Quelques semaines passèrent et aucune nouvelle de V. Ça m'arrangeait parce que avec ma cheville blessée, c'était compliqué de pouvoir continuer mon travail, alors ça m'avait permis de rester à mon bureau et de pouvoir remplir les paperasses et réfléchir à un plan.
Mais bien vite..
V refrappa.
Cette fois ci, dans un appartemment abandonné. En allant sur les lieux je fus toujours autant horrifié par la scène.
Yeux crevé.. plusieurs entailles.. toujours cette même lettre présente sur chaques victimes que l'on retrouvait.. et toujours aucun indice.. rien..
Une fois la famille de la victime, prévenu, je rentrais chez moi afin d'enfin me reposer. Ma petite amie Lya travaillait chez une amie, alors j'étais seul chez moi cette fois ci.
Il fallait une solution pour l'attraper.. mais ça semblait impossible.. V était si méticuleux.
Une idée me vint brusquement à l'esprit. La derniere fois il était présent sur la scène de crime tard le soir. Alors peut être que cette fois ci aussi ? L'envie de l'arrêter était beaucoup trop forte alors sans hésiter, je pris mes affaires et je partis sur la scène de crime. Ma plaie à la cheville avait un peu guéris alors j'étais capable de marcher. Une chance pour moi.
Une fois arrivé sur la scène de crime, je pris ma lampe torche afin d'y voir plus clair et je me mis à marcher dans ses longs couloirs abandonné. C'était un peu flippant mais je devais bien faire mon boulot.
Et même si j'avais la sensation que revenir seul si tard était une erreur, je devais le faire. Je le sentais.
Chacuns de mes pas résonnaient dans se long couloirs sombre, aucun autre bruit ne se faisant entendre.
- V ? Sort de ta cachette et finissons ce qu'on a pas put finir la dernière fois.
Ma main de libre se posa sur mon arme au cas ou. Il fallait bien que je reste prudent.
- Allez .. porte tes couilles et fait moi face.
Je continuais à marcher prudemment et à pas lent dans ses longs couloir, attentif au moindre bruit. Et passant à côté d'une intersection, je sentis une présence.
SA présence.
Aussi rapidement que je pus, je sortis mon arme et je la pointais vers lui.
- Plus un geste !! Criais-je.
Il se tenait là, face à moi, son arme tendu vers mon corps alors que je faisais de même.
- C'est marrant. Qui tirera le premier ? Dit-il sur un ton amusé.
Le même masque recouvrait son visage mais j'étais toujours en mesure de voir ses pupilles noisettes me détailler. Je déglutis légèrement, mon regard ne quittant pas le sien.
- Peu importe qui tirera. Je ne te laisserai pas t'échapper une seconde fois.
- Tu n'es pas très cohérent gamin. Si je tire le premier, bien sur que tu seras forcer de me laisser partir. Dit il en haussant les épaules alors qu'un rire franchit ses lèvres. Ses pas s'avancaient lentement sur le côté, nos armes toujours tendu l'un envers l'autre. Et tu crois réellement que je vais t'obéir ?
« Gamin » .. qu'est ce que j'avais horreur de se surnom.
- Si tu me tires dessus, j'hésiterai pas à vider toutes mes recharges sur toi même si je dois ramper au sol. Alors obéis sinon je devrais utiliser la force et ça risque de pas te plaire.
- La force ? Il se mit à rire. Allons.. tu sors à peine du ventre de ta mère et tu veux t'y prendre par la force dans un domaine que je maîtrise depuis bien plus longtemps que toi ? Il pencha sa tête sur le côté. T'es pas dans une série policière, t'es dans la réalité et dedans, les gentils perdent toujours.
Mes sourcils se froncerent, alors que je me rapprochais de lui pour que mon arme se retrouve coller à son torse, pile au niveau de son cœur.
- Je suis peut être jeune, mais j'ai fais des choses qui pourront t'étonner et c'est pas toi qui va tout changer. Je gagne toujours et même avec toi je gagnerais, puis je prendrais un malin plaisir à te voir moisir en prison.
Son arme se colla contre mon front, et nous voici à présent tout les deux complètement immobiles à se défier l'un l'autres.
- Je me fous de ta vie et je te ferais clairement pas le plaisir de me voir en taule. J'en ai flingué des plus baraqué et plus experimenter, tu n'es rien d'autre qu'une mise en bouche à mes yeux. Dit il alors que son sourire en coin resta à ses lèvres.
- Comme tu es naïf.. Disais-je alors qu'un grand sourire prit place sur mes lèvres.
