sais tu nehess pas, j'veux juste parler deuspi. Hefek, souffle-t-il derrière la porte.
Je ne réponds pas.
HAKAN - Jenevah stp wesh.
No answer from me. Il finit par partir.
Il m'aura pas ce soir. J'ai tout sauf envie de lui parler. Ouais ça me fait très chier qu'elle ai osé faire ça. Je pars du principe que s'il a été ferme avec elle à mon sujet jamais elle aurait osé mais si elle l'a fait c'est qu'elle sait qu'il y a une faille dans notre couple. Tant pis pour lui, je lui pardonnerai pas d'aussi tôt.
En vrai, je me connais, il est pas complètement fautif et ma naïveté et ma bonté risque de me pousser à lui pardonner dès qu'il me demandera pardon et qu'il me fera son regard de petit garçon.
Bref, bonne nuit les gens.
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La porte s'ouvre.
ÉMIR - Ba... ba ! Cri-t-il dans la poussette.
Mon fils il sait pas c'est qui son père et je ne lui dirai sûrement jamais. Ce sue je veux dire c'est qu'il sait que Wissam est son père et ça l'est vraiment mais je lui mens sur sa « vraie » nature.
Il a pas besoin de savoir le mal que ce monstre m'a fait. Ceci étant dit, il reste un être humain qui a fait un enfant. Je ne le prive pas de voir son fils mais s'il m'approche de trop près je vais chez les flics direct avec toutes les preuves que j'ai chez moi.
Wissam s'abaisse vers notre fils et lui sourit avant de jouer avec.
WISSAM - Labès mon prince ?
Sa voix m'énerve. Il se relève et pose ses yeux sur moi, un petit sourire prend place sur sa face de terre cuite.
— Je le récupère à quelle heure ?
WISSAM - Reste juste un peu, j'veux te parler.
Je ne dis rien et entre lorsqu'il se décale, c'est l'ancien appartement où j'ai vécu avec lui. Des frissons me prennent dès que j'y mets un pied.
WISSAM - Mais oui bébé papa il va te faire descendre attend deuspi mon fils.
Tchrrr.
Je reste debout puis me retourne vers le père de mon fils qui a sorti ma progéniture de sa poussette et qui le fait marcher vers moi.
Je souris.
— Mon prince viens... dis-je en m'abaissant vers lui.
Il rit et court comme il peut vers moi avant de tomber pile au niveau de mon ventre. Je ris et le porte dans mes bras.
WISSAM - Tu veux un truc à boire ?
— Non merci.
WISSAM - Wakha. Assis-toi je serai pas long wallah.
Je m'exécute et regarde le salon. Mes yeux bloquent sur un cadre près de sa télé. Moi, enceinte, le sourire aux lèvres et lui à côté de moi entrain de me regarder. C'est son frère qui avait pris cette photo quand on a voyagé en Tunisie pour voir sa famille.
— Pourquoi t'as cette photo ? Dis-je avec dégoût.
WISSAM - Parce que ça me rappelle l'époque où j'avais pas tout perdu.
Je tique et me retourne vers lui, il a le visage baissé et les mains jointes. À l'ancienne, c'était la posture qu'il prenait pour me demander pardon.
— Je sais pas ce que tu veux me dire mais me demande pas pardon pour tout ce que t'as fait Wissam c'est du passé de un je t'ai pardonné mais de deux, j'arrive pas à ne pas te détester.
Il lève les yeux vers moi et mon souffle se coupe quand je vois ses yeux pleins de larmes.
WISSAM - J'... j'suis perdu, tout seul j'... j'arr... j'arrive à welou.
Ma gorge se serre.
Il y a un truc que personne ne sait, c'est que Wissam et moi on s'est aimé dans ce mariage mais du jour au lendemain il est devenu un monstre. Shor (sorcellerie) ou pas shor il m'a fait du mal pendant une longue période et j'en ai trop souffert. Ce que mes copines et ma famille ne savent pas c'est que j'ai aimé cet homme du plus profond de mon cœur mais mon rêve s'est trop vite transformé en cauchemar.
Voir Wissam pleurer c'est comme me prendre un couteau dans une plaie sur le point de cicatriser. Ça fait trop mal.
