Nous sommes mardi, c'était la veille de la Saint-Valentin et comme chaque année je me suis décidé à faire un Cadeau à la femme de ma vie : Marie
Comme à chacune de mes nouvelles relations c'était intense et plein d'amour et de passion.
Je trouvais qu'elle était différente des autres, ce qui nous a permis d'être en couple depuis presque 4 ans.
Du coup, je voulais que ce cadeau soit vraiment UNIQUE. Mais je ne savais pas quoi lui offrir et le temps pressait. Alors afin de me décider j'appelai sa "BEST FRIEND" pour qu'elle puisse m'aider à faire un choix qui serait à son goût.
Ainsi nous nous mîmes à chercher 'LE' cadeau parfait en procédant par élimination. Montre, chaîne, pull, sac, parfum, robe de marque, chaussures... rien était assez cher pour moi.
Après plus d'une heure d'hésitation, je me décidais à lui offrir un pull, un sac à main, une chaîne en argent pur et plein de chocolats comme ça il y aura forcément au moins un des cadeaux qui lui plaira.
Vers 17 heures, après mon 'shopping', je prends mon téléphone pour l'appeler et lui faire croire que je n'avais rien prévu pour la St-Valentin histoire de bien réussir ma surprise. Alors je compose son numéro et lance l'appel mais elle ne prenait pas.
"Elle doit sûrement être occupée", me suis-je dit. Mais connaissant parfaitement son emploi du temps et ses moindres faits et gestes ça m'a paru bizarre.
Une demi-heure plus tard, je réessaie mais toujours rien ça sonnait dans le vide et plus les minutes passaient plus je m'inquiétais. Je me décide alors à appeler sa mère (Oui ! C'était une dame super cool et ouverte ; elle savait tout nous concernant et me connaissait bien). Elle répondit comme d'habitude avec joie. Je lui fis comprendre que je n'arrivais pas à joindre Marie et elle me fit patienter pour aller vérifier si elle n'était pas dans sa chambre mais elle n'y était pas.
Alors ça me parut vraiment bizarre que Marie qui n'allait même pas à la boutique sans me prévenir puisse sortir toute la journée sans même m'avertir. Mais, après tout, ça faisait bientôt une semaine qu'elle était bizarre non ? Elle répondait d'une manière brève et froide et quand je lui demandais ce qui ne va pas elle me répondait :
- "Bae ce n'est rien ne force pas, je ne suis pas bien mais ça me passera".
Donc je me suis dit que c'était un trop plein d'hormones comme elles en ont l'habitude et que c'était juste passager.
Puis petit à petit, la colère et l'inquiétude montaient en moi mais je gardais quand même le sang-froid.
Je décidais d'aller me promener vu que nous habitions le même quartier, peut-être que je la verrai.
J'appelai quelques copains pour qu'on se regroupe au QG qui n'était que la maison d'un de nos potes.
Et sur le chemin entre nos disputes et nos rires, je vois qui !??? Marie qui sort de la maison de Moussa ; un nouveau dans le quartier qui était plutôt connu sur les réseaux sociaux et qui était dans la même école que Marie. C'était le cliché parfait du fils à papa qui se croit tout permis. Mais il trainait depuis quelques temps avec nous et il était très bien au courant de ma relation avec Marie.
Sur le champ, je fis signe à Marie et vis de la surprise et de la gêne sur son visage. Je lui demanda pourquoi elle ne m'a pas fait signe depuis ce matin et qu'est-ce qu'elle faisait chez Moussa. Elle répondit brièvement et fermement :
- "Rien, je suis juste passée le Voir.".
Sur le moment j'étais choqué. Choqué de voir sur le visage de Marie qu'elle me mentait alors qu'elle savait réellement que je suis très doué quand il s'agit de lire les gens ou d'analyser les micro-signes et détails que la plupart ignore. Et je lui dis en la fixant :
- Marie hé ne te fiche pas de moi. Dis-moi ce qui ne va pas ces temps-ci et ce que tu faisais ici.
Elle me répondit :
- Mais pourquoi tu forces avec ça !?!! Je t'ai dit qu'il n'y a rien ! Maintenant je veux rentrer chez moi !
Alors je me suis écarté d'elle et j'ai rejoint mes potes au QG mais malgré nos jeux et rigolades, je ne pensais qu'à la réaction de Marie essayant en vain de comprendre ce qui se passait.
