Heyy ! C'était pas prévu que je publie si vite, mais faut croire que le confinement me laisse le temps d'écrire ! J'espère que vous vous portez bien et que cette nouvelle fic égayera un peu votre confinement ! J'espère que vous vous portez tous bien ! J'vous souhaite une très bonne lecture !
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Chap. 1 Moins seul
[Aomine]
"Dai-chan ! C'est pas possible !
-Mm...
-Me dis pas que tu te complais là-dedans ?!
-Mm... — Nan... mais on s'habitue."
La rose semblait sur le point de me hurler dessus, mais elle se contentait de fermer les yeux en en soufflant profondément.
"Les mots me manquent pour te dire à quel point ta baraque est une porcherie !"
À grands pas - trop grands - elle s'avança vers moi et me secoua fortement.
"Quand va-tu faire un effort ?! Imagine que tes clients voient ça !
-C'est pour ça que je les accueille pas chez moi, Satsuki."
La jeune femme grogna.
Je soupirai en haussant les épaules.
"Je sais bien qu'il faut que je fasse un truc, je sais juste pas quoi. J'ai pas le temps, tu sais bien, je pars d'ici à sept heure le plus tard et je rentre à vingt au plus tôt, sauf le jeudi, mais bon... Quand j'arrive, j'ai pas vraiment la tête à ranger et nettoyer. Déjà que je fais les courses... et la bouffe... Fin je commande souvent comme tu peux le voir."
Le sol et la table basse étaient effectivement empli d'emballages de pizzas ou de burgers empilés.
"Engage quelqu'un.
-Hein ?
-J'arrive pas à croire qu'avec tout l'argent que t'as, toute l'ordre que t'arrives à mettre dans l'entreprise, toutes les idées que t'as, il ne te soit même pas venu à l'esprit d'engager quelqu'un pour gérer un peu ta maison.
-Tu crois vraiment que quelqu'un voudrait venir travailler ici ?"
Ma meilleure amie sourit en remarquant que j'avais pleinement conscience de l'état du lieu.
"Et comment je suis censé trouver quelqu'un ?
-Y a des organismes pour ça, t'inquiète pas. Je me charge de ça si tu veux.
-Euh... ouais ? Assure-toi seulement que la personne que tu choisisses change pas trop l'appart non plus. J'aime que les choses soient à leur place.
-Bah on dirait pas."
Je tirai la langue en me laissant tomber dans mon canapé, poussant quelques papiers avec mes pieds pour pouvoir m'allonger.
"En tout cas, repris-je, je plains la personne qui viendra bosser ici.
-Moi aussi. Tu veux un profil particulier ?
-Nan, quelqu'un que je vois pas par contre."
La jeune femme opina.
"J'm'en occupe."
Enfin j'aurais un peu d'air... C'était une belle idée...
*
J'ajustai mon nœud de cravate avant d'entrer dans la salle de réunion. Le silence se fit.
"Continuez, vous arrêtez pas pour moi."
Je souris doucement en prenant place dans un large fauteuil de cuir. J'écoutai distraitement, tirant rapidement les informations.
"Wakamatsu, cherche pas trop loin pour ce qui est de la maintenance.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? T'es peut-être pas au courant, mais c'est pas un tout petit problème technique ! Et je pense pas qu'on veuille que l'application saute d'une seconde à l'autre.
-Écoute-le parler, l'interrompit Imayoshi.
-Merci, souris-je, n'oublie pas ta place."
Le blond leva les yeux au ciel, tandis que je laissais un léger rire m'échapper.
"Nous ferons appel au groupe Seirin. Oublie pas que j'ai de fortes connections avec tous ceux de Teiko. Pas besoin de démarcher ou de débourser des milles et des cents. Tetsu nous fera un prix, et la qualité est assurée.
-Un gain de temps, d'argent et une certitude niveau qualité, c'est plaisant.
-N'est-ce pas ? Susa, tu t'occuperas de les contacter."
D'un signe de main, je leur fis signe de continuer.
J'observais plus que je ne participais : cette réunion ne me concernait que peu. Suite à elle, nous nous levâmes et nous rendîmes à la cafétéria pour une petite pause.
"Arrête de te moquer de moi devant tout le monde, toi !
-Quoi ? Je suis le boss ici, ris-je. Petit manager."
L'homme me donna un coup de coude en grognant.
"Je suis ton senpai.
-J't'ai jamais appelé comme ça.
-Parce que t'es irrespectueux.
-Sûrement," riotai-je.
Je donnai une petite tape sur l'épaule de mon employé et regagnai mon bureau en jetant mon gobelet dans la corbeille vide.
Je fus à peine assis que la porte s'ouvrit. Je souris tendrement.
"Ça te va bien.
-Tu trouves ? J'l'ai acheté sans toi pour une fois ! Et ça me cache le ventre, c'est bien...
-Un peu court ? soufflai-je en riant.
-Hé ho ! Je suis pas une grand-mère !
-Tu venais pour quoi ?"
La rose s'avança jusqu'à mon bureau et déposa un dossier face à moi.
"Cahier des charges de Muk-kun ! Je préfère que tu le revois.
-Mm, très bien. Je m'en occupes tout de suite."
La jeune femme m'observa feuilleter rapidement, avant que je ne relève les yeux vers elle.
"Tu voulais ajouter quelque chose ? Installe-toi si tu veux.
-Tu as une minute ? C'est pas pour parler boulot."
Je fronçai les sourcils, quelque peu inquiet.
"Ne t'inquiète pas, rit ma sœur, je veux juste parler de ton employé de maison.
-Mon quoi ? ... Ah oui ! Oui ?
