La Tour d'Ivoire - Tome 1

By mmancassola

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Il y a plus de deux mille ans, un petit nombre d'hommes et de femmes parmi les plus intelligents, riches et p... More

La Tour d'Ivoire
Le bal des seigneurs, partie 1
Le bal des seigneurs, partie 2
Le feu et la glace
Une braise dans le coeur
Dangereuse attirance
La rose de sang
Le prix de la liberté
La force comme seule reine
La reine des dieux
Les trésors du passé
Trahison
Jeu dangeureux
La jeune fille aux yeux de braise
La fille du passé
Le parfum de l'espoir
Pacte avec le diable
Le palais des promesses perdues, partie 1
Le palais des promesses perdues, partie 2
L'art du faux
Rivale
La fille aux yeux de vérité
Le sceau du prisonnier
Nuit étoilée
Les noces blanches
À la gloire des Créateurs
Sacrifice
Lévana Sildek
Fuite
Le ciel de la liberté
Vert Emeraude
La vérité sous l'ivoire
La Nation d'Émeraude
Mensonges
Le monde perdu
Les yeux de feu
Déchéance
La colère d'un prince
Les guerriers de feu
Passé sanglant
✏️ Fan Art - Era ✏️
Les ennemis éternels
Echos du passé
Frères de sang
Conseil de guerre
Le roi sans couronne
La flèche du ciel
La plus grande des Eléazar
Narda
Le Prince déchu, partie 1
Le Prince déchu, partie 2
La Souffleuse de Rêve
✏️ Fan Art 2 - Era ✏️
Douce désillusion
Les retombés d'ivoire
Le Palais d'Emeraude, partie 1
Le Palais d'Emeraude, partie 2
La Tour d'Ivoire - Tome 2
Questions - réponses La Tour d'Ivoire
L'aventure continue !

Éclat de glace

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By mmancassola

« There is still a piece of me that can't let go of you. »

Skylar Grey

Le reste du voyage se fit dans le silence. Myriam et Clara avaient le visage fermé. Le rubis sur l'oreille gauche de Myriam n'avait jamais été aussi éclatant.

Elle devait surement penser à leur petit frère, Nickolas. Revoir un des représentants de leur ancienne Nation avait dû les replonger dans le passé, un passé tragique dont elles avaient tout fait pour échapper. Qui plus est, ce n'était pas n'importe quel Rubis que nous avions rencontré, mais le chef des armées en personne, dont l'éclat du poignard en rubis brillait sur son oreille droite. Constantin Saren. À lui seul, il représentait ceux qui avaient assassiné le frère de Myriam et Clara.

Je me demandai alors s'il occupait déjà ce poste lorsque ce terrible incident avait eu lieu. Probablement pas, vu son jeune âge, mais on ne sait jamais. Ici, l'âge ne voulait rien dire. En tout cas, Myriam le connaissait, et inversement. La manière dont il la regardait et dont elle-même fuyait son regard ne laissait aucun doute sur leur relation houleuse. J'aurais voulu savoir, lui demander pourquoi, elle, qui était si forte, baissait les yeux devant cet homme. Mais je n'en fis rien, parce que je savais pertinemment qu'elle ne me répondrait pas.

Elina et Raphaël, quant à eux, semblaient sérieusement préoccupés. Était-ce à cause des avions de chasse Ivoiriens ? Ou bien était-ce en raison de la rencontre avec les dignitaires Diamants et Rubis ? Ou les deux ? Impossible de le savoir, leur regard tourmenté restait résolument fixé devant eux. Mais je voyais bien les fantômes de cette journée planer sur leurs visages tirés.

Quant à moi, j'essayais tant bien que mal d'assimiler tout ce qu'Elina et Raphaël m'avaient expliqué. Je voulais tout retenir, le moindre mot, le moindre nom, je voulais tout savoir de ce monde si différent du mien. Mais je revoyais sans cesse les Diamants, leur beauté glaçante, le regard acier de Markus posé sur moi, ainsi que celui, plus venimeux, de la belle Katharina. Je ne comprenais pas pourquoi ils m'effrayaient tant, ou me fascinaient, j'avais pourtant déjà dû affronter d'autres personnes comme eux dans la Tour : Lys, Melech, mes parents, les quatre Familles...  Étrangement, face à eux, je perdais tous mes moyens, je n'étais plus Era Eléazar, ni Era Malkam, la future reine de la Tour. Je n'étais que Lévana, une simple jeune fille insignifiante dans un monde gouverné par la violence et la rancœur. Les Diamants étaient des monstres aux allures de dieux, voilà ce qu'ils étaient. Des assassins aux visages d'ange. Comme mon frère. Comme Ayaan.

