MAX

By xanglemortx

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Max, ce garçon aux yeux azurs, aux cheveux dorés, en bataille et au sourire enjôleur. Max était ce genre de... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Infosssss

Chapitre 10

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By xanglemortx

Durant les quelques jours qui suivirent la fête, Evan ne voulut plus entendre parler de Max. Il lui en voulait et s'en voulait aussi. Pour avoir cru que Max était peut-être autre chose que tout ce qu'il prétendait être.

Il avait tellement désiré ce Max torturé et délicat que le retour à la réalité lui brisait le cœur. Il avait l'impression qu'il venait de perdre définitivement quelqu'un qu'il aimait. En quelque sorte, c'était le cas car la désillusion qu'il avait subie lui rappelait sans cesse que le Max qu'il croyait connaitre était monté de toute pièce.

Le blond tenta à plusieurs reprises de l'appeler mais sans résultats car Evan filtrait ses appels avec dédain. En cours, le brun évitait de rester avec ses amis lorsqu'il le voyait en leur compagnie. Il avait appris par Nathan que Max vivait chez Théo le temps qu'on lui trouve une famille. Il fit semblant d'en avoir rien à faire même si au fond il s'en était inquiété.

« Tu devrais peut-être discuter avec lui ? », proposa Nathan en voyant l'air morose d'Evan s'aggraver alors qu'il venait de croiser la tignasse blonde.

Evan secoua activement la tête : « Hors de question ! »

« Evan, je ne comprends pas ta réaction... Je sais que Max a déconné mais ce n'est pas la première fois qu'il se bat. Pourquoi cette fois ça te met dans un état pareil ? »

Evan serra les poings. Nathan ne comprenait pas, il ne pouvait pas comprendre qu'en réalité c'était à lui-même qu'il en voulait. Car il avait raison, ce n'était pas la première fois que Max se battait mais la seule différence c'était que les autres fois il détestait ce blondinet. Il s'en voulait car il avait laissé à Max le pouvoir de lui faire du mal. Et il en voulait à Max car d'une certaine manière il avait trahi la promesse silencieuse qu'il lui avait faite, de ne jamais lui faire du mal.

« Tu lui manques ! »

Il ferma les yeux car il lui manquait aussi, même s'il avait un mal fou à l'avouer.

« Il demande tout le temps de tes nouvelles ! »

La maison semblait tellement vide et silencieuse sans lui.

« Je vois bien qu'il te manque aussi !
- Non », grogna le brun.

« Bien sur que si, ne me prends pas pour un con s'il te plait ! C'est moi ! Je vois bien que tu tires encore plus la gueule que d'habitude. »

Evan s'était énervé : « Mais fout moi la paix ! Si j'ai plus envie de lui parler c'est mon affaire ! Toute façon tu ne peux pas comprendre ce que je ressens ! »

« Mais explique-moi alors ! »

Et le brun était parti, furieux.

Jeudi 18h

Là, assis dans son fauteuil à retourner la situation encore une fois dans sa tête, Evan désespérait. Sa télé était allumée mais il n'y faisait pas attention. Max venait encore une fois d'essayer de l'appeler, il avait refusé.

Il se leva pour aller vérifier si l'eau de ses pâtes bouillait quand il reçu un nouvel appel. Il s'apprêta à encore appuyer sur le téléphone rouge mais il vit qu'il s'agissait de Théo. Curieux, il décrocha.

« Allo ? », lança-t-il.

« Evan ? », lui répondit son interlocuteur. Son cœur s'accéléra à l'entente de cette voix et il se rendit compte de à quel point elle lui avait manqué.

« Max... », souffla-t-il.

Il entendait la respiration à l'autre bout du fil et il aurait voulu lui raccrocher au nez mais il n'y arrivait pas.

« Qu'est-ce que tu veux ?
- Evan s'il te plait laisse-moi m'expliquer !
- Je ne veux pas te parler Max !
- Evan...
- Si c'est tout ce que tu avais à me dire, au revoir ! », et il s'apprêta à raccrocher mais Max l'en empêcha.

« Non ne raccroches pas, je voulais aussi savoir si tu étais chez toi ? Pour que je vienne récupérer mes affaires... »

Le plus jeune ferma les yeux et acquiesça avant de se rendre compte qu'il ne pouvait pas le voir.