WISSAM - J'suis tellement désolé pour ce que je t'ai fait, j'veux pas tout remettre sur le shor mais c'est en grande partie ce qui m'a rendu fou et wallah aujourd'hui je prie et je me confie à Dieu, ça va beaucoup mieux, j'vois aussi une psychologue. J'ai besoin que de vous deux, vous... *renifle* vous êtes tout pour moi sans vous j'deviens fou. Amina...
— Nan ar... arrête, chuchotai-je en me levant.
Mes larmes commencent à couler en le voyant se mettre à genoux devant moi, dans la même seconde Émir se met à pleurer.
Quelle famille !
Wissam se met à genoux et me regarde, les mains jointes et le visage baigné de larmes.
— Ar... arrete Wiss... Wissam, tu me tue là !
WISSAM - Wallah smehle Aminata t'étais la femme de ma vie, pardon d'avoir tout niqué. Reviens avec moi stp j'te jure j'ai changé.
— Lève toi ! Stp lève toi !
Je me rassois dans le canapé alors qu'il se relève et essuie ses yeux avant de se rassoir dans son canapé. Je pose Emir à ma droite en essayant de le calmer.
— Tu sais très bien que c'est impossible Wissam. Tu m'as fait trop de mal.
WISSAM - Mais j'ai changé Ami'.
— Et mes blessures on en fait quoi ?
WISSAM - J'vais les soigner, t'as besoin de moi toi aussi. T'en vois beaucoup des gens qui ont un coup de foudre comme on a eu toi et moi ? Le jour on s'est marié j'suis tombé amoureux de toi tu l'sais, le cauchemar que t'as vécu après j'ai pas contrôlé et encore aujourd'hui je sais pas qui a pu nous faire ça.
On se regarde dans les yeux.
WISSAM - Laisse moi tout reconstruire.
Je secoue la tête négativement.
— Non. Je vais y aller. Je viendrai le chercher demain finalement.
Je me lève et prends Émir avant de le déposer dans l'aire de jeux que son père lui a fait. Une fois à la porte, Wissam me retient. Ses beaux yeux marrons miel me transpercent.
J'ai la gorge en feu.
WISSAM - Je t'aime Aminata. Wallah je t'aime.
— ...
Je me retourne et pars, le cœur broyé.
Ce qui me fait mal c'est que je l'aime aussi. Je l'aime tant mais je ne peux reprendre une vie normale avec lui après tout ce qui nous a éloigné ce serait se baigner d'illusions.
𝕁 𝔼 ℕ 𝔼 𝕍 𝔸 ℍ
Lendemain...
— Je vais chercher ma caisse.
Il se tourne vers moi, assis à table. Cette fois, je lui ai pas fait à manger et vous inquiétez pas il sait se faire à grail.
HAKAN - Tu vas pas m'parler jusqu'à quand ?
Je le regarde.
— Faut vraiment que t'arrête de faire ça, tu me prends toujours par les sentiments, laisse moi m'énerver en fait est-ce que toi tu serais calme si hier t'aurais appris que Giovanni m'a embrassée ? Non alors putain lâche-moi !
Il m'observe surpris avant de tourner le regard, aigri.
HAKAN - Eh !
Je me retourne, porte en main.
HAKAN - Fais hendek sur la route.
Je craque un mini sourire et sors en claquant la porte, de là où il est il peut pas voir mon sourire.
Si vous voulez savoir. Je suis énervée mais contre lui et pas parce qu'elle l'a embrassé mais surtout parce qu'il m'énerve à pas savoir gérer tout ça.
Enfin bref.
Vrr. Vrr.
IMESSAGE : P'tite sœur
P'TITE SŒUR :
Sista' papa et maman ont dit oui pour le voyage c'est toujours bon ?
MOI :
Perfect ! Vous savez quoi faites vos valises j'prends les billets pour ce week-end on reste une semaine au lieu de deux.
P'TITE SŒUR :
Tu le sors d'où le fric ma sœur ?
MOI :
Mes économies et je vais emprunter à mon chéri, il me doit un service hihi
P'TITE SŒUR :
Michhhhtooo
MOI :
Diiis encooore
Nan en vrai vous inquiétez pas
Bon allez 😛
P'TITE SŒUR :
Je t'aime
On t'aime
FIN IMESSAGE
Bon reste plus qu'à annoncer à Hakan que je pars en vacances avec mes copines et mes p'tits.