Mon étoile

By EucliffexHeartfilia

461 68 18

Après l'exécution de sa famille, Lucy n'a plus eu d'autre choix que de fuir, et de cacher sa véritable identi... More

Prologue
II
III
IV

I

90 15 0
By EucliffexHeartfilia

11 mai x785 :


     Aussi étrange que cela puisse paraître, le foudre ne s'abattait pas sur la ville de Volwatt en cette matinée du mois de mai. Pourtant, depuis que j'avais mis les pieds ici, un an et demi auparavant, ça n'était jamais arrivé une seule fois. La foudre y était soit disant éternelle. Les habitants m'avaient alors conté nombre de légendes : certains disaient que si l'orage s'arrêtait, ça signifiait que le dieu de la foudre était mort, ou encore que la ville n'était plus son endroit préféré sur Terre. Mais la plupart racontaient que, si les éclairs ne zébraient plus le ciel un beau jour, ça signifierait la destruction pure et simple de la cité. Aussi, quand j'ouvris mes volets pour regarder au-dehors, je découvris des habitants paniqués, jetant des coups d'œil inquiets par leurs fenêtres, ou courant, affolés, dans les rues à la recherche de provisions à emporter quand ils quitteraient les lieux pour un endroit à l'abri de la tempête qui se préparait.

     Pendant trois bonnes minutes, je tournai et retournai une question dans ma tête : était-ce le moment, pour moi, de changer de lieu de résidence? Depuis huit ans, j'avais passé mon temps à vagabonder entre les plus grandes villes du pays, mais ça faisait déjà un petit moment que je m'étais installée ici. La sécurité y était relative pour moi : les soldats de la couronne ne venaient que rarement, en raison du temps catastrophique mais, dans un même temps, les pires criminels avaient élu résidence ici. Aussi, depuis quelques semaines, je songeai à partir. Et ce petit incident me donnait une raison valable pour quitter les lieux.

      Ayant prit ma décision, je me retournai, et attrapai mon sac plongé sous mon lit. Tout le nécessaire était déjà fourré à l'intérieur, au cas où j'aurais eu besoin de fuir de manière inopinée mais, puisque j'avais un peu de temps devant moi, j'y rajoutai plusieurs choses : provisions pour un long trajet, quelque vêtements que j'affectionnai particulièrement, et deux livres. Une fois le tout empaqueté, j'enfilai une tenue confortable pour voyager : un mini-short noir, une paire de bottines grises, et un croc-top débardeur de la même couleur que mes chaussures, assez ample pour me permettre de bouger à ma guise. Enfin, je nouai une ceinture de cuir noir autour de ma taille, et j'y attachai mes clefs de constellationniste, cachées dans une pochette, ainsi qu'un fouet. Puis je hissai mon lourd sac sur mon dos, non sans oublier de l'attacher au-dessus de ma poitrine et juste au-dessous, pour qu'il soit bien sanglé en cas de course poursuite.

      Enfin prête, je vérifiai que ma bague était bien à mon doigt, et je sortis.

     Les rues étaient toujours aussi agitées, si ce n'était plus. Les gens étaient affolés, et je pouvais les comprendre. Si, toute ma vie, on m'avait dit que la ville serait détruite quand l'orage cesserait, le jour où les éclairs disparaitraient, je paniquerai. Mais je n'étais pas d'ici, et je ne croyais pas particulièrement aux prophéties vieilles de centaines d'années. Aussi, je pris un air faussement terrifié, bien qu'il n'en fut rien.


- Ça a commencé! Cria une vieille femme que je croisai. Lightning Flash brûle!


     Immédiatement, je fis volte-face, et je m'élançai vers la place principale où se trouvait la seule guilde de la ville, celle qui m'avait ouvert ses portes quand la petite mage effrayée que j'étais y avait toqué. Aucun des membres n'était devenu un réel ami à mes yeux, mais ils n'en restaient pas moins des camarades qui avaient prit soin de moi quand j'en avais réellement eu besoin. Bien sûr, ils ne savaient pas qui j'étais, et ils ne connaissaient pas la vraie puissance qui m'habitait, j'avais passé plus d'un an à leur mentir, mais je ne pouvais pas les laisser mourir, sous prétexte que mes sentiments à leur égard n'étaient pas les mêmes que les leurs. Je leur devais beaucoup, et j'allais leur sauver la vie, même si ça signifiait donner la mienne aux flammes.

