Charmed tome 1 : Le pouvoir d...

By Heriscae

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Prue, Piper, et Phoebe Halliwell n'auraient jamais imaginé que le simple fait de lire une incantation pouvait... More

PROLOGUE - La marque des sorcières
CHAPITRE DEUXIÈME - La pièce manquante
CHAPITRE TROISIÈME - Secret de famille
CHAPITRE QUATRIÈME - Maître de soi
CHAPITRE CINQUIÈME - Le Revenant
CHAPITRE SIXIÈME - Le Traitre
Chapitre SEPTIÈME - De feu et de glace

CHAPITRE PREMIER - Le passé recomposé

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By Heriscae

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— Prue va être furieuse, marmonna Piper Halliwell.

     Les bras charges de courses, elle grimpa en courant les marches glissantes de la maison de style victorien rouge et crème qu'elle partageait avec sa sœur aînée. Elle ignorait l'heure, mais elle savait en revanche qu'elle était vraiment en retard.

☆        ★       ☆

     Piper et Prue, âgées respectivement de vingt-cinq et vingt-sept ans, vivaient dans cette vieille demeure de San Francisco depuis le décès de leur grand-mère, voila environ six mois. Grams leur avait légué la Halliwell Manoir, ainsi qu'a leur plus jeune sœur, Phoebe, qui vivait actuellement a New York. 

☆        ★       ☆

      Les trois sœurs aimaient cet endroit et le connaissaient bien, puisqu'elles y avaient grandi, élevées par Grams après la mort de leur mère, dans leur enfance.

☆        ★       ☆

      Leur père, quant a lui, n'avait plus donné signe de vie, oubliant leur existence juste après le divorce. Prue et Piper s'entendaient bien, malgré des caractères différents.

 ☆        ★       ☆

      Prue ne supportait pas l'un des défauts de sa sœur : ses retards perpétuels. Piper essayait de forcer sa nature sur ce point, mais n'y arrivait pratiquement jamais. Elle avait même du mal a comprendre comment Prue parvenait à mener une vie aussi organisée.

      Piper franchit la porte d'entrée totalement trempée.

Piper :
— Prue ? lança-t-elle.

Voix :
— Je suis ici, rétorqua Prue Halliwell, je nettoie le lustre. 

      Piper posa les courses sur le sol du vestibule. Elle essora sa longue chevelure brune tout en se dirigeant vers le salon ou lui parvenait la voix de sa sœur. Prue était grimpée tout en haut d'un escabeau, se débattant avec un lustre en cristal. D'un léger geste de la main, elle fit s'envoler la poussière déposée sur sa chevelure, puis soupira. Plissant ses yeux bleu acier, elle finit par jeter un regard a Piper avec un air renfrogné.

     Celle-ci s'appuya sur la table ronde en bois qui se trouvait sous le lustre, comme si elle attendait que sa sœur aînée la gronde comme une enfant. 

Piper :
— « Zut », se dit-elle, soupçonnant la colère rentrée de Prue. Désolée, je suis en retard. Si si, vraiment.

Prue :
— Quoi de neuf ? s'enquit-elle sans même la regarder. Tu étais censée être rentrée quand l'électricien viendrait. Tu sais très bien que je ne peux pas quitter le musée avant six heures, sinon j'aurais été là. 


    Elle grimaça en essayant de dissimuler un fil électrique qui pendait.

Piper :
— Je sais, je sais, répondit-elle. Mais je faisais des courses dans Chinatown, et il s'est mis a pleuvoir... Je ne me suis pas rendu compte que le temps avait passé si vite.

    Elle s'éloigna de la table et enleva son imperméable mouillé.

Piper :
— T'as réussi a réparer le lustre ?

Prue :
— Non, se plaignit-elle. Ah, au fait, comment s'est passé ton entretien ? Est-ce que tu es gérante, maintenant ?

Piper :
— Pas encore, répondit-elle. Le célèbre chef Moore exige un essai. Il faut que je retourne au restaurant demain et que je prépare un plat. Bizarre. « Une de mes spécialités », ajouta-t-elle en imitant la voix du chef. « Quelque chose digne de chez Quake. »

Prue :
— Quake ? plissa-t-elle son long nez fin comme si ça sentait mauvais. C'est le nom du restaurant ?

