- 31 octobre 2019, Tony-
- Je suis rentré ! Je dis en pénétrant dans la maison.
Je pose ma sacoche sur le comptoir de la cuisine, et me sert un verre d'eau. Apparemment il n'y a personne à la maison. Pourtant il me semblait que Clara ne travaillait les jeudis... Steve, d'après son emploi du temps a dû quitter à 16 heures, et je trouve cela bizarre qu'il ne soit pas là...
- Alors, tu en dis quoi ?
La voix de ma fille m'interrompt dans mes pensées. Je lève la tête, et la voit en costume de pom-pom girl, mélangée à du sang... Merde... C'est Halloween. Steve est à ses côtés, vêtu d'un pantalon de footballeur américain, du faux sang sur le torse ainsi qu'au coin de ses lèvres.
- Papa, tu n'as pas oublié que c'était Halloween ? Dit Flore en descendant les escaliers, vêtu d'un costume de pirate.
Honnêtement, si. J'avais oublié... Je n'ai pas de déguisement, et chaque année, à cette période, nous faisons quelques pâtés de maison, pour avoir des bonbons...
- Désolé...
- Papa, tu sais que c'est notre rituel... Informe Clara.
Évidemment que je le sais... Je n'aurai pas dû pas oublier... Je ne sais pas trop où avais-je la tête.
- Bon, j'ai une idée. Je vais rajouter du faux sang à votre père, déchiré son costard pour que cela fasse plus crédible, et l'affaire est réglée ! S'exclame Steve.
Il est hors de question qu'il déchire mon costard, je l'adore.
- Non. C'est mon costard préféré.
- Vous en avez des tas d'autres. Allez, ne faites pas l'enfant.
Dans l'histoire, ce n'est pas moi qui suis déguisé pour Halloween. Forcément, vu que j'avais oublié... Nous montons dans la chambre de Steve pour qu'il puisse appliquer du faux sang sur mon visage. Je m'assieds sur le bord du lit, et attends que Steve revienne avec le sang.
Il revient quelque secondes, le faux sang à la main. Sans m'y attendre, il arrache la manche de mon costard. Putain... Il m'a couté une blinde en plus.
- Non mais ! Mon costard.
Il sourit et arrache à présent, un bout de ma chemise blanche. Il applique du faux sang sur mon bras, sur ma chemise, un peu sur mon cou, et pour finir, sur mes lèvres.
- Tu me dois un costard. Je dis en rigolant.
Il lève son majeur, puis s'apprête à sortir de la chambre. Mais je prends son poignet, et le fait s'asseoir sur moi, à califourchon.
- Tu vas réellement sortir torse nu ?
- Cela pose un problème ? Dit-il en levant les sourcils.
Il passe ses bras autour de mon cou, et rigole. Steve Rogers me rendra dingue si cela continue comme ça. J'embrasse la peau de son cou, et y enfouit également ma langue. Je sais parfaitement que c'est son point faible, alors autant jouer un peu avant de partir.
- Arrêtes.
Je sais aussi qu'il ne veut pas que je stoppe ce que je suis en train de faire puisqu'il n'arrête pas de dandiner sur moi.
- Tony Stark, tu vas nous mettre en retard.
- Il n'y a pas d'heure il me semble.
Je bascule sur le côté gauche du lit, et c'est à présent moi, qui me retrouve sur Steve. Je bloque ses mains avec une des miennes, et continue ce que j'étais en train de faire. La respiration de Steve est de plus en plus saccadée, ce qui me fait sourire.
- Bordel de merde. Dit-il en gémissant.
Je savais très bien qu'il ne voulait pas que j'arrête. Mon autre caresse son torse qui est rempli de faux sang. Je descends plus bas, et enfouit ma main dans son pantalon.
- Tes filles... Vont nous attendre.
Je fais des vas et viens avec ma main, et d'après les gémissements de mon copain, je pense qu'il apprécie réellement.
- Tony... Putain...
Je continue mes vas et viens le long de son sexe, tout en léchant la peau de son cou. Mes filles peuvent attendre, je n'en ai rien à foutre. Steve me rend complètement fou, et j'adore lui faire perdre le contrôle.
- Bon, vous vous magniez le cul ! Crie Clara d'en bas.