-J'ai trouvé un étudiant très méticuleux, son université n'est pas loin de chez toi.
-Un étudiant ?"
J'étais surpris ; j'avais de quoi payer un professionnel...
"Son profil m'a intéressée, je l'ai rencontré. C'est le seul que j'ai trouvé adapté. Tu te rends pas compte, mais tu cherches un certain service.
-Vraiment ? Suffit de quelqu'un d'autonome et d'efficace."
La rose leva les yeux au ciel.
"T'es très exigeant, tu le sais.
-Ouais. — Si tu penses qu'il est bien, embauche-le. Je veux juste retrouver un appart agréable, pas un intérieur de magasin de meubles."
Elle me sourit doucement et opina, avant de sortir.
*
Je poussai doucement la porte de l'appartement, un peu fébrile quelque part. Une douce odeur frappa mes narines : les sols avaient été faits et le propre embaumait légèrement. J'avançai dans la salle de séjour.
Plus un emballage, les papiers étaient empilés au bout de la table basse, en deux tas bien distincts. La cuisine, bien rangée également, ne changeait pas trop de mes habitudes, étant donné ma rare utilisation du lieu. Un post-it était posé bien en évidence sur le frigo, comme si l'adolescent avait déduit avec les cadavres de bières, qu'il s'agissait de ma première action en entrant. Je récupérai le papier.
"Bonjour Monsieur,
Ayant commencé mon service aujourd'hui seulement, je n'ai pas eu le temps de tout faire aujourd'hui, je terminerai demain. Merci de me signaler quoi que ce soit vous déplaisant dans mon rangement. Bonne soirée,
K.T."
Je jetai le papier, en saisis un autre et griffonnai quelques mots avant de le placer sur la table du salon, ma bière à la main.
C'était agréable... Tant que je ne perdais pas ma trace, cela me convenait. Je sortis mon portable et appelai la pizzéria la plus proche.
"Comme d'habitude, Monsieur Aomine ?"
J'aurais presque honte.
Je retirai mes vêtements serrés pris une douche rapide et enfilai mon sweat-shirt fétiche en soupirant d'aise le temps que la livraison n'arrive.
Je mangeai rapidement, jetant tout de même les cartons dans un élan de respect pour ce nouvel employé. J'étais fatigué...
J'entrais dans la chambre, le lit était fait, voilà une nouveauté, rien par terre, tout était ordonné, rangé sur le bureau. Quelque part, la maison me semblait plus habitée qu'avant...
J'aurais dû y penser il y a longtemps...
*
"Woho ! Aominecchi ! J'ai jamais vu ta maison aussi rangée !
-Va pas croire que je me suis mis au ménage, j'ai engagé quelqu'un.
-Ça doit être un travail monstre.
-Il passe tous les jours de la semaine, donc y a peu de choses à faire à chaque fois. Mais il fait un très bon travail."
Je me dirigeai vers le réfrigérateur et récupérai le petit mot maintenant habituel, avant de sortir deux bières et en tendre une à mon ami.
Je saisis un post-it, griffonnai une réponse et le déposai sur la table. C'était devenu une routine chaque soir. Je crois que cela me plaisait : quelque part, je me sentais seul ici, dans mon grand appartement, mais quand je rentrais, ce mot me donnait l'agréable sentiment d'avoir un sens.
"T'as prévu un repas en particulier ?
-Pizza, burgers ou pâtes à la limite.
-Oh... Tu changeras jamais !"
L'ancien mannequin ricana.
"Va pour burgers."
Après une commande vite passée, j'entourai les épaules de mon ami d'un bras et soupirai.
"On se voit vraiment pas souvent ces derniers temps, c'est dommage.
-Je suis d'accord ! Et Kurokocchi est jamais disponible !
-Il passe son temps avec Akashi, ça n'a pas vraiment changé. On les verra bien pour la réunion avec Niji."
Le blond acquiesça lentement.
"Momocchi pourra venir cette fois ?
-Tu sais qu'elle déteste que tu l'appelles comme ça... Ça fait quatre ans que tu l'appelles toujours pas par son prénom. Et je me fiche de ce que dit Akashi, amène-la. Elle a parfaitement sa place parmi nous. Et puis Niji serait content de savoir pour vous."
Un léger rougissement me répondit, je me moquai tout bas.
"Et toi ? On te voit dans tous les magazines accompagné de belles femmes, mais qu'en est-il ?
-Je suis gay, Kise.
-Mm, c'est vrai. J'ai toujours cru que t'étais bi. Mais après le lycée, qui l'eut cru ?"
Je haussai les épaules.
"J'me cherchais."
La son strident de la sonnette retentit ; je me levai pour ouvrir.
Quand je déposai les sacs face à nous, je sentis un regard lourd sur moi.
"Quoi ?
-T'as pas répondu. Tu crois vraiment m'avoir comme ça ?"
Je m'assis et m'emparai d'un teriyaki burger.
"De quoi tu parles ?"
Il soupira lourdement.
"T'as quelqu'un ?
-Nan, nan. Et je cherche pas.
-Hé vingt-sept ans hein !"
Je souris en terminant un burger de plus.
"Y a que ma carrière. Et vingt-sept ans c'est parfait pour ça."
Je reçus un coup derrière la tête.
À la fois nous étions restés ces gamins, et à côté il y avait ces hommes d'affaires. Nous avions changé, oui, des frêles collégiens pleins d'idées folles. Ce temps ne me manquait pas ; j'avais un équilibre maintenant. Surtout depuis que je me sentais moins seul.
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Et voilà ! C'est tout pour ce premier chapitre ! Comme d'habitude, je vous dis à demain pour le chapitre suivant ! Prenez soin de vous ! Bye, Kagamine