Je ne comprenais toujours pas pourquoi mes amis s'inquiétaient pour moi. A croire que je perdais la raison alors que pas du tout, j'étais dans mon état normal. J'étais peut-être amoureux mais pas idiot. Aucune femme ne pouvait me faire perdre la raison ni me manipuler. C'était moi qui manipulait !
[...]
Les jours passaient et on s'approchait de samedi. Je n'avais toujours pas dit à Vanessa qu'elle devait venir dîner à la maison avec Tommy. J'essayais à tout prix de dissuader Keysha mais en vain. Tommy l'en empêchait en sortant comme excuse qu'il était très occupé en ce moment mais lorsque Keysha avait une idée en tête, il fallait à tout prix que cela se réalise au risque de se mettre en colère. Nous étions jeudi, je sortais du travail et je me dirigeais chez Vanessa. J'appréhendais sa réaction mais je n'avais pas le choix. Je descendais de la voiture et j'entrais dans sa résidence.
En insérant les clés, puis en ouvrant la porte, le salon était vide. Je pouvais sentir une odeur dans la cuisine. C'était du poulet avec du pondu. Je suppose que certains d'entre vous ne connaissent pas bon sans rentrer dans les détails ceci est un plat africain. Bon je ne vais pas vous faire une leçon de cuisine, je ne suis pas doué.
Je retirais ma veste et partis voir Neva qui devait être sûrement dans la cuisine. Effectivement, en ouvrant la porte, je pouvais la voir de dos avec son pagne autour de la taille et son débardeur blanc. En me voyant, elle me fit son plus beau sourire.
Vanessa: coucou mon amour
Elle se lava rapidement les mains, prit une serviette pour les essuyer et vint me faire un gros câlin avec un petit bisou. Je la regardais de haut en bas et je pouvais vous dire que c'était le plus bel accueil qu'un homme pouvait avoir auprès d'une femme. Elle était toute souriante, joyeuse, toute mignonne...
Vanessa: ça va ?
< Oui et toi ? >
Vanessa: ça va bien, ta journée ça a été ?
< Oui plutôt bien >
Vanessa: installe toi au salon, je vais te servir à boire, j'arrive
< Oh non t'inquiète >
Vanessa: non, non, si tu restes ici, tu risques de sentir la nourriture alors va au salon et attends moi
< D'accord chef >
Je fis ce qu'elle me dit. Quelques minutes après, elle débarquait avec un plateau, un verre et une bonne bouteille de Coca-Cola comme j'aimais. En tant qu'homme, je pouvais vous le dire, ayez une femme comme Vanessa. Elle avait tout pour plaire et était une femme à marier. L'homme qui l'aura, il sera très heureux.
Ne prenez pas une femme juste parce qu'elle est belle, qu'elle sait s'habiller ou parce qu'en la voyant, on peut se dire qu'elle est coquette. Non, non.. Le physique passe après. Prenez une femme qui sait prendre soin d'elle mais qui sait prendre soin d'une maison, qui sait mettre à l'aise. Je donne mon opinion, un conseil ou autre prenez-le comme vous le voulez.
Elle s'assit à mes côtés et on se mettait à discuter sur tout et n'importe quoi.
Vanessa: tu manges ici ou tu dois rentrer ?
< Je vais manger ici >
Vanessa: mais lorsque tu rentreras, tu n'auras plus faim après non ?
< Tu as fait du pondu avec du poulet et tu penses réellement que je ne vais pas manger ? Tu me connais mal toi >
Elle se mit à rire.
Vanessa: de toute façon c'est bientôt prêt
< Tu ne travailles pas ce soir ? >
Vanessa: je reprends la semaine prochaine. James m'a dit de me reposer
< Ah c'est cool >
Vanessa: oui
On continuait notre discussion toujours dans la joie et la bonne humeur. C'était vraiment cool de passer du temps avec elle. Une demie heure après, elle décidait de mettre la table car tout était prêt. Je l'aidais bien évidement à tout installer puis on se mit à manger tous les deux. Comme à mon habitude, je me régalais car c'était très bon. Je savourais son plat avec douceur.