Piper :
— Ouais. C'est a North Beach. Un endroit très chic, dit-elle en se dirigeant vers l'entrée pour suspendre son imperméable.

Prue :
— Oh, flûte ! cria-t-elle.

     Piper entendit un léger bruit de verre brisé. Elle se précipita dans le salon. Une des pampilles de cristal du lustre venait de s'écraser sur le sol.

    Prue jura devant le minuscule tas de verre, tandis que Piper faisait la moue, émue. il y avait toujours un élément de cette vieille maison qui cassait ou se disloquait, mais sa fragilité même la lui rendait encore plus attirante.

    Les objets anciens et les tapis orientaux de Grams occupaient toujours la vaste demeure. Les vieilles photos de famille s'alignaient dans l'entrée. Les vitraux de l'entrée et de l'escalier se composaient de carreaux verts et jaunes encastrés dans un châssis en acier. Les jours de soleil, ils laissaient filtrer doucement la lumière, éclairant ainsi la maison d'un chaud rougeoiement.

    Piper donna un coup de pied dans les débris de verre éparpillés sur le parquet ciré.

Piper :
— T'en fais pas, Prue, je vais nettoyer tout ça.

Prue :
— Merci, répondit sèchement sa sœur.

     Piper sentit de l'exaspération dans sa voix. Prue ne supportait pas que les choses ne marchent pas comme sur des roulettes.

     Piper se dirigeait vers la cuisine pour aller chercher un balai et une pelle lorsque la sonnette de l'entrée retentit.

     Elle traversa le vestibule et ouvrit la porte. Jeremy Burns, son petit ami, se tenait sous le porche, portant un bouquet de douze roses rouges et un gros paquet rectangulaire, joliment emballé avec un gros nœud violet.

     Les cheveux mouillés de Jeremy encadraient un visage sur lequel se dessinait un adorable sourire. Il était vraiment séduisant ainsi trempé – surtout lorsqu'il apportait des roses rouges. Sa haute stature, ses cheveux bruns ondulés et ses yeux noisette lui conféraient élégance et charme.

     Elle l'étreignit et l'embrassa en l'attirant a l'intérieur de la maison.

Piper :
— Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu étais sur une enquête ?

     Jeremy lui adressa un sourire de gamin. Il se dirigea vers Prue, toujours aux prises avec le lustre.

Prue :
— Salut, Jeremy, lança-t-elle du haut de l'escabeau.

    Jeremy offrit les roses a Piper.

    Elle berça les roses dans ses bras en essayant de ne pus trop montrer combien elle était contente. Jeremy la gâtait vraiment. Depuis huit mois qu'ils se fréquentaient, il était toujours attentionné, et elle ne s'en lassait pas.

Jeremy :
— Faut-il une raison ? répliqua-t-il. J'ai simplement pensé en les voyant qu'elles étaient faites pour toi.


     Il l'embrassa tendrement sur la joue.

Piper :
— C'est si gentil, Jeremy. Merci ! susurra-t-elle en se passant la main sur la joue, craignant de rougir.

Jeremy :
— Bon, il faut que je retourne au boulot. Ah, voilà autre chose pour toi. Je pense que ça pourra t'aider pour ton essai de demain.

Piper :
— Qu'est-ce que c'est ? s'interrogea-t-elle en secouant le paquet.

Jeremy :
— Tu verras bien, dit-il en souriant et jeta un coup d'œil à sa montre. Bon, il faut que j'y aille. Je dois interviewer quelqu'un dans dix minutes. 


     Il l'embrassa une nouvelle fois.

Jeremy :
— J'espère que tu vas aimer, lança-t-il en courant sous la pluie vers sa voiture.

     Piper referma la porte d'entrée et rejoignit Prue dans le salon.

Prue :
— Qu'y a-t-il dans le paquet ? demanda-t-elle en redescendant de l'escabeau.

    Piper posa les roses sur la table. Elle tira sur le ruban violet et enleva le papier pour découvrir une boite en bois. Elle l'ouvrit et en sortit une bouteille noire marquée d'une étiquette blanche.

Piper :
— Super ! s'écria-t-elle en la tendant à Prue.

Prue :
— Jeremy t'a offert une bouteille de porto ?

Piper :
— C'est un porto très particulier. La cerise sur le gâteau pour mon essai de demain. 


    Elle posa un doigt sur l'étiquette.