Ayaan... Je reçus comme un violent coup de poing dans le ventre. La nausée menaça de me submerger toute entière.

Non, Era ne pense pas à lui, c'est fini, c'est le passé... Plus jamais. N'y pense pas. C'est fini, fini, fini...

Pourtant, pour la première fois depuis mon arrivée, je ne pus réussir à endiguer le flot de souvenirs. Je revoyais ses doux cheveux blond clair, ses yeux d'un gris limpide, mais ombré par une violence profondément enracinée. Je le revis me sourire après que nous ayons fait l'amour, ses bras puissants m'enserrant avec une tendresse dont je n'aurais jamais cru un Malkam capable. En fait, Ayaan aurait très bien pu passer pour un Diamant et je suis sûr qu'il aimerait l'idée de devenir leur roi.

Malgré moi, les larmes se mirent à couler le long de mes joues. Tristesse ? Colère ? Douleur ? Regret ? Je ne saurais précisément le dire. Avec Ayaan, j'avais cessé d'essayer de comprendre ce que je ressentais. Avant, je ne me posais pas la question, je le haïssais, purement et simplement.

À présent, alors qu'il m'avait donné son cœur, me disant qu'il n'aimera jamais personne d'autre que moi, alors que j'avais entrevu l'Homme sous le monstre, je ne pouvais plus le détester, même si je savais, au fond de moi, que jamais mon cœur ne lui appartiendrait. J'avais, en effet, laissé une partie de moi là-bas, dans la Tour, auprès de lui, lorsque, pelotonnée contre son torse dur et musclé, je l'avais laissée me bercer et me protéger. Mais ce que je lui avais offert ce jour-là, ce précieux présent, jamais plus je ne lui accorderai. Rien d'autre, d'ailleurs. Mais tout ceci ne servait à rien, je ne le reverrai plus de toute façon. Ayaan Malkam faisait définitivement partie de mon passé.

Je sortis de ma rêverie lorsque j'aperçus l'entrée d'Amidror, en constatant, non sans surprise, qu'ils n'avaient plus jugé utile de me bander les yeux.

Nous eûmes à peine le temps de passer l'entrée de la ville que deux soldats coururent en trombe vers nous. Les autres étaient déjà descendus de cheval et Raphaël venait à leur rencontre.

-Oh seigneur... vous êtes en vie, souffla le premier, un grand blond au regard doux.

Il avait à peu près mon âge, des cheveux blond coupé courts, une peau mate (comme presque tous les Émeraudes) et des yeux bleus très familiers... Les mêmes que Raphaël. Aucun doute n'était possible, les deux étaient frères. La ressemblance était frappante. Mais si Raphaël était tout en  virilité masculine, il ne possédait pas la beauté délicate et harmonieuse de son jeune frère, qui était tout en grâce.

Raphaël fronça les sourcils.

-Joan ? Que se passe-t-il ?

Joan n'eut pas le temps de répondre, le deuxième soldat, un brun aux yeux encore plus foncés, s'exclama d'un air affolé :

-Nous avons eu vent des évènements au Grand Marché des Nations, des avions de la garde Ivoirienne qui ont survolé les lieux... La reine et les autres dignitaires sont fous d'inquiétude.

-Où sont-ils ? demanda calmement Elina.

-Dans les quartiers de la reine Siora, nous informa Joan en regardant son frère avec un soulagement manifeste. Ils sont en pleine réunion, dépêchez-vous, ils sont rongés d'inquiétude. Une patrouille était sur le point de quitter Amidror pour partir à votre recherche, continua Joan.

-Très bien, merci, Joan, merci, Yan, fit Raphaël avec un bref hochement de tête à l'égard des deux hommes. Nous y allons de suite. Myriam, Clara (il se tourna vers les deux filles), vous venez avec nous.

Elles hochèrent la tête d'un seul homme, sans rien dire de plus.

Nous courûmes presque jusqu'au haut de la ville, où, sur la colline qui surplombait Amidror, se tenait l'immense demeure de Siora Sarkis, la reine de la Nation d'Émeraude.

Raphaël et Elina en tête, nous franchîmes les lourds pans de tissus qui menaient à la salle de réunion. Les deux gardes campés devant baissèrent humblement la tête à l'approche de Raphaël, celui qui s'occupait d'entrainer les meilleurs soldats de l'armée de Néhora, la chef des armées.

Nous débarquâmes, essoufflés, dans la salle de réunion, où cinq personnes étaient réunies autour d'une lourde table en chêne massif. Gabriel fut le premier à se retourner, un sourire naquit sur son visage marqué par la fatigue tandis que ses yeux vert foncé exprimaient un soulagement sans nom.