« Oui », murmura-t-il, « Je suis chez moi ! ».

Il entendit Maxime pousser un soupir à l'autre bout du téléphone et il raccrocha.

Quelques minutes plus tard on toquait à sa porte. Il alla ouvrir avec appréhension.

Max se tenait là, les yeux baissés et la lèvre inférieure coincé entre son pouce et son index. Evan ne l'avait jamais vu comme ça, honteux.

Il le scruta un instant et se décala un instant. Il avait fait un tas avec ses affaires et Max n'eut cas les fourrer dans son sac à dos.

Quand il eut fini, il se tourna vers Evan en glissant ses doigts dans ses mèches rebelles.

« Ecoute Evan...
- Max ! Tais-toi !
- Mais laisse-moi t'expliquer ! », il s'approcha petit à petit du plus jeune, « S'il te plait », le supplia-t-il. Ses yeux débordaient de sincérité et Evan ne pouvait tout simplement pas y résister.

Il hésita quelques secondes avant de grogner : « Tu as 5 minutes ! »

Max inspira un bon coup et s'approcha encore un peu de son interlocuteur.

« Evan... Je... Je ne sais pas par où commencer... », il se frotta le visage avec sa main et finit par émettre un petit rire nerveux. « Je ne devrais même pas avoir à m'expliquer putain ! Tu te permets de me juger alors que tu ne sais même pas par quoi je suis passé. J'ai voulu te le dire plein de fois, mais c'est dur... J'en ai honte... ça ne devrait pas se passer comme ça... »

Le brun fronça les sourcils. Mais de quoi parlait-il ?

« Tu sais Evan, tu crois peut-être que tu es le prince charmant qui va me sauver de tous mes tourments, qui va m'empêcher de me battre, de décharger toute cette colère que je ressens. Mais non, ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie. Je serais toujours ce pauvre gamin perdu... »

« Mais de quoi tu me parles putain Max ?
- De mes parents », sa voix dure et tremblante transperça Evan.

Le blond frotta ses paupières avec ses deux doigts, chassant l'humidité qui s'y amoncelait.

« Tes parents ?
- Oui mes parents... Je sais que je t'ai dit que je ne les connaissais pas mais c'est faux. J'ai vécu avec eux pendant les 5 premières années de ma vie. Et... »

Evan baissa les yeux. La discussion prenait un tournant qu'il n'avait pas prévu.

« ...c'était horrible de vivre avec eux. Ils me détestaient, enfin je suppose... On ne frappe pas un enfant qu'on aime. »

Perplexe, le brun tourna la tête vers le blond dont le sillon des larmes se dessinait sur la joue.

« Enfin je crois... Au fond qu'est ce que j'en sais en amour moi ? Je n'en ai jamais eu et jamais donné... Cette colère Evan, elle me vient de là. Je sais que j'ai eu tort de frapper ce mec mais quand j'ai bu, ma colère elle remonte à la surface et un rien peut me faire perdre la tête. Je deviens fou de rage et j'ai honte de cette partie de moi-même. Mais bordel ce n'est pas de ma faute si j'ai tant de haine en moi. »

Cette fois les larmes coulaient à flot et sa voix était segmenté par des sanglots.

« Je donnerai tout ce que j'ai pour pouvoir ne jamais avoir eu à ressentir cette colère et ce désespoir d'être seul au monde. »

Evan balbutia des excuses mais Max était lancé et sa voix continuait à déblatérer tout ce qui lui passait par la tête.

« Je me déteste Evan, je me déteste plus encore que je déteste mes parents. Comment je pourrais m'aimer quand ma propre mère me haïssait ? »

Le brun attrape ses mains qui gesticulaient dans de grands gestes.

« Max ! », il cria pour le calmer. Mais Max ne voulait pas l'écouter, son visage était tordu par les pleurs.

« Maxime ! », insista-t-il en lui prenant le visage entre les mains et l'obligeant à le regarder.

Le blond se tut mais ses yeux continuèrent de couler. Il éclata en sanglots et se laissa aller contre l'épaule d'Evan.