Piper :
— Ce porto peut me permettre d'obtenir ce boulot chez Quake.

Prue :
— Il est sympa ton copain, reconnut-elle en rendant la bouteille a Piper.

Piper :
— Ouais, je sais. jeta-t-elle un nouveau coup d'œil à l'étiquette avant de poser la bouteille sur la table. Ah, il faut que je range les courses dans le frigo.

    Puis elle se souvint des débris de verre sur le sol.

    Prue la suivit du regard. Elle devinait ce qu'elle pensait.

Prue :
— T'en fais pas, dit-elle. Je vais ramasser le verre.

    Piper se sentit un peu coupable en retournant vers l'entrée. Elle alla ranger les courses dans la cuisine. En traversant la salle à manger, elle remarqua sur la table une petite planche en bois : un jeu.

Piper :
— Je n'y crois pas, dit-elle en reposant ses paquets par terre. Ne me dis pas que c'est notre vieille planche aux esprits. Qu'est-ce que j'ai pu aimer cet objet !

Prue :
— Je l'ai trouvée dans le sous-sol en cherchant le compteur, dit-elle en se dirigeant vers la salle à manger.

    Piper caressa l'antique planche aux esprits. Elle se rappelait que c'était un cadeau de leur mère. Piper ne se souvenait même pas quand pour la dernière fois, ses sœurs et elle avaient joué avec, cela remontait à bien longtemps.

    La planche était recouverte de lettres, de chiffres, de symboles et comportait une baguette pour épeler des mots. Ses sœurs et elle plaçaient légèrement leurs doigts sur cette baguette. Guidée par les esprits, celle-ci était censée bouger toute seule pour déchiffrer des messages, et répondre a leurs questions.

    Prue avait pour habitude de demander a la planche ce qu'elle deviendrait lorsqu'elle serait grande. Quant à Phoebe, elle posait des questions stupides comme « Qu'est ce qu'on va manger aujourd'hui ? »

    Piper se rappela qu'elle voulait toujours savoir quand Prue et Phoebe allaient cesser de se battre. Et elle n'avait jamais vraiment obtenu de réponse. Elle saisit la planche et la retourna. Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle lisait a haute voix le message écrit au dos :

« Pour mes trois jolies filles. Que cet objet vous donne la Lumière pour atteindre les Ténèbres. Le pouvoir des trois vous libérera. Avec tout mon amour. Maman. »

    Elle se retourna vers Prue.

Piper :
— Nous ne nous sommes jamais demandé ce que cette inscription signifiait.

Prue :
— Écoute, je pense que nous devrions envoyer cette planche a Phoebe, répondit-elle en éclatant de rire. Elle est tellement insouciante, qu'un peu de lumière et de clairvoyance lui ne feraient pas de mal. Elle pourrait peut-être s'en servir pour savoir où se trouve papa. On ne sait jamais...

     Piper avait du mal à admettre que Prue en veuille autant à sa sœur après toutes ces années.

Piper :
— Tu es toujours aussi dure, Prue, dit-elle en fronçant les sourcils.

Prue :
— Piper, elle n'a aucune perception de l'avenir, se plaignit-elle.

Piper :
— Je pense vraiment qu'elle va venir, déclara-t-elle.

Prue :
— Ouais, d'accord, fit-elle d'un air las. Et c'est pour cette raison qu'elle est allée à New York pour retrouver papa. Et alors ? Ce type est sorti de notre vie pour toujours. On ne sait même pas s'il est encore à New York.

Piper :
— Tu sais que ce n'est pas l'unique raison pour laquelle elle est partie ? insista-t-elle.

     Elle s'adressait à Prue avec circonspection. Est-ce qu'elle devait aller plus loin ? mettre Roger sur le tapis ? Car c'était la vraie raison pour laquelle Phoebe avait quitté San Francisco.

     Prue avait été fiancée avec Roger – jusqu'à ce que Phoebe annonce qu'il essayait de la séduire. Roger avait alors assuré à Prue que Phoebe lui faisait du charme. Perplexe, Prue avait rompu ses fiançailles, et n'avait toujours pas pardonné à sa jeune sœur tout ce gâchis.

