Chapitre 19

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Enzo arpentait son bureau basé au centre de Moscou comme un lion en cage. Mains dans les poches, il allait et venait devant les baies vitrées l'esprit hanté par la jeune femme qu'il avait quitté trois heures plus tôt. Il lâcha un long soupir pour se défaire de toute cette tension sexuel qui nouait ses muscles. Il ne se souvenait plus quand pour la dernière fois il s'était senti si apaisé et tourmenté à la fois. Le coup de fil de Viktor Anderson était pour lui un signal d'alarme qu'il n'avait pas le droit d'ignorer. Cet homme devenait dangereux. Fort heureusement, Enzo avait un coup d'avance sur lui. Devait-il le tuer ? Pour cela, il allait devoir attendre d'être à Las Vegas pour le découvrir. Il fallait impérativement qu'il protège June de cet homme.

- Ah enfin ! Je te cherchais partout ! Lança Vadim derrière son épaule.

Enzo rejeta la tête en arrière en fermant les yeux.

- Puis-je savoir à quoi tu penses ? S'enquit Vadim en se jetant sur le canapé en cuir.

- Je songe à la façon dont je vais tuer Viktor Anderson.

- Décidément cet homme cherche à mourir, et je serais ravi de t'aider.

Enzo se retourna en cessant d'arpenter son bureau.

- Tu as l'air nerveux, nota Vadim en fronçant des sourcils. Est-ce que c'est une certaine June Farell qui en est à l'origine ?

Il n'était pas nerveux à propos de June. Il était nerveux parce qu'il ignorait comment cette histoire à peine née finirait ou si elle avait un éventuel avenir.

- Tu as craqué pas vrai ? Tu as fini par dévorer le fruit défendu, ajouta Vadim avec un sourire en coin.

- J'ai hâte de connaître ton point de vue sur le sujet, ironisa Enzo en se laissant tomber dans son fauteuil.

- Mon point de vue n'aura pas d'importance pour toi, tu n'es pas un homme qui écoute facilement. Néanmoins, je te demanderai de faire attention. June a l'air adorable et je comprends pourquoi elle te fascine autant mais ce n'est pas Sofia ou bien même Ivanka.

Enzo inspira profondément puis s'alluma une cigarette.

- Tu as raison, je ne suis pas un homme qui écoute facilement. Cependant je prends note de tes conseils.

- Vraiment ? S'étonna Vadim en se levant. Alors prends note de ceci. Cette jeune femme est dangereuse pour toi et je dois dire que je suis impatient de voir la suite.

- Ravi de savoir que je suis un divertissement pour toi Vadim, dit-il un peu sèchement.

Vadim écarta les bras pour les faire retomber le long de ses hanches en riant.

- Tu la connais depuis onze jours, et elle est déjà parvenu à te faire perdre la tête. Tu la laisses vivre chez toi alors que tu détestes qu'une femme envahisse ton espace personnel. Crois-moi je suis impatient de connaître la suite mon ami. J'ai hâte de savoir si oui ou non tu vas réussir à lui laisser une chance.

Une chance, songea Enzo mâchoires serrées. Il n'avait pas besoin qu'il lui traduise ses pensées pour savoir où il voulait en venir.

- Cette conversation me fatigue Vadim.

- Tu es accroc, remarqua-t-il en plissant des yeux. Maintenant reste à savoir si tu vas survivre quand tu la laisseras partir. Parce que c'est ce que tu vas faire Enzo je te connais suffisamment pour le savoir.

- Ah oui ? Alors qu'est-ce que je m'apprête à faire si tu continues de parler ?

Vadim fit mine de réfléchir.

Éprise d'un mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant