SHYNESS 1

By 01h063

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Nouvel état, nouvelle vie. Cela paraît idyllique, digne d'un parfait roman pour adolescents. Si seulement. Pe... More

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
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CHAPITRE 19
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CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
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CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
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CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
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CHAPITRE 35
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CHAPITRE 37
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CHAPITRE 39
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CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60 !
CHAPITRE 61
CHAPITRE 62
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
CHAPITRE 65
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68
CHAPITRE 69
CHAPITRE 70
CHAPITRE 71
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CHAPITRE 73
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CHAPITRE 75
CHAPITRE 76
CHAPITRE 77
CHAPITRE 78
CHAPITRE 79
TOME 2
SORTIE DU TOME 2 !!

CHAPITRE 55

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By 01h063

MADELEINE "MADDY" MOORE, QUINTON HARTLEY

- Disons qu'à cet instant précis, je tente, tant bien que mal, de la garder tourner vers la route, et non vers toi.

J'en perd mes mots. Disait-il vrai ?

Je sais. Il avait précisé qu'il détestait mentir, mais peut-être avais-je mal entendu ?

- Co.. Quoi ? bégayais-je, pitoyablement.

Il sourit, me laissant apercevoir ses dents dignes d'une pub pour du dentifrice, laissant apparaitre deux petites faussettes, sur chacune de ses joues. Je devais faire de plus en plus attention à ne pas baver. Était-ce si fort ce sentiment, l'attirance ?

- Tu m'as très bien compris, susurra-t-il.

Était-ce moi ou sa voix était plus grave qu'habituellement ? Plus rocailleuse ? Presque comme s'il venait de se réveiller.

- Ouais, c'est bien ce que je pensais. Ta naïveté est intéressante.

Étais-je si naïve ? Tout le monde semblait le penser, puisqu'ils avaient tous l'air de me le reprocher, ou de s'en amuser. Hors de question de passer pour la bête de foire.

- La ferme, Quinton Hartley. Je ne suis pas si naïve que tu le prétends, me défendais-je.

Il ne dit rien, se contentant de son éternel sourire en coin. Sourire qui, je l'avoue, commençait à me taper sur les nerfs. Qu'il soit franc, qu'il me dise la façon dont il me voyait. Je ne voulais pas me faire de films, je détestais les faux espoirs.

- Ah oui ? Très bien, en sommes-nous au point des questions plus intimes ?

Sa question m'a prise de court. Comme à peu près chaque fois qu'il ouvrait la bouche, c'est vrai. Je pense que c'est aussi pour ça que je suis si intriguée par sa personne. Je n'arrive pas à le cerner, il est comme une énigme, un parchemin, qui n'est pas accessible à tout le monde. Comme le dit si bien le dicton : "L'inaccessible attire, la facilité lasse.".

- Tu entends quoi, par question intime ? demandais-je, sortant de mon flot de pensées incessantes.

- Tu es vierge ?

De but en blanc. D'un coup d'un seul. Sans crier gare. Je me suis citée presque toutes les expressions qui me venaient à l'esprit pouvant correspondre à sa franchise assez, ou trop, directe. C'était bien un point que j'avais remarqué chez ce garçon aux cheveux de jais, il était parfois maladroit dans le choix de ses mots, dans sa façon de les annoncer, ou, comme ici, dans sa façon d'aborder un sujet.

Pour moi, le sexe n'est pas un sujet tabou. Au contraire, il faudrait que plus d'adolescents échangent à ce sujet. Mais qu'ils échangent intelligemment. Qu'ils cessent de rire sur des sujets qui, au final, sont bien plus importants qu'ils ne le paraissent. L'adolescence est l'âge des premiers amours, des découvertes, des premières fois en tous genres.

Je suis vierge. Je ne prend pas ça comme une honte. Je n'ai pas honte de lui dire. Ce qui, en revanche, me dérange, c'est que cela me rappelle des souvenirs que je voudrais enfouir.

Vierge ne veut pas dire coincée. Vierge ne veut pas dire que nous n'avons jamais rien fait. Et cela vaut aussi bien pour un garçon, être puceau n'est pas une honte, pas un tabou.

- Oui, je suis vierge, répondis-je, regardant par la fenêtre distraitement, je ne te pose pas la question, je sais déjà que tu n'es plus puceau.

- Non, je ne le suis plus depuis un bout de temps déjà. Je suppose donc que tu n'as jamais rien fait ?

- C'est bien la première fois que tu supposes mal. J'ai déjà fait des choses, des préliminaires..

Il hocha la tête, semblant satisfait de mon honnêteté. Je mentirais si je disais que je n'avais pas eu peur, en lui disant franchement ce détail de ma vie, qu'il me juge, qu'il me catalogue comme quelqu'un que je ne suis pas. Même si je trouve qu'il aurait été très mal placé pour le faire, au vu de son palmarès de conquêtes.

- Je vois.. Un ex petit-ami donc ?

- Plus ou moins, soupirais-je.

Il haussa un sourcil dans ma direction, se demandant sans doute le pourquoi du comment. Mais il se re-concentra bien vite sur la route, nous étions désormais dans mon quartier, à l'entrée de ma résidence. Il conduit jusque devant chez moi, se gara et me sourit, sans descendre pour autant.

- Arrêtes d'être aussi mystérieuse, Madeleine. Pourquoi, toi, tu aurais le droit d'en savoir bien plus que n'importe quelle fille vis à vis de ma vie, mais pas moi ?

Sa question était légitime. J'avais cette tendance à être beaucoup trop renfermée sur moi-même, pour le plus grand malheur de ma mère. Je ne parlais pas énormément de moi. Je ne me confiais pas énormément, préférant tout garder pour moi. Lorsque la situation se corse autour de moi, je rentre dans mon cocon de sureté, et n'en sors que très difficilement.

J'étais toujours enfermée dans ce cocon, cette coquille, depuis l'année passée. Depuis Keith. Je n'arrivais pas à m'en sortir. Selon ma mère, et cette psychologue que j'avais vu à Dallas, je devrais parler, déballer ce que je pense, comment j'ai vu les choses, les évènements qui se sont déroulés. Mais je ne me sentais pas encore prête. Ce que je savais, en revanche, c'est que Quinton avait des chances pour être cette personne qui aura la chance, surtout la malchance, de devoir supporter mon monologue.

- Tu as raison. Je vais être franche.. C'était l'année dernière, en janvier. Nous étions en période de flirt, c'était le premier garçon qui avait réussi à obtenir mon attention. Nous nous sommes rapprochés, petit à petit, tout semblait simple. Alors, j'ai profité du moment, quand l'occasion s'est présentée. Mais ça s'est arrêté là, on ne s'est pas mis ensemble, on n'a pas couché ensemble non plus, pas concrètement.

- Ce serait risqué, si je te demandais pourquoi vous vous êtes éloignés, sans aller plus loin ?

- Oui, très. Une prochaine fois, peut-être, dis-je, en ouvrant la portière pour sortir de l'habitable qui devenait de plus en plus restreint pour moi.

Comme à chaque fois que le sujet est envoyé sur le tapis, je me sauve, je fuis.

J'entendis Quinton sortir à son tour, claquant la portière. Ses pas raisonnaient faisant abstraction au silence de la fin de soirée.

Je ne me suis pas retournée, montant deux à deux les marches de l'escalier, arrivant le plus vite possible dans ma chambre. Il me suivait, je sentais sa présence. Quoi que pas si désagréable.

- Je peux dormir sur la canapé, si tu veux, proposa-t-il, arrivant dans la pièce quelques secondes après moi.

Quoi ? Non. La dernière fois que j'avais dormi avec lui, je n'avais eu aucune insomnie, j'avais rarement étais aussi reposée. Je voulais voir si c'était un coup de chance, ou l'effet de sa présence à mes côtés.

Tu veux juste dormir avec lui, c'est tout, susurra ma conscience, m'agaçant, comme d'habitude.

- Tu peux dormir dans le lit, ce ne serait pas la première fois de toute façon, lui dis-je, tentant un petit sourire.

- Ni la dernière. Vu que, maintenant, tu es au courant qu'on doit te surveiller, prépare-toi à me voir ici souvent, si ça ne te dérange pas ?

- Si tu me dérangeais, tu ne serais pas là, dans ma chambre, ni même pas dans ma maison, Quinton.

Il me fixa, souriant. Son sourire allait jusque ses yeux, les rendant brillants. Il était beau. Je ne cesserais de me le répéter, encore et encore.