Siora, Seth, Elvira et Néhora affichèrent le même soulagement.

Gabriel et Seth se précipitèrent vers Elina et Raphaël, qu'ils prirent avec effusion dans leur bras. Elvira en fit de même avec Myriam et Clara, Néhora embrassa avec chaleur une Elina grisée par les retrouvailles avec les siens.

Siora resta à l'écart, droite comme un I, son regard empli d'un amour immense pour ceux qu'elle avait recueillis et aimés comme ses propres enfants. Je comprenais que les hauts dignitaires de la Nation d'Émeraude étaient comme une grande famille, ils se connaissaient depuis de longues années, ils s'aimaient tous comme des frères, des sœurs, d'arme, de cœur, et même de sang, pour Gabriel, Seth, et Elina. Mon cœur se serra douloureusement en comprenant que jamais je ne pourrais appartenir à cette famille. Je n'avais pas ma place parmi eux. J'étais une Ivoirienne, je leur avais menti sur mon identité, mon but, sur tout. Méritais-je vraiment leur protection ? Sans parler de leur amour ?

Une boule de tristesse obstrua ma gorge. La seule personne qui comptait à mes yeux, et pour qui je comptais également, n'était pas là, et ne le serait jamais plus.

Oh, Iris, je regrette tellement... Tu me manques si fort, ma chère et tendre amie...

Mais quelqu'un venait déjà vers moi. Gabriel. Il était là, devant moi, réel, tangible, il n'était pas un souvenir, un fantôme comme Iris. Il était là, et me regardait avec affection.

Il me prit dans ses bras et je me laissai envahir par le bonheur inestimable d'être en sécurité et réconfortée par les bras d'un ami, quelqu'un pour qui ma vie comptait. Je ne connaissais que Gabriel depuis peu, tout comme Elina, pourtant, dès le premier regard, je sus qu'ils étaient différents, que je pouvais leur faire confiance. Que je pouvais les aimer sans risquer de souffrir. Grand-mère disait souvent que j'avais une sorte de sixième sens qui m'aidait à sentir les autres, à savoir s'ils étaient bons pour moi, ou si, au contraire, leur existence n'était que poison pour ma personne. Jusqu'à maintenant, mon instinct ne m'avait jamais trompé.

Je repensai alors à une phrase que m'avait dite ma grand-mère, d'un auteur français datant d'il y a bien bien longtemps, il parlait d'amitié, de la complexité et en même temps de l'évidence des relations humaines.

« Parce que c'était lui, parce que c'était moi. »

Cette phrase, ces quelques mots avaient accompagné chaque étape de ma vie, mais sans que je la comprenne vraiment et aujourd'hui, j'en ressentais l'essence au plus profond de moi. Pour Gabriel et Elina, c'était la même chose. J'étais moi. Ils étaient eux. Et ainsi allaient les choses. Essayer d'expliquer rendrait nos sentiments moins beaux, moins humains. Ma grand-mère aurait compris tout ça, elle comprenait toujours tout.

-Lévana, tu es saine et sauve... j'aurais dû venir avec vous.

Ce murmure soufflé à mon oreille suffit à réchauffer mon cœur. Je me détachai de lui et lui offris mon plus beau sourire.

-Ne te flagelle pas, il n'est rien arrivé. Tu n'aurais rien pu faire de toute façon.

Il hocha la tête et soupira.

-Tu as surement raison, même si ça me tue de le dire...

-Comment étiez-vous au courant des évènements ? demanda Raphaël, qui s'était rapproché de la table où attendait Siora.

Nous le suivîmes, et bientôt, nous fûmes tous autour de la table de chêne. Elina, à ma gauche, Gabriel à ma droite. Seth était en face de moi, il évitait soigneusement de croiser mon regard, tout comme Néhora.

-La Nation de Saphir, expliqua Siora. À peine l'incident est arrivé, que nous avons eu un messager Saphir aux portes d'Amidror.

La Nation de Saphir était une alliée de longue date de celle d'Émeraude, comme me l'avait raconté Raphaël, jamais ils n'avaient combattu dans des camps adverses, toujours alliés, jamais ennemis. Venait ensuite la Nation de Tourmaline, avec qui ils entretenaient également de bons rapports, même si leur peuple était plus imprévisible, selon Elina.

-Qu'est-il arrivé ? demanda Seth, en regardant Raphaël.

Ce dernier, qui tenait la table de ses deux mains, ferma les yeux et poussa un long soupir.