     Ma course effrénée me mena en quelque minutes aux abords de la grande place, où j'entendis des hurlements à glacer le sang. Je me mis une claque mentale. Avec les oreilles que j'avais, j'aurais dû être capable de les entendre agoniser, mais avec tout le raffut que faisaient les autres habitants, je n'avais rien entendu, et ils avaient souffert sans même que je le sache.

     Mes yeux se posèrent alors sur l'imposant bâtiment grisâtre de la guilde, et plus particulièrement sur les flammes caressant les murs solides. Les fenêtres étaient presque toutes brisées, me permettant de voir un feu bleu réduisant en cendre le mobilier, et les corps de mes camarades. Mon cœur voulait les aider, mais mon corps était passé en mode off. Face à ce feu ardent, mes jambes refusèrent de bouger de ne serait-ce que d'un millimètre. Des flashs aussi violents que brefs me revinrent en mémoire : ma chambre cramée, mes parents bloqués par un mur de flamme, la servante à moitié morte m'ayant intimé de vivre, les vestiges du château...


- Gamine!


     Au surnom dont m'avaient affublée les membres de la guilde, je me détournai des flammes pour fixer mon attention sur l'homme marchant en boitant dans ma direction. De la suie s'étaient accrochée à ses vêtements, mais il allait bien. Jetant un coup d'œil dans son dos vers la guilde pour s'assurer que personne ne le suivait, il se mit à courir vers moi, une mine affolée collée au visage. Aussi, quand il parvint à mon niveau, je l'attrapai pour le stabiliser, et je plantai mon regard dans le sien, moi aussi paniquée.


- Que se passe-t-il? Qui a fait ça?

- Des sbires de la couronne, fit-il en toussant. Des chasseurs de dragons.


     Mes questions suivantes restèrent bloquées dans ma gorge. Des soldats. Des mages. Ils ne pouvaient être ici que pour moi. Sinon, pour quelle obscure raison auraient-ils réduit la guilde en cendre? Mon cœur se mit à battre la chamade, et mes membres à trembler comme des feuilles. J'étais faite comme un rat. Si plusieurs chasseurs de dragons avaient été mis sur mes traces, je n'avais que très peu de chances d'en sortir vivante. Voir par de chances du tout. L'homme, qui n'était autre que le second de la guilde, porta son majeur à ses lèvres, avant d'enchainer d'une voix beaucoup trop forte pour être vraiment naturelle :


- Ils cherchent Hori, saurais-tu où elle est?


     Ravalant ma salive à la mention du nom d'emprunt que j'utilisai en ce moment, je me forçai à jouer le jeu, d'une voix tremblante :


- Je crois qu'elle est partie en mission à Cedar.


     L'homme hocha gravement la tête, et m'offrit une petite tape affective sur la joue.


- Les éclairs se sont arrêtés, tu devrais fuir la ville avant qu'elle ne soit détruite.

- Et vous laissez vous battre contre ces chasseurs...?

- Ils ne nous font pas peur. Va-t-en.

- Mais..., protestais-je.

- Fuis!


     C'était la deuxième fois de ma vie qu'on m'ordonnait de déguerpir en vitesse, et la deuxième fois de ma vie que j'obéis. Je me détournai de la guilde en flamme et de mes anciens camarades, et je pris mes jambes à mon cou, des larmes brûlantes de rage dévalant mes joues. Combien de temps encore allais-je devoir fuir? Je m'étais promis qu'à dix-huit ans, je révèlerai mon identité au monde, et je reprendrai le trône, mais en étais-je seulement capable? Riku était en place depuis huit ans, les gens avaient maintenant confiance en lui, pourquoi le trahirait-on pour une jeune fille pouvant tout à fait mentir? Tout à coup, je n'étais plus sûre de moi. Pourquoi accorderait-on sa confiance à une gamine incapable de sauver ses camarades d'une mort certaine? D'une enfant incapable de retenir ses larmes? Passant son temps à fuir?

     Non.

     Je m'arrêtai net dans les rues bondées de la ville, et je serrai les poings, enfonçant mes ongles dans les paumes de mes mains. Une colère sans nom m'envahit soudain. Il était hors de question que je laisse, une fois de plus, mes proches mourir dans d'atroces souffrances. J'avais fais cette erreur à une reprise, mais ça ne se reproduirait jamais. Pas tant que je pourrai me battre.

