Lui, moi et ce carnet (EDITÉ)

By selenauteure

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Un jour Victor découvre un carnet dans la cour du lycée. Celui ci contient qu'une page écrite sous forme de l... More

#2 - le carnet
#3 - première lettre
#4 - réponse ?
#5 - deuxième lettre
#6 - nouveau jour
#7 - Le carnet
#8 - Aide moi
#9 - Troisième lettre
#10 - A et V
#11 - le réveil
#12 - Quatrième lettre
#13 - Compliqué
#14 - l'hôpital
#15 - Explication(S)
#16 - Cinquième lettre
#17 - Des regards
#18 - Révélation
#19 - Pote, ami, rien.
Merci
Édition

#1 - découverte

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By selenauteure

Victor

Je me prépare à la hâte comme tout les mercredis midi. Je viens de finir ma salade de tomate - qui était très bonne d'ailleurs - et là je dois me dépêcher de m'habiller. J'enfile un tee-shirt trop grand (j'ai beau avoir des abdominaux et des muscles j'ai dû mal quand il faut montrer son corps) et un jogging noir. Je cours jusqu'à la cuisine mon sac de sport sur l'épaule pour prendre une pomme. Ma mère est là.

- Coucou mon poussin.

- Tu vas comment ? je lui demande.

- Mieux que ce que tu crois.

- Sur ?

- Arrête de t'inquiéter, tu vas être en retard à ton entraînement.

Typique de ma mère, fuir la conversation quand je suis sérieux et attentionné.
Je lui colle un bisous sur la joue et part en trottinant.

Arrivée au ring je remarque qu'il y a un gars que je ne connais pas. Qu'est-ce qu'il fout là ? Je déteste voir de nouvelles tête, la sociabilité n'est pas mon fort.

-Salut Vic ! crie un châtain qui est mon coéquipier dans les tournois.
Je pourrais aussi le qualifier de pote mais faut pas abuser.

-Salut Ethan ! Ça va ?

-Parfait et toi ?

-Très bien, je mens. C'est qui le mec là ?
Je désigne le petit nouveau.

-Robert, le fils de celui qui tient le ring. T'inquiète pas il ne va pas te bouffer.
Il pouffe comme un gosse. Je n'y peut rien si les gens et moi ça fait 1500.

L'entraînement se passe bien. J'arrive à mettre KO quatre personnes sur cinq. Le châtain a participé et il et vraiment fort.

Alors que je me change dans les vestiaires après la séance il débarque à l'improviste. Toute l'équipe sait que j'aime être tout seul ici, et ... ce n'est pas que de la pudeur. Comme je me change très vite ils n'y voient aucun inconvénients.

-Je me change donc dégage ! je hurle ou crie selon le point de vue.

Je sais je ne suis ni poli ni aimable mais je trouve que c'est quelque chose de futile et que ça peut être irrespectueux surtout quand on le pense pas. C'est mon cas à l'instant.

-T'es pas seul au monde, me rétorque t-il.

-Tu veux quoi ? dis-je sur un ton plus posé alors que j'enfile mon tee-shirt.

-Je venais m'habiller.

Cette fois je relève la tête et je prend le temps de le regarder. Il doit faire un mètre quatre-vingt et fait partie des poids-plumes vu sa morphologie. Il a des yeux vert perçants comme deux émeraudes. Il est pas mal c'est vrai, mais pas mon style.

Qu'est-ce que je raconte !?

Le mecs ne sont pas ma tasse de thé de toutes façon.

Je secoue la tête, enfile mes basket et le bouscule en sortant. Il grogne mais je n'y fait pas attention. Je croise un autre gars, un petit blondinet. Je ne lui est jamais parlé mais il semble aimable derrière sa timidité et sa force.

Le coach me rejoint avant que j'ai pût passer le portique.

—Tu t'améliores. Bravo.

— Merci, je répond gêné.

—Pas comme l'autre.

— Qui ? je m'enquiert.

— Le petit, Diego.

— Pardon, mais vous avez dit Diego ?
Je suis incrédule. C'est le mec le plus connu du bahut.

— Oui pourquoi ?

