Victor
Je ne sais pas ce qu'il faisait là mais il m'a fait peur. Pourquoi un garçon qui a tout pour lui se met dans un état pareil ? Il a des copines, des potes et va à des fêtes, sans parler de l'admiration qu'il a de la part des autres. Il aurait put être un ami, mais ça aurait été dans une autre vie. Je sais que tout ce que j'énumère est très superficiel mais au fond, la vie ne l'est-elle pas ? Vous savez, superficielle. Enfin bon, le monde ne tourne plus rond, tout part en vrille et je suis impuissant face à cet ouragan.
Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa vie mais ça doit être grave ou, du moins, dur à affronter pour lui. Il n'a pas voulu que je le raccompagne jusque chez lui ce qui me paraît étrange. Personne ne plante quelqu'un au milieu d'une rue alors qu'il le ramène gentiment chez lui car le fameux être humain est incapable de parler.
Enfin bref, je n'ai sûrement pas le droit de m'en mêler. Je regarde la porte de sa maison se fermer et je fais demi-tour. Il fait nuit dehors mais je me sens bien et calme. Je prend la direction de chez moi. En ouvrant la porte de ma propre habitation je me rend compte que je ne sais même pas si ma mère rentre ou pas. Et si oui à quelle heure. Tout à coup je m'en veux de ne pas l'avoir appelé à la sortie des cours. Mais il fallait que je réfléchisse et marcher m'a toujours aidé. Même si de base je ne trouve jamais personne à l'arrière de l'école. Je ne comprend même pas ce qu'il foutait là...
— Mon chéri ? crie une voix féminine.
— Maman ? Je suis en bas.
— Tu étais passé où ? demande t-elle en me serrant dans ses bras.
Nous rigolons alors qu'elle me chatouille en m'étouffant. Je la repousse gentiment et lui dis :
— J'ai raccompagné quelqu'un chez lui. Il était pas dans son assiette alors je l'ai aidé.
— Et c'est qui ?
Elle a toujours été de nature curieuse, elle peut être mignonne mais envahissante comme maman.
— Diego, réponds-je en soufflant bruyamment.
— Tu ne l'apprécies même pas...
— Il faut croire que je suis trop sympa pour laisser dans la merde le pire des connards.
— Poussin... souffle-t-elle bruyamment.
— Mais...
— Pas de mais. Tu ne peux pas l'insulter sans raison.
— Tu rigoles j'espère ! Ce n'est pas sans raison ! Ce mec est juste un énorme connard qui ne pense qu'à sa belle gueule !
— Et si tu avais tord ? Et si c'était lui ? Et si...
— Maman stop ! Premièrement il n'a pas l'air malheureux (je réfléchis un instant), bon d'accord, vu l'épisode de tout à l'heure peut-être que si. Mais à part ça il a une copine, des potes, une belle baraque, du fric, des "admiratrices", dis-je en mimant les guillemets et tout le tralala qui va avec. Il est frais, beau gosse, musclé je l'avoue mais avant tout il est débile et ne vois pas plus loin que le bout de son nez. En plus de ça je n'ai parler si on peut dire ça, avec l'inconnu du carnet donc ne commence pas à faire des suppositions s'il te plaît.
— Bien sûr mon poussin. C'est juste que tu me connais, moi et ma curiosité.
— Je sais maman. JE te fais des bisous. Je vais me coucher.
Elle prend un air inquiet et me regarde de haut en bas.
— Tu n'as pas faim ?
— Non, mais promis demain matin je prend le temps.
Je la serre fort et lui fait un bisous avant de tourner les talons pour partir en direction de ma chambre. En arrivant je me jette littéralement sur mon lis. Je n'ai envie de rien faire, pas même mes devoirs et de toutes façon je crois que je n'en ai même pas.
Je me laisse emporter par le sommeil, je n'entend même pas ma mère venir me dire bonne nuit ni les volets qui se claquent à cause du vent qui s'est levé.
