Tell the stars I love you (FI...

By SarouGll

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"Tu avais raison, je commence aussi à tomber amoureuse de la nuit" exprima-t-elle d'une voix pétillante, "Reg... More

Présentation
Chapitre 1 : Leo
Chapitre 2 : Sirius
Chapitre 3 : Ascella
Chapitre 4 : Kullat Nunu
Chapitre 5 : Naos
Chapitre 6 : Kaus
Chapitre 7 : Nunki
Chapitre 8 : Véga
Chapitre 9 : Polaris
Chapitre 10 : Alhéna
Chapitre 11 : Sargas
Chapitre 12 : Media
Chapitre 13 : Canopus
Chapitre 14 : Cygnus
Chapitre 15 : Mimosa
Chapitre 16 : Pollux
Chapitre 17 : Lesath
Chapitre 18 : Rigel
Chapitre 19 : Procyon
Chapitre 20 : Shaula
Chapitre 22 : Iclarkrau
Chapitre 23 : Antares
Chapitre 24 : Unukalhai
Chapitre 25 : Kabalrai
Chapitre 26 : Jed
Chapitre 27 : Gemma
Chapitre 28 : Cebalrai
Chapitre 29 : Marfik
Chapitre 30 : Ain
Chapitre 31 : Sabik
Chapitre 32 : Ups Car

Chapitre 21 : Izar

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By SarouGll

On peut mesurer la magie d'une présence à ce qui disparaît avec elle   -Alice Ferney


Cela faisait maintenant presque deux mois que les deux femmes vivaient ensembles. Marina avait réussi à déloger Mathias de sa maison. Celui-ci s'était réfugié chez Anastazia, qui ne cautionnait toujours pas la réaction de sa fille. Elle persistait à croire que sa fille finirait par regretter ses choix, qu'elle reviendrait dans les bras de Mathias. Quelque chose s'était brisé dans la relation mère-fille, ou alors peut-être que ce quelque chose n'avait jamais existé. Elles se voyaient toujours, mais moins, et à l'abri du public. Anastazia ne voulait pas que sa réputation s'effondre à cause de la relation qu'entretenait sa fille, avec une autre femme. Marina se désolait de ce manque d'ouverture d'esprit, mais ne comptait pour rien au monde laisser tomber Tatiana. Après tout, elles étaient seulement nées dans le mauvais pays, la Pologne. En Espagne par exemple, la liberté de vivre était prônée, et voir deux femmes s'embrasser n'était pas controversé. Elle souhaitait un jour, avoir la possibilité de s'enfuir dans ce pays, sentir la chaleur du soleil sur les plages de gravier, goûter aux plats traditionnels, croiser des regards accueillants.

Le déménagement ne fut pas une tâche déchirante pour Tatiana. Elle emmena juste ses tableaux préférés avec elle, et bien-sûr, l'entièreté de sa garde-robe. Quand chez elle, elle devait se contenter d'une petite penderie, chez Marina, elle avait droit à un dressing énorme. Elle aimait cette nouvelle vie. La jeune danseuse avait réussi à calmer Tatiana et son obsession de profiter de chaque moment, de vivre à cent à l'heure, et de multiplier les folies. Elles s'étaient installées une petite routine, mais ne s'ennuyaient jamais pour autant. Marina lui faisait une petite démonstration des nouvelles danses qu'elle avait imaginée, pour le plaisir des yeux de Tatiana. Cette dernière, lui en apprenait toujours plus sur Vincent Van Gogh, ou bien sur l'astrologie, ou bien les deux en même temps. Une fois, Tatiana lui avait soufflé dans l'oreille : « Tu me fais penser à lui ». Marina s'était étonnée, elle ne se trouvait pas folle pourtant. Certes, le peintre était du signe du bélier, mais son ascendant était cancer, et il constituait une copie conforme de la jeune danseuse. Comme lui, elle avait cette peur de l'abandon, cet attrait pour la perfection, et une maladresse sans nom. Quand Marina l'apprit, des rides au dessus de son nez se dessinaient, signe d'étonnement. Elle n'en revenait pas qu'elle ait étudié son thème astrale. Quand Tatiana s'intéressait à quelque chose ou quand elle aimait quelqu'un, ce n'était pas à moitié. Elle devait absolument tout connaître de la personne, ses facettes cachées, tout. Elle en revanche, gardait une part de mystère sur sa vie. La jeune femme avait raconté l'essentiel à Marina, son enfance, son parcours scolaire, mais refusait toujours les discussions sur son futur, sur le long terme. Tatiana avait également abandonné toutes ses séances avec sa psychologue, mais, inquiète des revenus de celle-ci, elle continua à payer les séances. Elle ne voyait plus pourquoi elle devrait continuer, maintenant qu'elle avait trouvé le bonheur absolu.

Leur moment préféré de la journée, était le soir, quand elles se retrouvaient emmitouflées sous un plaid, l'une sous les bras de l'autre. Elles regardaient leur petit chaton, miel, qu'elles avaient adopté lors d'une visite en refuge, jouer avec les poignées de son panier en osier. Marina avait trouvé que ce prénom, miel, allait parfaitement avec sa tâche rousse, en plein milieu de la tête.

Un soir, alors que Tatiana était en train de caresser les cheveux de la danseuse, celle-ci fit une proposition surprenante.