Nous nous regardons, puis pouffons de rire. Je retire ma main, et constate qu'elle est trempée. Steve cache son visage avec sa main.
- Tu pouvais éviter de me jouir dessus. Je dis en rigolant.
- Tu pouvais éviter de me branler.
Je l'embrasse fougueusement avant d'aller me laver les mains. Je suis accro à Steve et chaque seconde loin de lui, me rends fou... Depuis que je l'ai surpris en train de fumer dans les chiottes, mon esprit est complètement hanté par lui... La première fois que je suis tombé amoureux, j'avais 16 ans, et c'était de mon ex-femme, Edith. Et à l'heure d'aujourd'hui, c'est Steve. Je ne peux pas affirmer que je suis amoureux, mais pas loin en tout cas... Quand nous sommes que tout les deux, cela se résume à mes blagues à deux balles, à des baisers intensifs, à nos câlins à répétition, et à des parties de jambes en l'air. Je ne sais pas trop si Steve me considère comme... Son petit-ami. Je dois en avoir le cœur net.
Je sors de la salle de bain, et regagne la chambre de Steve.
- Steve, je suis quoi pour toi ? Je dis en le fixant droit dans les yeux.
- Mon copain... Je présume. Tu... Tu ne veux pas ?
Il fronce les sourcils, et je sens dans son regard de la panique et de l'inquiétude.
- Si. Bien sûr que si ! Mais... Tu n'es pas trop intéressé par les relations amoureuses... Tu me l'as fait comprendre la dernière fois.
- Avec toi, je suis intéressé. On y va ? Tes filles vont nous piquer une crise.
Il m'embrasse la joue, et sort de sa chambre. Je fais de même, pour rejoindre mes filles, qui tiennent dans leurs mains, des sacs pour transporter les bonbons. Dehors, il fait presque nuit, et les enfants, lorsque nous franchissons le portail, courent dans les rues à la recherche de friandises. Etant jeune, avec Edith, nous le faisions aussi. C'était une véritable partie de plaisir. Celui qui avait le moins de bonbons avait le droit à un gage, parfois impossible à réaliser.
- On fait les équipes ! Dit Clara.
- Les équipes ? Questionne Steve.
Je lui explique les règles du jeu, comme un gosse de 10 ans. Il doit vraiment nous prendre pour une famille de dégénéré. Mais vu le sourire de gamin qui s'affiche sur ses lèvres, je pense qu'il n'est pas contre ce jeu.
- Papa, tu va pouvoir faire la connaissance de Steve. Rendez-vous devant notre portail, dans une heure et demie !
Bon, d'après ce que je comprends, je fais équipe avec Steve, ce qui ne me déplait pas, bien au contraire. Clara et Flore partent vers la droite, puis nous vers la gauche. J'espère que nous allons gagner car je déteste perdre.
- Alors, comme ça, Tony Stark joue avec ses filles tel un gamin de 6 ans ? Dit Steve en se moquant de moi.
- Le jeu n'a pas l'air de te déplaire.
- Je l'admets. Mais j'ai 21 ans. Je ne suis pas un vieux de 39 ans, professeur de littérature, et écrivain à temps plein.
Je lui lève gentiment mon majeur, tout en rigolant. Mes filles peuvent compter sur moi, même si cela implique un jeu d'enfant. J'ai toujours eu l'habitude de jouer avec elles, et cela ne changera jamais. Pendant des années, Clara m'a maquillé, a joué avec moi à la dinette, à la poupée, et j'en passe. Et Flore, c'est le cas maintenant.
- Je t'emmerde Rogers.
- Et moi, je... Non rien.
Depuis des jours, il n'arrête pas de me dire « je... » et stopper ses phrases d'un coup. Je ne sais pas trop ce qu'il veut me dire et ça me gonfle. Enfin, j'essaie de ne pas relever.
- Tony ?
- C'est moi. Je dis en lui offrant mon plus beau sourire.
Il s'arrête en plein milieu de la route, et me fait face. Il plante ses yeux bleus dans les miens, et m'embrasse passionnément. Devant des tonnes d'enfants déguisés soit en Iron Man, en Captain America ou en chevalier.
- On va chercher les bonbons ?
Il me tend sa main, en souriant. Je la lui prends, et nous partons à la quête de sucre, main dans la main, dans le fin fond de la pénombre.