Inflamed (Sous Contrat Chez A...

By CaraSolak

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Une chanteuse désabusée au sommet de sa gloire, un auteur compositeur inconnu qui collectionne les conquêtes... More

Note
1/ Brody (1)
1/ Brody (2)
2/ Brody (1)
2/ Brody (2)
3/ Brody (1)
4/ June (1)
4/ June (2)
5/ June (1)
5/ June (2)
Oups !
6/ Brody (1)
6/ Brody (2)
7/ June (1)
7/ June (2)
Salon de Lyon
8/ Brody (1)
8/ Brody (2)
9/ June (1)
9 / June (2)
Annonce
Cover Reveal et Résumé officiel !
Extrait
Sortie et trailer
Salon du livre de Paris

3/ Brody (2)

1.6K 184 5
By CaraSolak

Elle hoche la tête avant de se diriger vers ce que je suppose être sa chambre. Je la suis de près et parcours la pièce des yeux pendant qu'elle m'observe.

— Là, tu me fais flipper, se moque-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

Je ne réponds pas et me contente d'ouvrir les deux tables de nuit qui entourent l'immense lit à baldaquin.

— Te gêne pas surtout. Je peux savoir ce que tu fais ?

— Je vérifie qu'il n'y ait aucun somnifère ou tranquillisant.

Je me tourne vers le bureau et poursuis mon inspection.

— Parce que tu les connais tous ? demande-t-elle en suivant chacun de mes mouvements, sans pour autant me stopper.

— Non.

Je soupire avec un petit sourire gêné, mais elle est trop à l'ouest pour répliquer. Elle pose sa main sur mon bras pour suspendre mes recherches, et un parfum entêtant de lilas s'insinue jusqu'à mes narines. Malgré l'horreur de la situation, mes yeux bifurquent jusqu'à la courbe pleine de ses lèvres attirantes.

— C'est bon, je te promets de ne rien tenter... tant que tu es là.

Je cligne des paupières, je suis trop fatigué pour réfléchir. Ses lèvres se retroussent avec insouciance. Trop d'insouciance.

Visiblement, River a le sens de l'humour, même dans les moments difficiles, et étonnamment, j'apprécie...

Elle se dirige vers la salle de bain et en revient avec un simple t-shirt et short noir qui me troublent. Ses cheveux emmêlés virevoltent au gré de sa démarche incertaine, et je résiste à l'envie de les remettre à leur place.

— N'hésite pas à te servir à boire ou à manger, m'indique-t-elle avec un coup d'œil furtif. Et... fais comme chez toi.

— Je vais juste dormir. Essaie de rester en vie s'il te plaît, Princesse, lancé-je en me frottant les yeux.

— Si tu m'appelle encore comme ça, c'est toi qui ne restera pas en vie très longtemps !

Elle me pousse à l'extérieur de la chambre et claque la porte devant mon nez. Je l'ai bien cherché !

Je me glisse torse nu sous la couverture qu'elle m'a laissée et m'endors instantanément, à peine conscient de la situation dans laquelle je me trouve.

Je me réveille en sursaut au son d'un cri qui déchire la nuit. Saisi d'une sueur froide, je me précipite vers sa chambre, pour la trouver assise dans son lit, en pleurs. Gêné d'être témoin de son désarroi, je glisse la main sur ma nuque, avant de me souvenir que j'ai fait bien pire depuis le début de la soirée, que de la réconforter. J'approche doucement d'elle et pose la main sur son épaule. Elle lève vers moi ses yeux baignés de larmes, confuse, et ça me touche plus que ça ne devrait. De façon inattendue, elle agrippe mes épaules et se colle contre mon torse, me prenant par surprise. D'abord sans réaction, je finis par l'encercler de mes bras, passe la main dans sa chevelure blonde, et la tient serrée contre moi, dans une intimité qui aurait pu être dérangeante. Mais peu à peu, je sens les battements de son cœur reprendre un rythme normal, apaisant, et je me détends sans pour autant la relâcher. Puis je sombre à nouveau dans le sommeil...

Un rayon de soleil vient perturber ma douce torpeur. J'ouvre un œil puis le referme, momentanément aveuglé. Je grommelle en me tournant de l'autre côté, lorsque je sens le corps chaud d'une femme contre ma cuisse. Mes lèvres se retroussent. Les paupières toujours closes, j'essaie de me remémorer la soirée d'hier et le prénom de la douce créature blottie contre moi. Ma main remonte sa peau délicate jusqu'à son ventre découvert, mais la demoiselle me repousse fermement.

— Quand je parlais de dangereux psychopathe, on n'en ait pas loin... Pourrais-tu ôter tes mains s'il te plaît ?

Je sursaute, comme si on m'avait balancé un seau d'eau froide, et dégringole du lit sous l'effet de la panique. L'éclat de rire de River achève de me réveiller.

— Je... hum ... merde. Désolé...

Je me remets debout et dévisage effrontément la suicidaire, qui a l'air... trop calme, trop sereine, trop joyeuse. Mon instinct me souffle qu'elle cache décidément bien son jeu.

— Tu peux rentrer chez toi, Brody.