—Pour rien.

Je reprend un air fermé mais enjôleur, il ne faudrait pas se mettre le coach à dos.

—C'est juste qu'il est clairement gay.

— Et ?

—Nous n'avons pas de place ici pour une tapette.

De mieux en mieux ce mec. Insulter un joueur qui n'a rien demandé et avec le pire des clichés c'est horrible. Je déteste l'entraîneur et  à cet instant encore plus.

Je ne comprend pas comment on peut s'en prendre à quelqu'un à cause de sa sexualité alors qu'il n'a pas choisi.
Je ne suis pas homo mais je les respecte. Ça doit-être difficile de vivre dans une société fermé.

Quand mes nerfs se sont calmés je me dirige vers mon casier pour prendre mes affaires. Cependant je le vois étendu sur le sol avec les lèvres fendue ainsi qu'un œil au beurre noir. Je m'accroupi près de lui et lui prend les mains pour l'aider à se relever. Il ne fait aucun effort alors je le porte.

Il est beau, il a les traits du visages fins pourtant son regard est dur comme le fer. Quand il sourit et que sa bouche s'étire vers le haut ses yeux ne brillent pas. Nous pouvons voir qu'il est "heureux" qu'à travers ses lèvres rosés.

Ne me demandé pas comment je sais ça. J'observe le monde et les gens pour découvrir les comportements. C'est quelque chose de fascinant.

— Il c'est passé quoi ? je demande à Diego.

— Rien, je suis tombé.

C'est fou la capacité que les gens ont de mentir. Je ne relève pas et hoche la tête.

— Tu rentres comment ?

— A pied.

— Tu veux que je te lâche ?

— Ne t'en fait pas, ça ne me gêne pas, me dit-il.

J'admire cet homme. Il se fait porter comme une princesse et pourtant ne fait aucune réflexions. Personnellement j'aurais honte. A vrai dire j'ai honte de beaucoup de choses.

Je n'aime pas cette partie de ma personnalité. Je n'aime pas ressentir de la honte ou de la gêne.

C'est étrange de parler avec lui  alors qu'il est étendu sur le sol. 

— Tu peux me poser.

— Tu vas mieux ? je questionne.

— Oui merci. Je vais rentrer tout seul si ça ne te dérange pas.

— Bien sûr que non, fais gaffe t'es bien amoché.

— Sympa le compliment.
Il fait un demi sourire qui n'éclaire toujours pas son visage. Au sport il a une personnalité et à l'école une autre.

— De rien. A la prochaine, je lance et je m'en vais le laissant seul devant l'arrêt de bus.

Je ne lui avais jamais vraiment parlé. Nous ne sommes pas dans la même classe au lycée, seulement dans le même niveau. Nous avons des amis très différents, il est plutôt le branché et populaire alors que je suis le banal. Ce n'est pas bien de classer les gens comme ça mais ça existe.

Mon meilleur pote et ma meilleure mie sont dans ma classe. Il existe des tables de trois dans notre bahut. Elle est blonde (une décoloration) aux yeux noir et lui brun aux yeux marrons clair. Ils sont mignons tout les deux côtes à côtes. Ils sont comme frère et soeur, toujours à se disputer, à se chamailler pour un rien.
Malgré tout je les aimes bien.

Je rentre chez moi. Je vais retrouver ma mère et on va faire semblant que l'absence de mon père ne pèse rien. Il est parti avec une jeune - que ma mère nomme pétasse - il y a 3 ans. Elle a dû mal à sans remette.  Je sais qu'il ne reviendra pas. La seule raison pour laquelle nous savons qu'il est en vie ce sont les pensions qu'il nous verse.

— Maman ?

— Coucou poussin. Comment c'est passé l'entraînement ?

— Bien.

—Tant mieux.

Ma mère a un sourire hyper contagieux. Alors je le lui rend. Nous mangeons des pâtes et je file au lit sans plus de cérémonie.
Je me couche avec un simple caleçon et je tombe dans la sommeil comme une masse.

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J'espère que vous aimez ce début, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je serais contente d'avoir des avis et des retours.
Bonne lecture ;-)

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