     Je fis demi-tour à toute vitesse, et je repassai devant le second de la guilde, qui me fit les gros yeux, avant de me suivre. Mais il n'était pas assez rapide, et pas assez stupide pour crier mon nom pour me faire m'arrêter. Il savait de quoi les chasseurs de dragons étaient capables, ils savait qu'ils pouvaient nous entendre, et qu'ils réagiraient à la mention de mon nom.


- Combien sont-ils? Demandais-je à mon camarade.

- J'en ai compté six, fit-il en haletant. Que fais-tu?


     Je lui fis signe de se taire, et je me postai non loin du bâtiment en flammes, ignorant ma peur quasi maladive du feu. Je devais me surpasser, si je voulais sauver mes proches. Qu'étaient quelques flammes quand on était le propriétaire d'Aquarius? Non, vraiment, je n'avais aucune raison d'avoir peur, et encore moins de faire machine arrière.

     D'un geste assuré, je détachai mes clefs de ma ceinture, et je me plaquai contre le mur le plus proche avant de jeter un regard vers les fenêtres brisées de la guilde. À l'intérieur, à travers les flammes imposantes, je vis plusieurs ombres se déplacer avec une aisance qui me surprit. Comment quelqu'un pouvait-il marcher tranquillement au beau milieu d'un incendie? Un seul chasseur contrôlait le feu, les autres n'y étaient pas immunisés. Alors, comment faisaient-ils?


- C'est de la folie, marmonna mon suiveur.

- C'est de la folie de s'en prendre à la guilde, rétorquais-je.

- Ils sont beaucoup trop puissants, enchaîna le second, on ne fait pas le poids.


     Tout en parlant, il s'appliqua à donner des coups dans le mur, histoire de couvrir le son de nos voix, ou au moins le sens de nos paroles.


- Je ne cherche pas à les vaincre, assurais-je. Je veux juste les détourner de la guilde.


     Il ouvrit la bouche pour répondre quelque chose, mais je m'étais déjà élancée vers l'immeuble en flammes nous faisant face. Il était grand temps d'agir, alors je plongeai ma main tenant mes clefs dans l'eau de la fontaine trônant sur la grande place.


- Ouvre-toi, porte des esprits, viens à moi, Aquarius.


     La jeune femme apparut dans une explosion d'eau douce qui me trempa des pieds à la tête, mais ça n'était pas le moment de me disputer avec mon esprit. Nous avions d'autres chats à fouetter, et Aquarius le comprit sans même que j'ai besoin de lui demander quoi que se soit. Dès que ses yeux se posèrent sur les flammes ardentes, elle leva haut son vase, et une gigantesque vague sortit de nul part pour foncer à toute vitesse vers le bâtiment. Dès que l'eau eut atteint le feu, celui-ci s'éteignit, et les fondations de la guilde se mirent à trembler sous la force de la vague, tandis que les personnes présentes à l'intérieur hurlèrent de plus belle.

     Pour une fois, Aquarius ne m'avait pas emportée dans son déluge.


- A plus, fit-elle simplement en disparaissant.


     Je n'avais même pas eu le temps de la remercier, mais je notai dans un coin de mon esprit que je devrais le faire la prochaine fois que je la verrai.

      Dès que la jeune femme eut disparut, je courus vers le bâtiment, et je me postai près de la porte grande ouverte, avant de lancer un regard à l'intérieur. Ce que je découvris me laissa bouche bée : mes camarades de guilde étaient attachés les uns aux autres par des cordes, au centre de la pièce, tandis que six mages les entouraient. Aucun d'entre eux n'avait été touché par les flammes. Ils étaient indemnes, seulement trempés jusqu'à l'os. Mon regard dériva sur le reste de la pièce, et je constatai que seuls les murs extérieurs du bâtiment avaient été touchés. Le mage de feu s'était contenté de cramer le tour, pour qu'on croit tous que les mages brûlaient. Mais alors, qui criait? Et pourquoi le second était-il plein de suie?

      Je fis volte-face, et découvris un homme de haute stature posté derrière mon camarade, un couteau posé contre sa gorge. Je hoquetai et, par réflexe, levai les mains devant moi, comme pour me rendre. Mais il en était hors de question.