- Alors pourquoi tu restes bloquée ? Pourquoi tu ne baisses pas un peu ta garde, ne serait-ce qu'avec moi ?

Il redevenait bien trop perspicace.

- Crois-moi, elle est plus baissée avec toi qu'avec n'importe qui d'autre.

Il me regardait, presque d'un air inquiet. Mais je détournais le regard, ayant du mal à tenir la couleur noisette si intense des siens.

- Je vais remettre mon pyjama, tu as besoin de quelque chose ? Tu dors torse-nu, je suppose, ou tu veux un tee-shirt ?

Je devais bien avoir du L ou du XL dans ma garde-robe. Rien de mieux qu'un bon tee-shirt trois fois trop grand pour trainer en culotte avec un chignon dans la maison. Merde, il allait falloir que je cesse cette habitude, si j'étais surveillée. C'était vraiment flippant.

- Tu aurais un tee-shirt trop grand pour toi ?

J'hoche la tête, me dirigeant vers mon dressing pour lui dénicher ça. Nickel, un Nike gris en XL. Retournant dans la chambre, je lui tendis ma trouvaille, avant de faire demi-tour pour aller dans la salle de bain.

- Merde, chuchotais-je pour moi même, remarquant que j'avais oublié mon jogging sur mon lit.

Je fis demi-tour, entrant à nouveau dans ma chambre. Je vis Quinton de dos, torse-nu.

Bordel. Je ne cesserais de penser que le dos est l'une des plus belles parties du corps masculin. Un délice pour les yeux.

Je dû rester une bonne minute à le regarder, jusqu'à ce qu'il se retourne. Il avait les yeux rivés sur son portable, celui-ci dégageant une musique R&B, de Lil Uzi Vert si je ne me trompe pas.

C'est la première fois que je le vois torse-nu. Il avait des taches de son partout sur le torse, lui donnant un certain charme.

Je pu découvrir une tache de naissance, sur son pectoral droit. C'était une concentration de taches de rousseur au même endroit, créant une marque de couleur noisette. Comment cela se fait-il qu'un tache de naissance rende une personne encore plus sexy ? J'avais envie de passer mes doigts dessus, de l'effleurer. Mince, je sentais une légère chaleur dans mon bas ventre. Je reconnaissais ce sentiment, mais je ne pensais pas qu'il apparaîtrait juste à la vue d'un garçon sans tee-shirt.

Quinton, qui ne m'avait toujours pas vue jusque là, se retourna, me remarquant. Il sursauta. Mais ce qui m'étonna fut son premier réflexe ; attraper et enfiler son tee-shirt en quatrième vitesse. Il ne voulait pas que je le vois comme ceci ? C'était étonnant, venant d'un garçon qui enchainait les coups d'un soir, la pudeur.

- Euh..

- Tout va bien ? voulus-je savoir, intriguée.

- Oui.. Je.. Ouais, super.

Il bégayait. Étonnant, ça n'arrivait quasiment jamais. Il était l'une des personnes les plus sûres que j'ai rencontré, habituellement.

- Quin', tu es pudique ? autant être aussi directe que lui.

- Hum, ne le dis à personne..

- Mais.. Comment tu fais, pour coucher avec autant de filles, si tu n'aimes pas montrer ton corps ?

Il s'assit sur le lit, passant une main nerveuse dans sa tignasse, avant de tourner la tête vers la baie vitrée.

- Je n'ai rien contre mon corps, il me va très bien à vrai dire. C'est ma tache de naissance qui pose problème. Je ne supporte pas qu'on la voit. Donc, pour répondre à ta question, même lorsque je couche avec une fille, j'ai un tee-shirt.

- C'est aussi pour ça, les gros sweat-shirts ?

Il hocha la tête, n'osant toujours pas tourner son regard vers moi. J'étais contente, je venais d'apprendre un détail de sa personne qui lui était unique, secret, qu'aucune autre ne connaissait.

- Aucune n'a jamais essayé de te voir torse-nu ?

- Je ne suis pas très affectueux, on va dire. Je n'embrasse pas un coup d'un soir, je n'enlève pas mon tee-shirt, et si elle insiste, je me tire.

Ça avait au moins le mérite d'être clair. Son caractère était bien trempé.

- Tu comptes donc te tirer ?

- Je suis bien là, soupira-t-il, donc, non, Mad', je ne compte pas me tirer.

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