Vers 20 heures, je me décide à aller chez elle afin d'en savoir un peu plus sur ce qui se passe.
Arrivé chez elle je lui fis signe par SMS pour qu'elle m'ouvre puis la rejoint dans sa chambre saluant au passage ses parents.
Une fois dans sa chambre, elle se mit à l'autre bout du lit et se tue. Alors je me mis à parler avec elle, lui faisant comprendre que je n'aime pas du tout son attitude de ces derniers temps.
Elle m'expliqua qu'elle était juste confuse, qu'elle se demandait si elle était la personne qu'il me fallait. Je souris et lui fis savoir que j'avais confiance en elle car c'est elle que je veux dans ma vie et personne d'autre.
Après une longue discussion qui a fini par un long moment de flirt, elle me dit qu'elle avait envie d'aller aux toilettes puis se leva et s'en alla.
Pendant ce temps pour me divertir je pris son téléphone comme d'habitude et me mis à survoler sa Galerie photo.
30 secondes plus tard, je vis une notification de message venant de Moussa.
Alors je me décidai de ne pas le lire comme j'ai toujours fait. Mais je ne sais pour quelle raison la curiosité me rongeait aujourd'hui, quelque chose me poussait à vouloir lire ce message.
Mon cerveau fut inondé de milliers de questions semant le doute et le chaos dans mon esprit. Pourquoi une soudaine amitié avec Moussa ? Pourquoi lui ? Et depuis quand s'envoient-ils des messages jusqu'à cette heure ?
Et en deux gestes de doigts, j'accédais à la discussion.
Si seulement je n'avais pas ouvert ce message....
Cela faisait plusieurs semaines voire des mois que Moussa lui faisait la cour et elle disait, au début, ne pas en vouloir. Pourtant elle montrait une certaine envie ou attirance dans sa manière de lui parler. Ensuite, pour la première fois elle ne m'a pas parlé d'un prétendant.
Mais rien ne m'avait encore préparé à ce qui va suivre.
La suite de leur discussion m'a profondément dégoûté.
Durant les derniers jours, même si elle n'avait pas directement accepté, elle lui avait carrément montré un grand intérêt à son égard enchaînant jour après jour les visites chez son "New - Crush".
Et, précisément ce jour-là, elle a passé toute la journée chez Moussa et, je ne sais ni pourquoi ni comment, elle n'a pas hésité à ouvrir ses jambes pour lui se disant sûrement qu'elle ne contrôlait pas la situation.
Et ce connard qui lui envoie comme message.... Je cite :
"Tu as été tellement bonne, tu me manques déjà. J'espère que tu as prise la pilule".
Vous savez, parfois, quand on fait face à certaines situations nous devenons une autre personne, nous prenons des décisions ou faisons des choses que l'on n'aurait jamais cru faire en temps réel.
La porte s'ouvrit, je verrouillais aussitôt le téléphone.
Elle me fit :
- Bae tu es resté sage deh que me vaut cet honneur ?
- Rien Bae ! Répondais-je
Putain Elle me dégoûtait. Et la voir allongée sur moi me regardant et parlant comme si de rien n'était ne me donnais qu'une seule envie : LA TUER, LE TUER OUI ! LES TUER TOUS LES DEUX et ensuite me suicider.
Ça faisait presque trois ou cinq minutes que je l'écoutais parler. Je ne savais que faire. J'avais besoin de réfléchir mais je n'avais pas accès à ma tête, elle était déjà remplie de questions.
Pourquoi ? Comment ? Qu'ai-je fait de mal ? De quoi manque-t-elle ?
Elle parlait encore et encore car elle, avais retrouvé son « Mood », tandis que moi, je devenais de seconde en seconde une bombe à retardement qui n'allais pas tarder à exploser.
D'un coup, je l'interromps avec cette question :
- Bae ? Est-ce que tu m'aimes vraiment ?
Elle me regarde et dit :
- Mais c'est quoi cette question. Bien-sûr que oui !
Je la fixais, un sourire ironique au coin des lèvres et lui lance :
- Pourquoi tu l'as laissé te baiser alors ?
Elle sursauta me regarda et se mit à pleurer.
Aussitôt, elle me dit :
- Bae ça ne s'est pas passé comme tu le pense, je n'étais pas moi-même, il a profité d'un moment de faiblesse pour pouvoir m'avoir.
