Éprise d'un mafieux

By Lamiss141

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Quand June décide d'aider son frère à sortir d'une situation extrêmement dangereuse, elle est loin de s'atten... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Information
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Épilogue

Chapitre 19

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By Lamiss141



Enzo arpentait son bureau basé au centre de Moscou comme un lion en cage. Mains dans les poches, il allait et venait devant les baies vitrées l'esprit hanté par la jeune femme qu'il avait quitté trois heures plus tôt. Il lâcha un long soupir pour se défaire de toute cette tension sexuel qui nouait ses muscles. Il ne se souvenait plus quand pour la dernière fois il s'était senti si apaisé et tourmenté à la fois. Le coup de fil de Viktor Anderson était pour lui un signal d'alarme qu'il n'avait pas le droit d'ignorer. Cet homme devenait dangereux. Fort heureusement, Enzo avait un coup d'avance sur lui. Devait-il le tuer ? Pour cela, il allait devoir attendre d'être à Las Vegas pour le découvrir. Il fallait impérativement qu'il protège June de cet homme.

- Ah enfin ! Je te cherchais partout ! Lança Vadim derrière son épaule.

Enzo rejeta la tête en arrière en fermant les yeux.

- Puis-je savoir à quoi tu penses ? S'enquit Vadim en se jetant sur le canapé en cuir.

- Je songe à la façon dont je vais tuer Viktor Anderson.

- Décidément cet homme cherche à mourir, et je serais ravi de t'aider.

Enzo se retourna en cessant d'arpenter son bureau.

- Tu as l'air nerveux, nota Vadim en fronçant des sourcils. Est-ce que c'est une certaine June Farell qui en est à l'origine ?

Il n'était pas nerveux à propos de June. Il était nerveux parce qu'il ignorait comment cette histoire à peine née finirait ou si elle avait un éventuel avenir.

- Tu as craqué pas vrai ? Tu as fini par dévorer le fruit défendu, ajouta Vadim avec un sourire en coin.

- J'ai hâte de connaître ton point de vue sur le sujet, ironisa Enzo en se laissant tomber dans son fauteuil.

- Mon point de vue n'aura pas d'importance pour toi, tu n'es pas un homme qui écoute facilement. Néanmoins, je te demanderai de faire attention. June a l'air adorable et je comprends pourquoi elle te fascine autant mais ce n'est pas Sofia ou bien même Ivanka.

Enzo inspira profondément puis s'alluma une cigarette.

- Tu as raison, je ne suis pas un homme qui écoute facilement. Cependant je prends note de tes conseils.

- Vraiment ? S'étonna Vadim en se levant. Alors prends note de ceci. Cette jeune femme est dangereuse pour toi et je dois dire que je suis impatient de voir la suite.

- Ravi de savoir que je suis un divertissement pour toi Vadim, dit-il un peu sèchement.

Vadim écarta les bras pour les faire retomber le long de ses hanches en riant.

- Tu la connais depuis onze jours, et elle est déjà parvenu à te faire perdre la tête. Tu la laisses vivre chez toi alors que tu détestes qu'une femme envahisse ton espace personnel. Crois-moi je suis impatient de connaître la suite mon ami. J'ai hâte de savoir si oui ou non tu vas réussir à lui laisser une chance.

Une chance, songea Enzo mâchoires serrées. Il n'avait pas besoin qu'il lui traduise ses pensées pour savoir où il voulait en venir.

- Cette conversation me fatigue Vadim.

- Tu es accroc, remarqua-t-il en plissant des yeux. Maintenant reste à savoir si tu vas survivre quand tu la laisseras partir. Parce que c'est ce que tu vas faire Enzo je te connais suffisamment pour le savoir.

- Ah oui ? Alors qu'est-ce que je m'apprête à faire si tu continues de parler ?

Vadim fit mine de réfléchir.

- Tu vas me coller une balle dans la tête ?

- Faux ! Je vais d'abord t'arracher les yeux, rectifia-t-il crachant sa fumée dans sa direction.

- Parce que tu sais que j'ai raison, j'ai l'impression de voir Vladimir en version Italienne. J'espère que la petite June est au courant que tu es un homme sexuellement très actif.

Cette fois-ci Enzo se leva agacé.

- Tu veux que je commence par lequel ? Le droit ou le gauche ? Le menaça-t-il en fixant ses yeux.

- Je suis ton ami le plus proche, je me dois de te dire ce que je pense. Ça aurait été n'importe qui d'autre tu n'aurais pas eu la même compassion, je me trompe ?

- Non, tu ne te trompes pas, maintenant j'aimerais passer à un autre sujet si ce n'est pas trop demandé, répondit-il sèchement. As-tu récupéré ce que je t'ai demandé ?