-Et si on se faisait un tatouage ?

La jeune femme ne reconnut plus la Marina timide, incapable de prendre une décision d'elle-même, qu'elle avait rencontrée au début. Une nouvelle femme, plus sûre d'elle, se tenait à ses côtés. Tatiana était contente de la voir évoluer de cette façon, et d'être en partie la cause de cette évolution.

-Tu ne peux pas en avoir en tant que danseuse, lui rappela-t-elle.

-Oui, mais s'il ne se voit pas, on ne pourra rien me dire.

-Tu es vraiment sûre de toi ? Après il ne s'effacera plus et...

-Aurais-tu peur ? S'enquit Marina.

-Bien-sûr que non, souffla Tatiana, les yeux en l'air.

La jeune danseuse connaissait bien cet air. Quand elle roulait des yeux, l'air confiant, elle ne l'était en réalité pas du tout. Et cela s'annonçait véridique. Depuis petite, la jeune artiste avait une phobie incommensurable des aiguilles et de ce qui accompagne : la souffrance. Mais elle pouvait bien faire une exception pour Marina, elle avait déjà dérogé à toutes les règles de base qu'elle s'était fixée, à cause ou grâce à l'amour. Une de plus ou de moins, ne changeait plus grand-chose.

-J'avais pensé, comme tu es une amoureuse de la nuit, et moi du jour, pourquoi ne ferions nous pas une lune et un soleil ? Mais j'aurai la lune, et toi le soleil, comme ça on garde une partie de l'autre sur nous.

Tatiana sourit à cette idée. La jeune femme la connaissait incroyablement bien. Elle avait toujours adoré ce mythe, disant que la lune et le soleil étaient autrefois amoureux, mais leur amour était impossible. Alors, l'univers a créé les éclipses, où, enfin, les deux astres pouvaient se rejoindre et vivre leur amour pleinement.

Et croyez-moi mes chers lecteurs, ce tatouage allait constituer la métaphore parfaite de leur vie.

Le lendemain, en fin de journée, les deux se rendirent dans différents salons de tatouage. Chaque tatoueur avait leurs propres caractéristiques, mais aucun dessin ne plaisait aux deux femmes. Leur amour était indescriptible, il fallait donc que dans ce tatouage, se ressente toute la finesse, toute la particularité, et toute l'intensité de leur amour. Découragées, elles faillirent abandonner l'idée, quand Tatiana se souvint de l'existence d'un vieil ami, très vieil ami, qu'elle n'avait pas revu depuis des années. Elle l'avait rencontré lors du mariage entre son père et sa mère. Samuel était passionné de dessin, et ces deux là avaient longuement échangé sur l'impact de l'art dans la société, et il lui avait même donné quelques techniques pour améliorer ses peintures. Il ne tenait pas de salon de tatouage, mais possédait une machine qu'il utilisait essentiellement sur lui. Marina n'était pas sûre de l'idée, mais elles n'avaient plus rien à perdre. Elles se mirent à chercher dans l'annuaire son numéro de téléphone et l'appelèrent directement.

Après avoir demandé comment chacun d'eux se portaient, ce qu'il s'était passé depuis le temps dans leur vie, l'homme les invita chez lui le lendemain. Quand elles arrivèrent, il avait déjà préparé des dizaines d'exemples de lunes et de soleils, sous différentes dimension, perceptions, il avait pensé à tout. Tatiana était contente de le revoir. Bien qu'il ait vieilli, il avait le même regard bienveillant qu'autrefois. Quand il montra les dessins réalisés, à la fois Marina et la jeune femme tombèrent amoureuse d'un de ses dessins. La lune, dessinée avec de fins traits, comportait un visage doux et rêveur. Le visage du soleil lui, était pointé dans l'autre direction et dégageait un sentiment de folie, de certitude. Non seulement ils étaient magnifiques, mais en plus cela collait parfaitement à leur tempérament.

Marina s'installa la première et indiqua le dessus de sa côte. A son visage, la sensation devait être pire qu'horrible, quelques larmes dévalèrent même le long de son visage pour se briser sur le carrelage. La vue de Marina en train de souffrir lui était insupportable, même plus que sa peur des aiguilles. Elle lui prit la main et couvrit son front de baisers pour la calmer. Cinq minutes après, c'était terminé, une magnifique lune orna son corps.

Tatiana elle, demanda à son ami quel était l'endroit le moins douloureux, en aucun cas elle voulait subir la même souffrance que Marina. L'homme lui conseilla l'arrière du bras, et se mit à l'œuvre. La sensation de l'aiguille lui était désagréable, mais les encouragements de la danseuse la lui firent oublier. Une fois le tatouage terminé, elle embrassa Samuel et lui promit de reprendre de ses nouvelles très vite.

Voilà. Les deux femmes avaient encré dans leur peau, un petit bout d'éternité.

Les jours qui suivirent ne furent pas des plus agréables, une sensation de brûlure envahit leur peau, mais la beauté et la symbolique de ce tatouage en valait bien la peine.

Dommage qu'un cumulonimbus (gros nuage noir) allait bientôt faire sa place dans leur vie rayonnante...

♥Si cela te plaît, n'hésite pas à me laisser un petit vote pour me motiver

♥Un nouveau chapitre tous les jours entre 18 et 20h

♥Si tu as des recommandations quant à la suite, je técoute

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