Je me mets à trembler de plus belle, ce n'est pas une menace en l'air je sais que s'il en a l'occasion il le fera, et rien qu'à cette idée je me sens déjà avoir des sueurs froides. La peur me tétanise, son grand sourire se transforme en un sourire en coin mais rien à voir avec le sourire charmeur de Damen, lui c'est un sourire sardonique. Il pose une de ses mains sur ma hanche mais je n'ai pas le courage de lui retirer ni de lui demander de l'enlever.
- Monsieur Peter ? Intervient une femme.
Je me crispe et fais tout pour m'affiner contre la colonne, je ne bouge pas d'un millimètre et je ferme les yeux dans l'espoir que la femme ne vient pas vers lui et qu'elle ne me découvre pas avec lui.
- Oui ? Réponds Jonas.
Il me lâche et une larme glisse malgré moi le long de ma joue, je l'essuie immédiatement et tente de m'en aller, mais Jonas me stoppe et me replaque contre le poteau, il se décale pour se montrer à la jeune femme.
- Monsieur Gray aimerait vous rencontrer, ajoute la femme.
- Parfait.
J'entends le son de ses talons claqué sur le sol, signe qu'elle s'éloigne, je croise les doigts dans l'espoir qu'il la suive et décide de me laisser tranquille mais il ne semble pas décider à me laisser. Il tente de reprendre notre position précédente mais je ne compte pas le laisser reprendre le dessus, l'intervention de la femme m'aura au moins permis de me remettre les idées en place, je lui assène mon meilleur coup de genou dans ses parties.
- Ne me touche pas ! Ordure.
Je le pousse au sol et prie pour que personne n'est rien vue. Je me mets à courir mais reprends rapidement une allure normale, je reprends mon souffle et laisse l'adrénaline redescendre. Mon cœur se calme et je ressens une étrange sensation de satisfaction, je souris malgré tout, quel plaisir de lui avoir envoyé mon coup de genou dans les boules. Je vais m'installer au bureau, un léger sourire en coin scotcher au visage et je remarque qu'une pile de documents y est posée préférant oublier Jonas je me concentre sur ceux-ci. Je me concentre sur les mails et le compte rendus de la réunion ainsi qu'aux nouvelles emploie du temps de Damen. J'enchaîne l'écriture de mail et les appels, je n'ai jamais entendu autant de personne incompréhensive. Le dernier mail rédigé, je m'étire sur ma chaise de bureau. Je bâille et quand mes yeux s'ouvrent il se pose sur le visage désagréable de Jonas. Je me relève d'un seul coup.
- Dégage !
Il prend un air innocent, je repense au coup que je lui ai assené et je dois admettre que j'aimerais bien recommencer. Le blond souris et ajoute d'une voix mielleuse:
- Monsieur Ford je ne connais pas très bien l'endroit, pourriez-vous nous faire visiter les locos.
À mon tour de prendre une voix mielleuse et de prendre un visage calme :
- Je suis très occupé demande à un de mes collègues.
- Où se trouve le bureau de vos collègues.
Qu'est-ce que j'aimerais lui dire de quitter l'entreprise, de me laisser ou bien juste partir mais je souris je dois garder un visage serein et calme pour les apparences. Je vais gérer le temps que Jonas sois là et après je ne le reverrais plus, alors je vais tenir, oublier et passer à autre chose. Je lui souris et commence à m'avancer vers le bureau d'un de mes collègues. J'entends les pas de Jonas dans mon dos, j'avance aussi vite que je peux sans pour autant courir. Je vois le bureau de mon collègue et je sens mon stresser s'apaiser.
-Excuse-moi, John tu peux montrer à notre invité les locos s'il te plaît.
- Bien sur.
- Merci, bien je vous laisse.
Je fais volte-face aux deux hommes, détendu de mettre débarrasser de Jonas . Je finis la paperasse et me rend dans le bureau de Damen pour les lui faire signer, j'enchaîne sur les mails.
- La séance photo aura lieu jeudi cinq mars.
- D'accords, d'ailleurs je voulais te prévenir c'est monsieur Peter qui s'occupera des . . . .
- Attend Jonas sera le chef !?
- Oui.
Je soupire, je vais devoir me le taper en supplément ! J'aurais préféré voir quelqu'un d'autre à cette place.
- Nils un problème ?
Je relève les yeux de mes doigts serrés et souris au brun.
- Non.
Damen ne semble pas convaincu.
- Un ancien ami, ajoutais-je.
Il ne semble pas totalement convaincu mais ne dis cependant rien. Je finis les mails, cette fois il y avait au moins une quarantaine de mail juste pour que Damen fasse une photo. Parfois on dirait qu'il a une seconde vie. Je sors du bureau Damen, plus détendus qu'à mon arrivée. Je finis mon travail hebdomadaire.
- Nils ! Hurle deux voix que je ne reconnais que trop bien.
Je relève la tête de mes comptes rendus de réunion et regarde la tête rousse et blonde qui s'avance vers moi.
- Annie, Éric bonjour à vous aussi.
- Jonas est là ! Disent-ils en même temps.