J'étais étonné. Étonné de la voir se persuader d'être innocente, étonné de voir cette meuf très mature et intelligente se mentir à elle-même voulant elle-même croire le contraire de ce qu'elle a fait.
S'il y a une chose dont je suis sûr c'est que peu importe les situations l'homme ne se fait manipuler facilement que lorsqu'il le veut. Et dans ce cas, de la manipulation il n'y en a pas eu.
Elle continuait à parler en pleurant me suppliant de lui pardonner.
Je me levai et lui dis :
- Je pense t'avoir donné tout ce dont une femme à besoin venant d'un homme et toi tu en as profité pour me casser et me détruire. De ma vie, je ne pourrais jamais te pardonner ou digérer ce poison que tu m'as fait ingérer et qui me ronge de l'intérieur. Tu étais la seule personne au monde en qui j'ai placé ma confiance et dire que j'ai perdu mon temps à vouloir te rendre heureuse. Mais s'en ai fini de tout ça, je te souhaite une bonne aventure avec lui et fais-toi bien niquer peut-être que tu deviendras une bonne personne avec ça.
Ouais la dernière phrase je l'ai regretté, je n'aurais pas dû, je crois, mais bon ça venait du cœur et c'était donc sans filtre.
Elle essaya de me retenir mais je la poussai sur son lit et sortis de chez elle et plus jamais je n'y remis les pieds.
Cette nuit fût la plus longue de toutes celles que j'ai vécu. La souffrance, je la ressentais de partout. Elle me rongeait et faisais un excellent cocktail explosif.
Je n'avais qu'une seule question : POURQUOI ?
Elle qui était si différente, si unique mais elle venait de rejoindre le lot de toutes celles qui la précédaient
Notre amour s'était-il épuisé ?
Plus je me posais des questions plus je me faisais du mal.
C'était comme si j'étais enfermé dans une cage à laquelle je ne pouvais échapper.
Moussa je voulais le défoncer, l'humilier, mais je trouvais qu'il n'en valait pas la peine. Je laissais aux autres gars de la bande le loisir d'en faire ce qu'ils voulaient.
Avec le temps, j'ai su que dans la vie, il y a deux types de personnes :
Ceux qui, après une déception, s'en vont tranquillement et le digèrent petit à petit.
Et, ceux qui, après une déception, deviennent le mal incarné et font ressentir à tous ceux qui s'approchent les braises douloureuses de leur chagrin.
Ainsi semaine après semaine, je me transformais, je me sentais mal et mes principes de base, je les violais
- L'amour n'avait plus de sens pour moi.
- La fidélité, je n'y croyais plus.
- Et mon respect et ma considération envers les femmes étaient bafoués.
Et je me mis à me métamorphoser en ce que je craignais le plus c'est à dire un homme pour qui la femme n'est qu'un jouet.
Les mois passaient et mes relations devenaient de plus en plus nombreuses, je draguais par ci par là, j'utilisais ma faculté à pouvoir interpréter, analyser et manipuler psychologiquement et intellectuellement les gens pour pouvoir avoir n'importe quelle femme mais cela sans suite.
Je faisais tout pour les avoir et quand elles étaient à ma merci je couchais ou jouais avec elles et je m'en débarrassais puis j'essayais de trouver une nouvelle proie, une nouvelle victime, un nouveau défi.
Je me bloquais ainsi dans une boucle interminable de jeu de plaisir et de déception gratuite.
Je n'étais pas qu'un simple trompeur j'étais devenu maître dans l'art de la Manipulation, obsédé par les détails qui me permettaient de paraître parfait pour n'importe quelle femme et de me faire désirer rien que par un échange de messages afin de pouvoir au moment voulu m'en débarrasser sans gêne essayant en vain de compenser par la souffrance gratuite ce trou béant dans mon cœur.
Deux ans plus tard, je suivais, la même voie enchaînant les conquêtes, remplissant mon palmarès de tristes victoires qui ne faisaient que nourrir les braises du feu, de la colère et du chagrin qui brûlaient en moi.
Mais, une nuit alors que tout se déroulait comme d'habitude à un rencart comme les autres, je rencontrais celle qui allait mettre fin à cette routine.
Il a suffi de quelques détails, pour que ce qui était routine devienne passé laissant place à une nouvelle vie.