     Piper faisait confiance à Phoebe. Sa petite sœur n'aurait jamais tenté de piquer le fiancé de Prue. Phoebe essayait simplement d'aider sa sœur aînée en la mettant en garde contre Roger. Pourtant, Prue et Phoebe n'étaient jamais tombées d'accord, Prue refusant d'accorder à Phoebe le bénéfice du doute.

Prue :
— Je me fiche de savoir pourquoi elle est partie, dit-elle. Tant qu'elle ne revient pas !

     Elle fit demi-tour et traversa l'entrée, suivie de Piper. Cette dernière avait espéré qu'une séparation momentanée favoriserait la réconciliation des deux sœurs – au moins suffisamment pour que Phoebe puisse revenir à la maison.

     Depuis plusieurs mois, Piper s'en entretenait avec Phoebe, qui se montrait prête à faire la paix avec sa grande sœur, d'autant plus qu'elle n'avait pas obtenu les résultats escomptés à New York. Néanmoins, Piper se rendait compte que Prue n'avait nullement l'intention de pardonner à Phoebe, et qu'il était hors de question que leur jeune sœur revienne vivre avec elles.

Piper :
— Prue ! cria-t-elle. Attends-moi !

    Prue s'arrêta dans le petit salon et se retourna.

Prue :
— Quoi encore ? demanda-t-elle.

    Piper se mordait les lèvres nerveusement.

Piper :
— Eh bien, il faut que je te dise quelque chose, et... en fait... je ne pense pas...

   Piper observa sa sœur. Comment pouvait-elle lui annoncer que Phoebe allait revenir à San Francisco ?

Prue :
— Piper, quoi encore ? insista-t-elle.

Piper :
— Tu te souviens que nous avons eu une discussion à propos de cette chambre vide ?

   Prue acquiesça de la tête.

Piper :
— Eh bien, je pense que tu as raison, continua-t-elle. Nous avons besoin d'une colocataire.

   Prue regarda le lustre.

Prue :
— Nous pourrions la louer pour pas cher en échange de diverses tâches dans la maison. Je vais passer une annonce dans le Chronicle, ajouta-t-elle en se dirigeant vers le salon.

Piper :
— Phoebe nous manque, répliqua-t-elle immédiatement en la suivant.

Prue :
— Phoebe vit à New York, lâcha-t-elle, en jetant un regard sévère à Piper par-dessus son épaule.

Piper :
— En fait... retint-elle sa respiration. Plus maintenant, laissa-t-elle échapper.

   Prue s'arrêta net et se retourna.

Prue :
— Quoi ?

Piper :
— Ça fait longtemps que j'ai envie que l'on se retrouve toutes les trois, enchaîna-t-elle. Et... bon... voilà... Phoebe a quitté New York. Elle revient vivre avec nous.

   Prue émit des grognements de protestation.

Prue :
— Non, mais tu rigoles ?

Piper :
— Écoute, je ne pouvais pas refuser. C'est aussi sa maison. Grams nous l'a léguée. A nous trois.

Prue :
— Ça fait des mois que nous ne l'avons pas vue. Nous ne lui avons même pas parlé depuis ! renchérit-elle.

   Piper croisa les bras sur sa poitrine.

Piper :
— En fait, c'est toi qui ne lui as plus adressé la parole.

Prue :
— D'accord. Mais peut-être as-tu oublié pourquoi je lui en veux encore ?

Piper :
— Non, bien sûr que non, avança-t-elle, tentant de faire baisser la pression. Mais Phoebe ne sait pas où aller. Elle a perdu son boulot. Elle est criblée de dettes...

Prue :
— C'est ce qu'on peut appeler une nouvelle ! Dis-moi, ça fait combien de temps que tu es au courant ?

Piper :
— Euh... à peu près deux jours, bégaya-t-elle. Enfin... une semaine ou deux.

Prue :
— Merci de me tenir au courant, regarda-t-elle sa sœur droit dans les yeux. Et quand est-ce qu'elle arrive ?

   Pourquoi Prue se braquait-elle à ce point ? Piper se perdait dans ses pensées lorsque la porte d'entrée s'ouvrit brusquement : Phoebe pénétrait dans le hall.

  Piper, immobile comme une statue, sourit à Phoebe, puis glissa un regard vers Prue.

Piper :
— Eh bien, vois-tu, la voilà !


À SUIVRE

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DANS LE PROCHAIN ÉPISODE : 
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[ CHAPITRE DEUX ]
La pièce manquante
« Bound »

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