Après le repas, on se dirigeait sur le canapé. Je devais lui annoncer la "nouvelle". Elle était assise en face de moi avec ses jambes pliées.
< Je dois te dire quelque chose chérie >
Vanessa: oui ?
< Je ne sais pas trop comment tu vas le prendre mais je me dois de te le dire >
Vanessa: ce n'est pas quelque chose de grave quand même ?
< Non, enfin pour moi non.. >
Vanessa: je t'écoute
< Samedi, Keysha a invi.. >
Vanessa: non ! Dit-elle m'interrompant
< Mais tu ne m'as même pas laissé finir ma phrase >
Vanessa: je n'ai pas besoin de l'entendre car je connais déjà la fin Pharell
Je me contentais de soupirer en la regardant.
Vanessa: ma réponse est non. Je ne mettrais pas les pieds dans ta maison. En aucun cas je veux voir tes deux enfants. Et surtout, je ne veux pas revoir ta FEMME !
< Mais chérie, elle tient absolument à te voir avec Tommy >
Vanessa: Pharell j'ai l'impression que tu prends la situation comme si c'était un jeu. Tu te rends compte que là tu nous mets en danger ?!
< Tu veux que je fasse quoi maintenant ?! J'ai essayé de l'en empêcher, elle ne veut pas ! Elle a appelé Tommy ! Lui-même ne sait pas comment réagir, il ne pouvait pas refuser >
Vanessa: et je peux savoir pourquoi ce n'est que maintenant que tu viens me l'annoncer ? Le repas c'est après-demain !
< Parce que j'ai essayé de dire à Keysha que ce n'était pas le bon moment, mais elle insistait pour te revoir >
Vanessa: sauf que je ne suis pas la copine de Tommy mais la femme qui couche avec son mari. Mais merde Pharell ! Donc là je suis censée dire quoi ? Oui avec plaisir, je viendrais chez toi, sympathisant avec ta femme et prendre dans mes bras Fergie et Bryson ? C'est ce que tu souhaites ?
< ... >
Vanessa: et puis je suppose que ce ne sera pas le dernier repas qu'elle voudra organiser, t'as pensé à ça ?
< Mon amour s'il te plaît, fais-le pour moi >
Vanessa: non, dit-elle en se levant, je ne veux pas Pharell, débrouille toi pour trouver une excuse, car je ne veux pas venir dans ta maison
< Bon et dans un restaurant alors ? >
Vanessa: une sortie à quatre ?! Comme si nous étions des couples amis ?! Mais tu fais exprès ou quoi ?
< Je propose une idée >
Vanessa: Pharell je ne veux pas revoir ta femme ! Tu ne te mets pas à ma place deux minutes là ? Le problème n'est pas le repas ou le restaurant. Dans tous les cas, je vais devoir être amie avec ta femme, et ça il en est hors de question !
< Chérie la ! >
Vanessa: non Pharell !
Je ne savais pas comment faire pour qu'elle change d'avis. Ah les femmes !
Vanessa: donc tu es venu me voir juste pour ça ? Pour m'annoncer qu'il y aurait un repas chez toi organisé par ta femme. Et tu pensais que j'allais dire oui directement bah putain c'est que
< Eh surveille ton langage, je t'ai dit quoi l'autre fois >
Vanessa: je dis la vérité, t'es venu uniquement pour ça
< Tu te fous de ma gueule ou quoi ? Arrête de dire des conneries ! J'aurais très bien pu te le dire au téléphone, j'avais envie de te voir ! Sympa de voir que tu penses que je peux être vicieux et manipulateur >
Vanessa: ce n'est pas une pensée mais la vérité ! Tu es vicieux et manipulateur ! Je ne céderai pas à ton petit jeu, que tu le veuilles ou non ! NA BOYI !*
(Je refuse)*
Je me mettais à la regarder silencieusement. Elle était entrain de m'énerver. Je n'aimais pas me disputer avec elle mais elle me poussait à bout.