- Oui, je l'ai, reste à savoir si tu désires te charger de cet enflure de flic seul ou à deux.

Enzo fit rouler ses épaules pour se détendre.

- J'ai besoin de me défouler ce soir, retrouve-moi au point de rendez-vous à 23h. Je te préviens ça ne sera pas joli à voir .

Un lent sourire entamait déjà les lèvres de Vadim qui disparut en sifflant. Enzo lui, n'était pas d'humeur à rire. Les paroles de Vadim tournaient en boucle dans sa tête. June représentait pour lui un danger parce qu'il refusait de ressentir une once de sentiments peu importe lesquels. Avec elle, les émotions se succédaient les unes après les autres. Le désir, la colère, la compassion, la tendresse, la fureur et même l'espoir.

Elle le regardait comme son héro alors qu'en réalité c'était le diable vêtu d'un costume sur-mesure. Plus grave encore. Elle était forte, et derrière son petit air innocent couvrait une jeune femme intelligente et doté d'une compassion trop généreuse même pour ses ennemis. À commencer par son frère.

Vadim avait raison. Si une autre personne avait passé les portes de ce restaurant, il aurait prit son pied en le torturant psychologiquement. Il l'aurait affaibli comme le fait un prédateur avec sa proie. Hélas, lorsqu'elle avait franchie les portes du restaurant, ses plans machiavéliques s'étaient lentement essoufflés pour ensuite s'évaporer à la seconde où ses yeux verts s'étaient posés dans les siens. Il s'était nourri de ses peurs, puis ensuite il s'était nourri de ce feu qui couvrait en elle, pressé d'être réanimé. Aujourd'hui, il ne pouvait plus s'en passer, comme un drogue cruellement délicieuse. Enzo tourna son fauteuil vers le panorama qu'il adorait tant observer et le trouva soudainement ennuyeux. Non. Ce qu'il voulait là tout de suite c'est retrouver la jeune femme et continuer cette relation dangereuse.

Et à ce moment-là aucun regret accompagna cette pensée.

~

June était tranquillement installée sur le canapé en train de feuilleter un magazine quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur une femme d'une quarantaine d'années. Par politesse, June se leva pour l'accueillir. Celle-ci écarquilla les yeux en la découvrant.

- Bonjour, lança June en tirant sur ses doigts.

Elle parcourut le hall d'entrée en la détaillant de la tête aux pieds et lorsqu'elle fut à sa hauteur, elle lâcha un hoquet. Au premier coup d'œil, June la trouva très douce et presque maternelle quant à la façon qu'elle avait de la regarder mais très vite, l'inquiétude la gagna quand celle-ci consulta sa montre l'air affolé.

- Que faites-vous encore ici ? Demanda-t-elle d'une voix plutôt douce. Monsieur Lazzari ne va pas tarder. Vous devriez déjà être partie.

Déboussolée, June secoua imperceptiblement de la tête en affichant son incompréhension.

- Je vous demande pardon ?

- Je suis Haïssa, la gouvernante, j'ignore si vous êtes au courant mais quand monsieur Lazzari dit de vous en allez il faut obéir.

- Monsieur Lazzari ne pas demandé de partir je suis June Farell et il...

- Oh mon pauvre trésor, la coupa-t-elle en prenant ses joues. Vous êtes dans le déni et je peux comprendre mais croyez-moi, il vaut mieux partir avant qu'il s'aperçoive que vous êtes encore là.

Elle la dévisageait avec un regard désolé et June comprit qu'elle pensait avoir affaire à l'une de ses brèves conquêtes d'un soir.

- Vous n'êtes pas la première que je suis chargé d'expédier hors d'ici et vous ne serez probablement pas la dernière, j'en suis navrée. Vous avez l'air différente, c'en est presque dommage.

Abasourdie, June se laissa conduire jusqu'à l'ascenseur.

- Vous désirez que j'appelle un taxi ? Proposa-t-elle gentiment.

- Je...

Un frisson parcourut sa nuque quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent une seconde fois mais cette fois-ci sur le mafieux au regard impénétrable. En un seul regard il imposait son implacable désir d'assoir sa volonté et uniquement la sienne. Des fourmillements coururent sur son visage quand ses yeux bleus se posèrent sur elle...lui rappelant les souvenirs de ce matin.

- Monsieur Lazzari ! Quel bonheur de vous revoir ! S'exclama Haïssa un peu trop gaiement. Cette demoiselle allait justement s'en aller.

- Mademoiselle Farell ne va nulle part Haïssa, elle reste, lui dit-il en quittant l'ascenseur, les obligeant à reculer toutes les deux. J'aurais dû vous prévenir de sa présence ici Haïssa cela aurait peut-être évité cette petite humiliation non voulue.