Ma main relacha mon arme afin qu'elle tombe au sol, détournant ainsi son attention. Profitant de ses quelques secondes, mes mains attrapèrent son poignet que je tordis derrière son dos, avant de plaquer brutalemment son torse au mur, lui faisant relâcher au passage, son arme.
Un rire.
Voilà tout ce qui passa ses lèvres à mon action.
- Quoi ? C'est tout ?
Ses pieds étant libre, il me fit une sorte de croche pied, frappant sur mon pied pour que je perde l'équilibre et tombe au sol. Un couinement de douleur passa mes lèvres lorsque mon dos heurta le sol et il prit rapidement place sur moi avant de sortir sa lame et de me la mettre sous la machoire, me crispant entièrement.
- T'es doué. Je dois bien l'avouer. Grognais-je.
- Va y, continue à me flatter. Je serais peut être plus doux avec toi.
Il était essoufflé. C'est vrai que ce qu'il venait de faire demandait beaucoup d'agilité et de force. C'était une chance qui s'offrait à moi.
- Parce que tu crois que je vais être plus gentil juste pour que tu me tues de manière plus douce ? T'es drôle.
Une de mes mains vint rapidement arraché son masque, découvrant ainsi son visage.
Ses yeux s'écarquillerent, alors qu'il se figea presque instantanément. Mon regard détailla chaques traits de son visage et clairement.. je ne m'attendais pas à ça. Il était jeune et.. vraiment très beau.. charmant..
Merde. J'ai une copine.
Je me repris, lui donnant un brusque coup au niveau de l'abdomen puis le repoussant plus loin de moi afin qu'il s'éloigne. Son arme tomba au sol, glissant loin de lui. Il allait se relever pour aller la récupérer mais je sautais bien rapidement sur lui pour le plaquer à nouveau au sol, et laisser mes mains encerclér sa gorge.
- T'es foutu. Je t'ai eu ! Je t'ai eu !! Mes doigts se ressérerent autour de sa gorge. Tu fais moins le malin, ne jamais me sous estimer. J'espère que tu vas retenir ça.
Il attrapa mes poignets et me fit basculer sur le côté avant de se relever mais je pus remarquer que l'une de ses mains massa son épaule où ma balle avait touché la dernière fois. Moi aussi j'avais encore mal à ma cheville mais je ne pouvais pas me permettre de le laisser fuir à nouveau.
- Second round ? Disais-je sur un ton amusé en me relevant.
- Second ? Le premier n'est même pas encore terminé.
- J'aurais pu te tuer. Ça fait moins le malin maintenant hein. Disais-je en faisant craquer mes doigts. Ce faire battre par un "gamin". Ceci dit t'as vraiment l'air jeune toi aussi.
Son sourire en coin revint sur ses lèvres alors qu'il passa chastement sa langue dessus.
- On t'as jamais dit de ne pas te fier au apparence ?
- Evidemment. Mais vu que je sais à quoi tu ressembles, tu voudrais pas me dire aussi ton prénom et ton âge ? Dis-je d'un ton moqueur.
On était tout les deux amusé de la situation, à se moquer ouvertement l'un de l'autre malgré que l'on voulait ce sauter à la gorge. J'avais réellement hâte de le voir perdre.
- Tu manques pas de culot. Tu me crois si con ? Tu veux pas ma carte d'identité complète aussi ?
Je courais vers lui en m'appretant à lui donner une droite mais il attrapa mon poignet plus rapidement et il me fit basculer au dessus de son corps avant que mon dos heurta le sol, me faisant écarquiller les yeux de douleur.
- Et tant qu'on y est, autant que j'aille directe me rendre.
Il allait m'ascener un nouveau coup mais je l'esquivais de justesse en roulant au sol avant de me relever tout en toussant.
- Non-.. ça serait trop facile.. Souriais-je nerveusement.
Merde. Mon dos était maintenant douloureux et je sentais mon sang couler sur ma cheville, ma plaie c'était de nouveau ouverte et ça faisait vachement mal. Je n'était plus capable de me battre contre lui-.. c'est beaucoup trop douloureux.. j'allais perdre. C'était certain.
- C'est finis V. J'en ai marre de jouer.
Je m'éloignais lentement de lui avant de sortir mon téléphone mais à peine sortie, mon dos rencontra brusquement le mur et mes poignets se firent tenir de part et d'autre de ma tête. Sa poigne se resserait si fort sur mes poignets, que ça me fit lâcher mon téléphone.
- Alors ? T'es même pas capable de gérer la situation tout seul comme un grand ?
Se sourire amusé ne quitta pas ses lèvres et une de ses jambes prit place entre les miennes, alors que son visage se rapprocha dangereusement du mien.
J'étais coincé.