***
Je me réveil en sursaut vers les quatre heures du matin. J'entend quelqu'un tambouriné contre ma fenêtre alors que je suis au premier donc que logiquement elle est inaccessible. Je me lève précipitamment en entendant un caillou heurter la vitre. J'enfile en jogging qui traine et un sweat, je ne sais pas qui c'est et je ne compte pas me montrer à moitié à poil ! Je l'ouvre et regarde vers le bas. A ce moment une lampe m'ébloui et je fais signe à la personne de la baisser.
— Pardon, murmure une voix. Je devais te remettre quelque chose.
Je me penche un peut plus et distingue la silhouette d'A.
— A ! Tu fous quoi là ? A cette heure là en plus !
— Je suis venu t'apporter ça...
Elle me tend un carnet, exactement le même que dans celui lequel j'ai lu et écrit une lettre.
— Tu l'as trouvé où ?! je m'exclame sans faire attention au voisinage.
— On me l'a donné pour que je te le passe.
— Ah, euh...Ben...Merci.
Je tend la main et me penche pour l'attraper. Elle me le donne sans rechigner. Elle sait que je lui dirais tout en temps et en heure. C'est ma meilleure amie.
— Je peux rentrer ? demande t-elle au bout d'un moment.
— Oui. Tu grimpes ?
— Evidemment, je ne fais pas du parcourt pour rien, réplique t-elle tout sourire.
— Content d'entendre ton petit côté fou revenir.
Elle s'amuse à sauter sur le mur et l'arbre en alterné pour enfin arriver à ma fenêtre et se hisser dans ma chambre.
— Tu m'expliques ?
J'avoue j'avais tord quand je disais qu'elle était patiente sur ce point. Mais comment lui expliquer que j'ai écrit une lettre à un ou une inconnue et que je ne sais même pas pourquoi je l'ai fais. Enfin si je sais mais pas tout à fait.
— Alors ? s'impatiente-elle à nouveau.
— Il n'y a rien à dire.
— Mais...
— Pas de mais. Par contre tu l'as eu comment ? Je sais quelqu'un de la filé patati patata mais explique s'il te plaît.
— Monsieur se l'a fait poli.
— Il faut de temps à autre, réponds-je avec un clin d'oeil.
— Bon ok. Une fille me l'a donné disant qu'une autre personne lui avait passé et que c'était ultra confidentiel et que je ne devais pas l'ouvrir. Tu me connais, curieuse mais jamais dans l'excès alors je n'ai rien dit quand elle m'a demandé de te le remettre. De toutes façons je sais que tu vas m'expliquer. N'est-ce pas ?
Elle se déshabille et se pose tranquillement dans mon lit comme si de rien n'était.
— Fait comme chez toi surtout.
— Premièrement ce n'est pas la première fois, deuxièmement on se connaît depuis la nuit des temps et troisièmement Charlie m'a répété un million de fois, au moins, que j'étais ici comme chez moi, énonce t-elle.
— Je te charrie ma belle.
— J'ai le droit à un surnom ? Trop mignon.
Je la rejoint et ouvre le carnet. Une nouvelle page est écrite avec la même écriture tremblante. Je lis, lis et relis. A à le respect de ne pas lire par dessus mon épaule et se contente de regarder mes expressions. Et comme la première fois je ne comprend rien. Nan mais sérieux c'est qui cette personne complètement folle ? Barrée ? Tarée ? Je ne sais même pas quel mot employé.
— Quoi ? me questionne mon amie anxieuse.
Mais je ne l'écoute pas, je suis juste fixé sur trois petits mots qui me prouvent que je suis arrivé trop tard dans la vie de cet être humain "Je suis mort.e". Alors je crie, un crie qui sort du tréfonds de mes tripes et que je n'essaye même pas de bloquer.
— PUTAIN ! MAIS C'EST QUOI CE BORDEL ! FAIT CHIER !
- - -
Alors ? Tu aimes ? Tu en penses quoi ? Tu prévois comment la suite ? Tu trouve que l'histoire est bien ? Ou quelle part en je sais pas quoi ?
Si tu as des suggestions dis-moi et aussi les points négatifs et positifs ! Du moment que c'est constructif je prend !
Bon je te laisse je retourne écrire. Promis le 9 arrive vite et sans retard même avec de l'avance (peut-être).
Bisous **3