Haïssa ouvrit la bouche sans qu'un seul son ne parvienne à sortir.

- Ne baisse pas la tête tesoro, dit-il en lui relevant le menton à la seconde où elle baissa les yeux.

June se sentit chavirer quand ses yeux rencontrèrent à nouveau les siens. Il ne se contentait pas de la regarder, il la dévorait sans masquer son désir.

- Monsieur Lazzari vous êtes souffrant ? De la fièvre ? Lança Haïssa enfin sortie de sa torpeur.

- Oh oui j'ai de la fièvre mais je ne crois pas que nous parlons de la même, répondit-il en relâchant son menton.

June se mordit la lèvre puis se tourna vers la gouvernance qui semblait sous le choc.

- Haïssa je vous présente June Farell, et elle demeurera ici aussi longtemps qu'il lui plaira.

- Mon dieu je suis désolée mademoiselle, si j'avais su je n'aurais pas chercher à vous chasser. Toutes mes excuses.

- Ça ne fait rien, je l'ai déjà oublié, assura June en lui rendant son sourire.

Haïssa s'éclipsa en lançant un regard vers le mafieux. Un regard introduisant le choc, la surprise.

- Ça va ? Demanda-t-il quand ils furent seuls.

- C'est ainsi que tu procèdes en règle générale ?

- Seulement quand elles s'obstinent jusqu'à en devenir ridicule, dit-il en ôtant sa veste tout en traversant l'immense salon.

- C'est humiliant Enzo.

- Non, pas pour elles, crois-moi, rétorqua le mafieux en allant se servir un verre. Je pratique ce genre de femmes depuis des années et lorsqu'elles s'en vont, ce n'est pas de l'humiliation que je vois sur leurs visages mais un sentiment écrasant d'avoir échoué dans leur quête désespéré. Elles sont toujours prévenues à l'avance mais elles tentent toujours un dernier coup de poker.

Il s'approcha, d'un pas nonchalant.

- Toi en revanche tu t'es sentie humiliée parce que tu n'es pas comme elles, je l'ai vu à l'instant précis où les portes de l'ascenseur se sont ouvertes. C'était presque un bonheur pour moi de voir ça au moins une fois dans ma vie sans paraître cruel.

Il termina son verre et le posa sur la table basse.

- Pardonne-moi cara, ça n'aurait pas dû arriver, chuchota-t-il en tirant sur le foulard qu'elle portait autour du cou afin de la ramener contre lui.

- Haïssa à l'air de bien t'aimer et elle n'a pas peur de toi. Est-ce qu'elle sait ce que tu fais ?

- Oui, elle le sait, répondit-il en caressant ses lèvres avec son pouce. Elle n'a pas peur parce que son mari lui-même était un membre de la mafia dans les années quatre-vingt. Il l'a abandonné en trahissant les siens. Ils se sont vengé. Depuis Haïssa est marié avec un homme ordinaire qui a un boulot ordinaire mais demeurera toujours attirée par son ancienne vie. Quand je me suis installé en Russie elle a proposé de travailler pour moi.

June comprenait mieux pourquoi elle paraissait si détendue en sa présence. Il l'embrassa avec passion en glissant sa main dans ses cheveux.

Ses baisers lui avaient tant manqué qu'elle en oublia tout le reste.

- Tu ne t'es pas trop ennuyée sans moi ?

- J'ai dormi, j'en avais besoin.

- Veuillez me pardonner mademoiselle de vous avoir épuisé, chuchota-t-il en glissant une main dans son dos.

June ne put s'empêcher de rire.

- Ce soir, je vais devoir m'absenter pour le travail, je voulais te prévenir avant que tu te poses des questions.

Des questions ? Était-il en train de suggérer qu'elle était jalouse ? Même si c'était un peu le cas, June ne lui donnerait pas se plaisir.

- Tu penses que je suis jalouse au point de te demander...

- Il ne s'agit pas de jalousie cara, la coupa-t-il en se détachant d'elle. Je préfère simplement te prévenir pour que tu n'es pas de surprise au cas où tu serais réveillée à mon retour.

- Cela signifie que le travail en question n'a aucun rapport avec celui que tu exerces en tant qu'homme d'affaires ?

- Tu as tout compris, dit-il sans s'étendre davantage.

June croisa les bras, envahie par un froid glacial. Il voyait clairement la crainte qui brillait dans ses yeux mais il ne semblait pas en colère ni déçu de l'apercevoir. June l'acceptait tel qui l'était sans même savoir ce dont il était réellement capable...

Il revint vers elle et lui prit le menton. Dans ses yeux elle pouvait lire d'innombrables lueurs sombres mais également une promesse...

Une promesse silencieuse qui l'effrayait autant qu'elle lui faisait battre le coeur.

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