Vanessa: bref, je dois aller faire la vaisselle
< Donc tu ne veux pas ? >
Vanessa: ah parce que tu crois que je plaisante depuis taleur ? C'est non Pharell !
< Ok >
Vanessa: ok ?
< Tu veux que je dise quoi ? Tu ne veux pas bah ok, je respecte ton choix. Va faire ta vaisselle maintenant >
Je pris mon verre et buvais le reste de la boisson. Je sentais son regard sur moi.
< Tu as un problème ? >
Vanessa: *Tchiip*
Elle partit dans la cuisine et je pouvais entendre l'eau qui coulait. Je venais de me disputer avec Vanessa, super. Merde alors ! Je me resservais du Coca-Cola en fumant un cigare. Vanessa avait horreur que je fume au salon à cause de l'odeur mais elle m'avait énervé. Je voulais la provoquer pour voir sa réaction. Au bout de dix minutes, madame débarquait au salon avec ses sourcils froncés. Je la trouvais très mignonne lorsqu'elle faisait cette tête, on aurait dit un enfant. Elle se mettait à me fixer sans dire un mot. Je fumais en rejetant la fumée vers elle.
Vanessa: Pharell tu me cherches ?
< Bah non tu es en face de moi, pourquoi je te chercherais, au contraire je t'ai trouvé >
Elle voulait rire, je pouvais le voir au travers de son visage, mais elle se retenait.
Vanessa: tu te fous de ma gueule ?
< Non > dis-je en fumant
Vanessa: je t'ai dit quoi en ce qui concerne fumer à la maison ?
< Je peux fumer mais au balcon à cause de l'odeur >
Vanessa: d'accord et là t'es entrain de faire quoi ?
< Fumer au salon >
Vanessa: tu veux que je m'énerve ?
< ... >
Vanessa: tu penses pas que tu m'as déjà assez mise en colère ?
Je me contentais de la regarder avec un sourire au coin. Je voulais réellement la pousser à bout. Ça m'amusait de faire cela. Je sais comment sont les femmes. Elles étaient tellement faibles envers nous. Il suffisait que je la séduise et elle craquera. Une preuve ? Patience, elle arrive.
Vanessa: ça te fait rire en plus ?! Eh je ne sais pas pourquoi je me prends la tête avec toi vas-y fume mais ne m'adresse pas la parole !
Elle me lançait la serviette sur mon visage et partit dans la cuisine. J'étais mort de rire ! J'attendais deux minutes pour aller l'embêter.
Vanessa
Je ne savais pas à quoi il jouait mais j'étais réellement en colère. Pharell avait tendance à se comporter comme un enfoiré et un salopard par moment. Le fait qu'il vienne m'annoncer que je devais venir dîner chez lui avec Tommy, je l'avais mal pris ! J'avais l'impression qu'il ne comprenait pas l'ampleur de la situation. Cette invitation était un danger pour moi, pour lui mais surtout pour notre relation. Je ne pouvais pas accepter. L'idée de revoir sa femme m'énervait. Je ne pouvais pas être amie avec elle, car je savais que durant ce repas, elle essaiera de devenir amie avec moi pour faire plaisir à Tommy. Sauf qu'en réalité, j'étais la maîtresse de son mari et je prenais plaisir à coucher avec lui.
Avoir des remords ? Bien évidement que j'en avais. Mais j'essayais de penser à moi. Je songeais à cette idée et j'étais mal. J'allais devoir voir ses enfants, les prendre dans mes bras pour leur dire bonjour alors que j'étais la femme qui avait détruit sa "vie de couple" en chamboulant la vie de son homme. J'étais une mauvaise femme. C'était juste degueulasse ce que j'étais entrain de faire. Les conséquences allaient être très graves pour moi malheureusement. Tout se paye ici bas..
[...]