Tell the stars I love you (FI...

By SarouGll

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"Tu avais raison, je commence aussi à tomber amoureuse de la nuit" exprima-t-elle d'une voix pétillante, "Reg... More

Présentation
Chapitre 1 : Leo
Chapitre 2 : Sirius
Chapitre 3 : Ascella
Chapitre 4 : Kullat Nunu
Chapitre 5 : Naos
Chapitre 7 : Nunki
Chapitre 8 : Véga
Chapitre 9 : Polaris
Chapitre 10 : Alhéna
Chapitre 11 : Sargas
Chapitre 12 : Media
Chapitre 13 : Canopus
Chapitre 14 : Cygnus
Chapitre 15 : Mimosa
Chapitre 16 : Pollux
Chapitre 17 : Lesath
Chapitre 18 : Rigel
Chapitre 19 : Procyon
Chapitre 20 : Shaula
Chapitre 21 : Izar
Chapitre 22 : Iclarkrau
Chapitre 23 : Antares
Chapitre 24 : Unukalhai
Chapitre 25 : Kabalrai
Chapitre 26 : Jed
Chapitre 27 : Gemma
Chapitre 28 : Cebalrai
Chapitre 29 : Marfik
Chapitre 30 : Ain
Chapitre 31 : Sabik
Chapitre 32 : Ups Car

Chapitre 6 : Kaus

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By SarouGll

Au moment où j'avais réussi à trouver toutes les réponses, toutes les questions ont changé   -Paulo Coelho

« Bonsoir et bienvenue au Musée d'Art de Van Gogh », salua  l'agente de sécurité avec un grand sourire, à la mère de la danseuse. Après avoir vérifié que sa mère ne possédait aucun objet dangereux, l'agente lui demanda à quel nom la famille avait réservé. « Anastazia Jedrych, deuxième du nom » répondit d'un air confiant la bourge.

-Deux secondes, je regarde. Oui votre nom est affiché, vous pouvez passer », affirma Tatiana.

Vint le tour de la fille, le regard de la femme s'assombrit et elle inspecta à peine le sac, reposant sur les hanche bien dessinées de la danseuse.

- Marina Jedry... commença-t-elle.

-Oui ça va, coupa brutalement la brunette. Je n'ai pas besoin de le savoir.

Cette remarque désobligeante déconcerta Marina. Pourquoi les yeux verts qui l'observaient si intensément il y a deux minutes, sont maintenant devenus menaçants ? Pour être honnête, personne n'avait jamais été méchant avec Marina, ou alors ils le cachaient bien, effrayés à l'idée d'attrister le cœur sensible de la demoiselle. Un peu vexée, elle répondit sur un ton neutre pour essayer de ne pas se trahir : « C'était pour votre liste, moi aussi je me fiche que vous connaissiez mon nom. »

Ah oui, la liste. Tatiana devait se montrer professionnelle, elle laissa passer Marina et sentit le parfum qu'elle avait laissé sur son passage : un parfum musqué. « Marina » répétait-elle dans son esprit.

-Mathias Kleczynski, se présenta le jeune homme.

« Un nom de famille différent, ce n'est donc pas son frère », réalisa-t-elle.

-Très bien, passez.

Tatiana espérait qu'ils défilent assez rapidement dans les allées, afin de ne plus les croiser. Mais la femme dont elle avait appris le prénom plus tôt, Anastazia, lui demanda où est ce qu'elle pouvait trouver un guide. Le seul autre membre du personnel présent dans la salle était Patrycja, la technicienne d'entretien. Tatiana doutait des capacités de Pat' pour détailler les peintures exposées.

-Oui, euh, c'est moi, j'arrive, lança la femme d'une voix pas sûre de sa décision.

Où était passée la Tatiana qui avait le goût du risque ?

-Oh, vous cumulez les rôles, remarqua Anastazia.

-Excusez-moi ? Demanda Tatiana, sa voix trahissant sa peur.

-Agente de sécurité et guide, cela ne doit pas être facile, rit la mère de Marina.