Elle quitte la chambre sans un regard pour moi et j'hésite sur la manière d'agir. Je la suis dans le salon en me frottant les yeux. J'aurais bien besoin d'une bonne douche.

À la clarté du jour, la pièce, bien qu'immense, a un côté plutôt chaleureux. La décoration y est cosy, les couleurs sont chaudes et bien assorties. Plusieurs tableaux de peinture ornent les murs, mais étrangement, aucune photo personnelle...

— Fais venir quelqu'un d'abord, m'obstiné-je.

Elle grogne et décroche son téléphone.

— Ash ? Oui je sais... Il est tôt... Est ce que tu peux passer ? Rapidement ?

Elle raccroche avec un regard assassin qui m'agace. D'accord elle a tenté de se suicider. D'accord elle est plus vulnérable qu'à première vue, mais bordel, ce qu'elle peut être agaçante !

— Satisfait ?

— Excuse-moi de m'assurer que tu restes en vie ! ironisé-je.

— Ne te voile pas la face, petit génie. Tu ne t'inquiètes pas pour moi, mais pour ta conscience, admets-le...

Un voile de tristesse obscurcit son regard clair et crée des zones d'ombre bien trop présentes. Elle se détourne de moi et fait mine de ranger les magazines sur la table basse, mais c'est trop tard. Ça me fait chier de l'avouer, mais elle a ce je ne sais quoi de touchant à mes yeux, quand elle baisse ainsi sa garde...

— Ma conscience te remercie de penser à sa place.

Je la titille et lui souris effrontément, autant pour l'agacer que pour chasser cet élan de mélancolie qu'elle distille sur son passage.

— Tu ne sais rien de moi, rien d'autre que ce que tu as pu lire dans les magazines.

— Je ne lis pas les torchons, la coupé-je.

— Peu importe, soupire-t-elle avec un mouvement de bras vers le ciel.

— Écoute, je sais que...

Je suis coupé dans mon élan par la sonnerie de la porte d'entrée. Ce n'est pas plus mal, j'ignore ce que j'aurais pu lui dire. Nous venons de deux mondes opposés, qui ne se recroiseront sans doute jamais.

— Bah alors, qu'est-ce qui t'arrive June ?

Je fronce les sourcils, sans réellement comprendre. River me lance un regard légèrement effrayé avant que son amie ne note ma présence.

— June, c'est mon véritable prénom, précise-t-elle devant ma question muette. Voici Ashley.

— Bonjour, vous, me lance cette dernière d'un air charmeur avant de se tourner vers River en faisant les gros yeux. On dirait que tu me fais des cachoteries !

Je me racle la gorge, mal à l'aise. Son amie, une plantureuse jeune femme brune et typée, s'avance vers moi avec le sourire.

— Vous êtes ?

— Brody. Un... une...

Ma phrase reste en suspend, River vient à ma rescousse.

— Connaissance ?

Je ne trouve rien à ajouter et hoche la tête. Du coin de l'œil, je la vois enserrer nerveusement ses mains. Désormais, je me sens comme un intrus. Ma présence n'est plus légitime, mais j'ignore si je dois juste partir, comme ça ?

— Enchantée, minaude Ashley, au point que je m'interroge : me fait-elle du rentre dedans alors qu'elle semble croire que j'ai passé la nuit avec sa copine ?

— River, je ne vais pas m'imposer plus longtemps...

— Enfin ! tente-t-elle de plaisanter, sans succès.

— Je voudrais juste... être sûr que tu expliques ce qui s'est passé à ton amie.

Ses pommettes se colorent, elle hésite un moment, sous le regard suspicieux d'Ashley, et se décompose instantanément. Elle ne m'a jamais paru si jeune qu'à cet instant. Finies les stars capricieuses, je peux déceler la petite fille dans ses grands yeux embués, et ma gorge se serre.

— Je... j'ai... un peu abusé des médicaments après le concert... lâche-t-elle d'une voix incertaine.

— Ce qui signifie ? demande Ashley, en se tournant cette fois vers moi.

Ses traits se sont durcis, l'inquiétude et la colère flamboient dans son regard sombre.

— Ce qui signifie qu'elle aurait dû finir à l'hôpital, dans le meilleur des cas.

Sous le choc, Ashley se tourne vers River et lui saisit les mains.

— Merde...

— J'ai reçu un coup de fil de White Rock et... j'ai pété les plombs...

— Je vais vous laisser, je n'ai plus rien à faire là.

J'ose à peine affronter la tempête nichée au creux de ses iris qui ont franchement virés vers l'ardoise, mais la chanteuse me retient par le bras :

— Merci, souffle-t-elle, tremblante.

Je hoche la tête, à court de mots. Elle a l'air sincère, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour elle.

Je rebrousse chemin vers la voiture, m'écroule au volant, et sors mon portable. J'ai mis ma vie entre parenthèse cette nuit, tout oublié, mais la réalité s'invite : huit appels en absence. Cinq de Tess et trois de Connor, tous deux inquiets. Je les rassure avec un texto, puis démarre, l'esprit toujours préoccupé par la jolie blonde...

***
Coucou ! 
Voilà la suite. N'hesitez pas à commenter et voter si ça vous plait💞

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