-Le pire. Ce que nous redoutions depuis des années est enfin arrivé (il leva la tête et regarda Siora, Seth, Gabriel, Elvira et Néhora tour à tour), c'était bien la garde Ivoirienne. L'insigne des Malkam brillait sur les avions, et non plus l'emblème de la Tour d'Ivoire.

-Un cygne d'argent, soufflai-je.

Je l'avais presque oublié, pourtant, cela ne faisait même pas deux semaines que Melech avait pris le pouvoir. Le cygne argenté était le symbole de la Tour d'Ivoire depuis plus de 2 000 ans.

Raphaël hocha la tête.

-C'est ça. Cela veut déjà dire que Melech Malkam à la main mise sur l'armée Ivoirienne, et qu'il contrôle tout. Et qu'Era Eléazar est encore plus précieuse qu'on le pensait, ils vont tout bruler et raser pour la retrouver.

La chair de poule me gagna, je cachai mes mains sous la table pour cacher le tremblement qui menaçait de me trahir.

-Vaut-elle vraiment la peine qu'autant de gens meurent pour elle ? Pourquoi vouloir à tout prix la retrouver ? s'énerva Néhora. Nous devrions la débusquer et leur livrer, cela nous épargnerait bien des peines.

-Qu'en pensent les autres Nations ? demanda Seth, comme si Néhora n'avait rien dit.

-C'est un sujet tabou, expliqua Siora, la Nation de Saphir nous suivra peut-être, elle sera la plus facile à convaincre, quant aux autres, elles n'ont pas dit clairement ce qu'elles feraient. De toute façon, cette jeune femme se trouve sur notre territoire, et si par miracle elle a réussi à détourner l'attention de nos soldats disséminés partout, elle se retrouvera en territoire Saphir. Les autres Nations n'ont aucun droit sur elle.

-Qu'allons-nous faire, alors ? demanda Elina.

-Pour Era Eléazar, continuer à la chercher, lorsqu'on l'aura trouvé, nous aviserons, mais il n'est pas question de la vendre aux Ivoiriens. Nous valons mieux que ça. En ce qui concerne la garde Ivoirienne, pas grand-chose, nous pouvons chercher à prendre contact avec leurs dirigeants et leur faire comprendre que leur intrusion peut être vue comme une déclaration de guerre et que nous aspirons à la paix. Ce qui, évidemment, n'est pas le cas des Diamants, qui attendent depuis de longues années d'attaquer la Tour et, par la même occasion, nous écraser définitivement. Il faut absolument que nous parlions aux autres Nations, ensemble, unis, nous pourrions nous défendre, mais seul, nous n'avons pas la moindre chance...

Siora sembla prendre dix ans. Ses yeux verts perdirent de leur éclat et la lassitude que j'y lus me serra le cœur.

-Nous pourrions organiser une réunion générale des Nations, proposa Gabriel.

-Ils n'accepteront pas, le contra Seth, il faut qu'on les voie tous individuellement, il y a encore trop de tensions entre les différents peuples. Les Tourmalines et les Ors sont au bord de la guerre, Les Rubis n'ont jamais été autant dangereux. Quant aux Diamants, fidèles à eux-mêmes, ils attendent le moment propice pour nous mettre tous à terre. On ne peut prendre le risque qu'une guerre éclate.

-Ce n'est pas tout... continua Raphaël. Nous avons croisé des délégations étrangères.

Elvira haussa un sourcil parfaitement dessiné.

-Au Grand Marché ? Alors que les temps sont si tendus ?

Raphaël hocha la tête.

-Oui. Nous avons croisé la délégation de Diamant et de Rubis.

Le regarda d'Elvira s'assombrit. Ses yeux clairs virèrent au gris orageux.

-Qui ?

-Markus et Katharina, puis Constantin.

-Dieu du ciel, souffla Néhora.

-C'est impossible, lâcha Gabriel, qu'est-ce que deux dirigeants Diamants viendraient faire aux Grand Marché ? C'est insensé ! Voire même suicidaire,

-Ça veut dire qu'Era Eléazar est recherchée par le monde entier et qu'une nouvelle guerre pourrait éclater pour cela, laissa tomber Seth d'une voix dénuée d'émotion. Elle est précieuse, et les Diamants et les Rubis, avec leur aspiration belliqueuse, l'ont bien compris.

-Markus et Katharina, murmura Elvira.

Tous les regards se tournèrent vers elle. Et ce fut à ce moment-là que je vis l'éclat éclatant sur son oreille droite. Je faillis laisser échapper un cri de stupeur lorsque je vis le Diamant à côté de son Émeraude. Le Diamant était la gemme la plus en avant sur son oreille, signe que c'était sa Nation d'appartenance, et que la Nation d'Émeraude n'était que sa seconde.

Elvira était une Diamant.

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