« Oh, ces rôles là », pensa l'artiste soulagée. Elle répondit : - Oui, malgré le bâtiment imposant qui fait penser le contraire, ce musée ne rapporte pas beaucoup d'argent.

La mère fit une moue pensive, et puis regarda Tatiana en souriant : « Je vais vous proposer quelque chose. J'offre à la galerie un chèque d'une somme conséquente, si vous acceptez de venir à mon exposition, vendredi prochain, présenter les peintures. » La mère de Marina travaillait en tant que fondatrice d'une association qui soutenait des atrophiés de la vie. Ceux-ci avaient dû peindre un tableau, pour créer une exposition afin de leur rapporter un peu d'argent.

C'était un acte brave, cela dit, Tatiana n'y connaissait rien aux tableaux peints par des personnes « ordinaires ». Et puis, l'argent ne l'intéressait absolument pas. La jeune femme avait toujours pensé que ceux qui courent après l'argent, sont ceux qui ne mènent pas la vie qu'ils aiment. Alors, dépenser leur procure une sensation de plénitude, une sensation qu'ils vivraient s'ils exerçaient la profession de leur rêve.

Néanmoins, le musée avait besoin d'argent, et elle n'était pas du genre égoïste. Anastazia était déjà en train d'écrire l'adresse sur un papier. La guide devait se décider. Elle lança un regard à Marina, qui était en train de rejeter un câlin de Mathias. Pourquoi rejette-t-elle son câlin ? Et sera-t-elle à présente à l'exposition ? Si oui, il était hors de question qu'elle accepte. Mais elle pensait à la joie qui se dessinerait sur le visage de Karl, son patron, si le Musée recevait une telle somme.

« C'est d'accord, je serai là. » dit-elle en lançant un regard noir à Marina, quand elle remarqua que celle-ci l'observait.

Les quatre arrivèrent devant le premier tableau exposé : Autoportrait à l'oreille bandée. La guide leur expliqua que Van Gogh s'était coupé l'oreille suite à une violente dispute avec son ami Gauguin. Le peintre l'a ensuite offerte à une prostituée, mais ce que la plupart des gens ne savent pas, c'est que cette dernière devait la transmettre à Gauguin, ce qu'elle ne fit jamais. Tatiana expliqua alors à quel point cet homme était passionné, soit il agissait dans l'excès, comme en se coupant une oreille, ou alors il ne prêtait pas la moindre attention à ce qu'il se passait autour de lui. Il avait l'habitude de fuir le contact humain, c'est pourquoi il cherchait des endroits isolés pour peindre. Il a peint 43 autoportraits, tous dans des endroits différents. Ici dans ce Musée, on en compte huit. Trois des tableaux ont même atterris ici par mes soins, ajouta Tatiana.  Cette dernière avait un talent inné pour attirer l'attention. Mathias et Anastazia étaient captivés. Cela énerva Marina, elle qui était d'une nature discrète, ne comprenait pas pourquoi la guide avait toujours besoin de tout faire revenir à elle. Une atmosphère électrique se faisait ressentir entre les deux femmes.

Les minutes filèrent et Anastazia informa à l'artiste qu'ils préféraient continuer de leur côté maintenant, en la remerciant poliment. Elle vit les deux ombres se fondre dans l'allée. Attendez, deux ? La famille était composée de trois personnes. Elle regarda partout autour d'elle et trouva Marina, assise sur un banc, la tête appuyée sur sa main. Tatiana trouva cela mal poli de sa part, peut-être qu'elle n'appréciait pas autant l'art que sa mère, mais elle pouvait faire un effort ! L'agente de sécurité retourna à son poste, là où danseuse ne serait pas dans son champ de vision, et prit le livret de présentation du musée. Elle le connaissait par cœur, mais elle avait besoin d'occuper son esprit.