Le plus jeune serra son ami contre lui, enfouissant une main dans sa nuque et l'autre contre son dos. Le corps chaud secoué par les sanglots s'accrochait désespérément à ses épaules.

Il s'en voulait terriblement de mettre Max dans cet état. Il voulait se taper tellement il avait honte d'avoir forcer le blond à avouer ce qui le rendait si violent.

Maxime se calmait lentement dans les bras de son ami. Quand ses sanglots eurent cessé, il se sépara d'Evan.

« Désolé », murmura-t-il en désignant le t-shirt trempé.

Evan secoua la tête pour lui signifier que ce n'était pas grave. Il lui prit la main et le tira vers le fauteuil où Max se laissa tomber en soufflant.

Le plus jeune s'assis à côté de lui et ramena ses jambes contre lui.

« Tu sais... », commença le blond avant d'hésiter. Il tourna la tête vers son ami qui le toisait de son regard ambre. « J'ai des cicatrices... dans le dos. »

« Tu te souviens de ce qu'ils te faisaient ? »

Max secoua la tête négativement.

« Les psys disent que je fais un blocage... heureusement. Et j'ai préféré ne pas demander. »

Il laissa sa tête aller contre le dossier du fauteuil et tourna les yeux dans la direction de son ami. Ils se fixèrent pendant ce qui leur sembla une éternité.

« Est... », commença Evan.

Le blond se redressa : « Quoi ? ».

« Non rien... C'est une mauvaise idée. »

Il haussa les sourcils. « Si ! Dis-moi ! ».

« Est-ce que je peux les voir ? », demanda Evan, gêné.

Max ne sembla pas surpris et enleva son pull et son t-shirt par la même occasion. Il lança un petit sourire gêné et tourna son dos vers le brun.

Evan cligna des paupières face à ce qui se présentait à lui. La peau laiteuse du blondinet était striée par de fines lignes rose. Les cicatrices étaient nombreuses, trop nombreuses. Il ne put s'empêcher d'imaginer le jeune Max hurlant à plein poumons après les coups infligés. Un élan de tendresse lui gonfla le cœur et il avança ses doigts vers la peau de son dos. Il sentit Max frissonner sous son contact. Du bout des doigts, il retraça les fines lignes. L'ancienneté des boursouflures rosées se voyait, malgré ça, Evan se fit le plus délicat possible. Il aurait voulu nettoyer Max de toutes ces horreurs, frotter avec un gant de toilettes pour effacer les cicatrices. Mais il savait qu'il aurait beau frotter jusqu'au sang, jamais elles ne partiraient. Elles faisaient désormais parties de lui. Evan se mit soudain à aimer la moindre de ces striures.

Ses doigts continuèrent leur caresse jusque dans le creux des reins mais Max tressaillit. Surpris, Evan nota une petite ecchymose à l'endroit où il venait de passer sa main. Il se recula mais le blond ne bougea pas. Il remarqua la chaire de poule qui dressait les poils de ses bras.

« Continue ! », souffla Max.

Et le brun ne se fit pas prier car la peau d'albâtre lui manquait déjà. A nouveau, il posa la pulpe de ses doigts, continuant sa caresse.

Il passa sur chacune des cicatrices avec délicatesse.

Max s'écarta soudain et se tourna vers lui. Il approcha rapidement son visage de celui du brun et son regard alterna de ses lèvres à ses yeux. Evan était pantelant, il n'avait jamais autant désiré quelque chose que la bouche de Max à ce moment précis. Il entrouvrit les lèvres dans l'attente d'un baiser.

Le blondinet sourit légèrement avant de rompre la distance qui les séparait. Leurs lèvres se rencontrèrent avec crainte et envie à la fois. Ce n'était pas un baiser comme dans les films, où la passion l'emporte et où leurs lèvres se correspondent à la perfection. C'était plutôt un baiser maladroit, où l'un attendait un signe de l'autre pour oser se mouvoir. Evan remarqua que Max avait un gout sucré.

Ils se séparèrent, les joues rougies par la gêne. Max se leva avec maladresse, ramassant son t-shirt et pull qui trainaient par terre. Avec un dernier sourire pour son cadet, il quitta la pièce.

Au loin Evan l'entendit prendre ses affaires et quitter la maison.

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