- Bonjour, Annie. Bonjour Éric.
Ils se regardent et soupirent.
- Bonjour Nils, répond Annie.
- Salut Nils.
Un sourire triomphant vient se planter sur mon visage.
- Je sais que Jonas est là.
- Mais alors il faut . . . commence Annie.
- Annie je ne vais rien faire, surtout pour ce qui s'est passé au Lycée.
Mais je pourrais faire quelques choses pour l'agression de tout t'haleur ? Mauvaise idée, je vais juste laisser couler et supporter sa présence pour les prochains jours. Je vois leur visage se décomposer.
- Ne vous inquiétez pas je suis sur qu'il m'a oublié.
Évidemment que non, vu nos retrouvailles pleines de joie de tout à l'heure ! Mais je ne veux pas inquiéter Éric et encore moins Annie.
- J'en suis pas si sur, intervient une personne extérieure à notre conversation.
Je jette mon regard sur celle-ci, Jonas, ce tenait derrière Annie et Éric avec un sourire en coin. Trois fois aujourd'hui, c'est vraiment devenu un pot de colle, si à l'époque j'avais espérez-le voir plus d'une fois c'est que c'était mon anniversaire. . .
- Tu es collant aujourd'hui, dis-je.
- Tout à l'heure tu ne disais rien pourtant, rajoute le blond.
Il jette le dossier qu'il tient sur mon bureau séparant les papiers parfaitement trier, parfait je n'ai plus qu'à recommencer.
- Désolé mon cœur c'est peut-être trop de boulot pour toi.
Éric lui saisit la cravate énerver par son comportement.
- Ne parle pas à Nils comme ça ! S'énerve-t-il.
Annie elle ne sait pas ou se mettre.
- Éric lâche le, lui demandais-je.
Éric le lâche, malgré son incompréhension dans mes actions, je ne veux juste pas me faire virer ni faire virer Éric avec moi. Je me lève et me place devant Jonas.
- Jonas, dis-je en me rapprochant de lui, ce genre de dossier tu peux les donner à une autre personne j'ai suffisamment de travail comme ça, alors maintenant vas-t-en.
Je lui tends le dossier, et retourne m'asseoir. Un sourire narquois se dessine sur le visage de Jonas.
- J'aime quand tu as du répondant.
Il se retourne et quitte mon champ de vision. Je soupire, ma main tremble comme une feuille mais je suppose qu'il n'a rien vu, ne peut-il pas juste travailler et me laisser seule.
- Je sens que ce partenariat ne va pas être une partit de plaisir, murmurais-je.
Éric et Annie retournent travaillés malgré leur envie de rester vers moi. Je travaille et ne vois pas l'heure passée préférant me noyer dans le travail que voir Jonas.
Je m'étire en entendant mon ventre grogner sa faim, je jette un coup d'œil à l'heure et réalise que j'ai passé ma journée à bosser, sans prendre de pose.
- Finis, dis-je en m'étirant les bras.
Je range mes affaires, et vais pour attraper mon manteau cependant il n'y est pas. Je regarde s'il ne serrait pas tomber de ma chaise mais non. Ne me dîtes pas que je l'ai laissé chez Damen ? Je vérifie une seconde fois, mais impossible et personne n'a pu me le voler je suis resté toute la journée assis sur cette chaise. Je vais dans le bureau, en espérant que Damen y sois toujours. J'entre sans toquer, comme d'habitude.
- Nils ?
Heureusement, il est encore là.
- Damen je crois que j'ai oublié mon manteau chez toi.
Le brun réfléchi, tout en se levant de son siège.
- C'est vrai qu'on est parti tôt ce matin.
Il arrive à ma hauteur et je peux sentir son parfum, un parfum d'eau de colonne qui est tout simplement parfaite ni trop forte ni pas assez, et va parfaitement avec l'aura qu'il dégage que tous mes problèmes semblent s'envoler à sa simple présence. Son sourire charmeur habituel se dessine sur son visage, qui ne pourrait pas être conquis, je comprends comment il a faits pour signer autant de contras. Je le regarde dans son smoking qui doit bien frôler les trois mille dollars, il lui va comme un gant et je n'ai pas besoin de lui demander que je sais qu'il est fait surmesure. Il est sexy sans pour autant le vouloir. J'entends le téléphone du bureau sonner et la sonnerie me ramène sur terre.
- Je peux aller le chercher ? Je te ramène tes clés après.
- Ou alors tu viens avec moi, répond Damen.
- Je vais pas te déranger ?
- Tu ne me dérange jamais.
Je ne peux retenir un sourire de se former sur mes lèvres.
- D'accord.
Il attrape son manteau et ferme son ordinateur qu'il range dans son sac. Nous partons en direction de chez lui.
J'arrive dans l'appartement comme si je le connaissais par cœur et qu'il m'était familier. Je trouve rapidement mon mentaux, qui jure dans le salon au ton noir et blanc.
- Je vais y . . .
Je me retourne Damen n'est qu'à quelques centimètres de moi.
- Tu es sûr ?
À suivre. . .