L'heure de fermeture allait bientôt sonner, quand elle entendit un gros « boom » résonner dans la grande salle vide. Elle se retourna et vit Marina à terre. « Mais c'est pas vrai ! ». Elle ne voulait pas se la coltiner, alors elle chercha sa mère du regard, mais le musée comportait bien trop de salles. La jeune femme fixa le corps inerte par terre en se rassurant : « C'est juste un malaise, elle se relèvera dans quelques secondes, je ne dois pas la secourir ». Seulement, les secondes passèrent et le corps de la danseuse jonchait toujours le sol. Effrayée à l'idée que ce soit plus qu'un simple malaise, et parce qu'elle ne voulait pas être incarcérée pour non assistance à personne en danger, et seulement pour ces raisons, elle s'approcha de la jeune fille et prit son pouls, il était faible. Elle ne céda pas à la panique et essaya tant bien que mal d'agripper la jeune femme sur son dos pour l'emmener dans l'espace réservé au personnel. Elle la déposa sur le dos, mit ses jambes en hauteur, et avec une serviette imprégnée d'eau froide, tapota le visage d'albâtre de Marina. Elle tenait son cou glacé dans ses mains, ce qui lui donna des frissons dans tout le corps. Elle ne sût pas si c'était son parfum ou son cou glacé qui lui firent cet effet, mais elle n'avait pas le temps de s'y attarder.

Tout d'un coup, le corps de Marina repris vie et son ventre se courbait d'une drôle de façon. Tatiana la pencha sur le côté et cette dernière vomit de la bille, avec trois cachets blancs flottant sur le dessus de la substance visqueuse. Des médicaments ? Pourquoi en avait-elle ingurgité autant ? Pas étonnant que son corps la lâche. Une fois que Marina ait retrouvé ses esprits, elle se releva, essuya son menton, et essayait tant bien que mal de prononcer ces mots : « Tu sais tu n'avais pas besoin de faire ça ». La gêne inondait son visage. Non seulement elle avait dérangé quelqu'un à cause de son mal de tête du matin, mais en plus, ce quelqu'un semblait la détester.

Tatiana se sentait offusquée de n'avoir même pas reçu de « merci ». Elle venait de lui sauver la vie ! Bon, elle n'était pas sur le point de mourir, mais quand-même. Le caractère impulsif de la belle brune prit le dessus : « Tu as peut-être raison, ton visage est assorti au carrelage, j'aurais dû te laisser par terre », répondit-elle fougueusement. Elle se releva et balança violemment la serviette encore humide par terre. « Ne t'inquiète pas, c'était la dernière fois que je vole à ton secours » explosa-t-elle en sortant de la pièce.

Tatiana avait un tempérament de feu mais ne s'énervait jamais vraiment, elle ne laissait pas ses émotions prendre le dessus sur elle. Pourtant, avec Marina dans les parages, elle semblait n'avoir plus aucun contrôle sur ces dernières.

Après cette altercation, la danseuse parvint à se relever, le cœur un peu lourd. Elle détestait empiéter sur la vie des gens. Un peu perdue, elle inspecta l'endroit dans lequel elle se trouvait et en déduit que c'était une salle privée. Au fond de la pièce, elle comptait quatre bureaux. Elle s'approcha et remarqua que le nom de Tatiana était affiché sur l'un d'eux. Contrairement aux autres, il ne comportait pas d'objet personnel, seulement une pile de livres qui parlaient d'art contemporain. Quand elle allait s'approcher pour feuilleter ces derniers, elle entendit son prénom. C'était Mathias. Il était 18h et le musée allait devoir fermer. 

Anastazia remercia Tatiana pour son accueil et lui dit à vendredi prochain. Marina aurait aimé faire de même mais une partie d'elle l'en empêcha.

Une fois rentrée chez elle, la danseuse se laissa tomber sur son lit double. Mathias n'était pas là, il devait sûrement préparer le souper. Elle se surprit à prendre son téléphone, tapant dans la barre de recherche « Vincent Van Gogh ».

Quitte à la revoir vendredi, autant en apprendre plus sur ses passions. Ce serait peut-être sa seule occasion de se faire pardonner.


Si cela vous plaît, n'hésitez pas à me mettre un petit vote, cela prend deux secondes et me motive à écrire la suite !

♥Un nouveau chapitre tous les jours avant 20h

♥Si vous avez des recommandations quant à la suite, n'hésitez pas

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