      Je reconnaissais cet homme comme si je l'avais vu la veille, alors que cela faisait maintenant neuf ans que nous nous étions vus pour la première et dernière fois. Il s'agissait de Luxus Draer, chasseur de dragons de foudre, l'un des plus grands mage de notre ère. Il venait d'une famille prestigieuse, de grands magiciens. Je l'avais vu au château, quand nous étions tous les deux enfants, à l'occasion d'une rencontre organisée avec les mages comme lui. Nous n'avions que très peu parlé, certes, mais je me souvenais de lui.


- Entre dans le bâtiment, ou je lui tranche la gorge.


     Je ne pouvais qu'obéir. Il était hors de question que je me rende, mais il était également inconcevable que quelqu'un meure. Aussi, hochant lentement la tête, je me détournai de lui, et je passai les hautes portes de la guilde. Immédiatement, les regards de mes camarades enchaînés se tournèrent vers moi, et certains se mirent à hurler.


- Va-t-en!

- Fuis tant que tu le peux!


     Mais je ne le pouvais pas, alors je détournai les yeux d'eux après avoir légèrement secoué la tête pour leur signifier que c'était impossible. Alors, mon attention se porta sur l'homme le plus proche de moi. Lui aussi, je le reconnaissais. Natsu Dragnir, le fameux dragon de feu.


- Hori Demetria, lança un autre en s'approchant avec des menottes. Au nom du Roi Riku, je vous arrête pour crime contre la couronne.


     Mes yeux se posèrent sur lui. Gajil Redfox, dragon d'acier, l'un des meilleurs de la bande. Il s'approcha de moi à pas lents, comme s'il avait peur que je ne fasse un geste brusque pour m'enfuir. Je devais rapidement analyser la situation. Je me détournai de lui, et mon regard balaya la pièce, et s'accrocha à un homme enchaîné avec les autres. Le second. Mes yeux s'écarquillèrent, et je fis immédiatement volte face, pour voir une copie conforme du second, le visage toujours barbouillé de suie. Il m'offrit un large sourire, et porta une main à son doigt pour en retirer une bague. Son apparence vacilla, et il reprit sa vraie forme, celle d'Erick, allias Cobra, le dragon de poison. Il utilisait le même charme que moi, celle des bagues magiques pouvant modifier l'apparence physique selon notre bon vouloir.


- Je te sens perdue, sourit Cobra.

- Éclaire-moi de tes lumières, Erick.


     Pendant une brève seconde, son front se plissa, tandis que je prononçai son nom. C'est vrai, je n'étais peut-être pas supposée le connaître : les dragons du royaume n'étaient pas si bien connus que ça, surtout Erick, qui ne faisait pas partie d'une guilde renommée. Mais il se reprit bien vite, et haussa les épaules avec un sourire en coin.


- Un simple pari. Si tu partais en abandonnant tes camarades, je gagnai; si tu revenais les sauver, il gagnait, expliqua-t-il en pointant Luxus.

- Et qu'est-ce que tu as gagné? M'enquis-je tandis que Gajil se postait à mes côtés.

- Le droit d'être celui qui te remettrait au Roi.


     Avant que je ne m'en rende compte, j'avais levé les yeux au ciel en poussant un petit rire.


- Quelle récompense honorable. Mais il est hors de question qu'on me livre à Riku.

- Le Roi Riku, rectifia la seule fille de la bande, Wendy Marvell.

- Cet imposteur, un Roi?


     Cobra et Luxus, face à moi, écarquillèrent brièvement les yeux, et je décidai qu'il était grand temps de passer à l'attaque, ou je n'aurais pas d'autre occasion de m'en tirer en un seul morceau. S'ils me passaient les menottes aux poignets, je ne pourrais plus utiliser la magie, et ça voudrait dire que je serais finie. Je devais agir maintenant.

     J'élevai mes deux bras, et je lançai :


- Vous qui mesurez le ciel, ouvrez-le! Toutes les étoiles de l'univers, montrez-nous votre lumière! Natrabyblos, toi qui commandes à mes esprits, ouvre-moi les portes de la parfaite tempête! Que les 88 étoiles s'éclairent! Urano Metria!


     Des dizaines et des dizaines de planètes colorées nous entourèrent, avant de foncer à vive allure vers mes adversaires, épargnant mes camarades effrayés sur le sol. Je savais que mon attaque ne leur serait pas fatale, mais elle me permettrait au moins de fuir, et peut-être d'avoir suffisamment d'avance sur eux pour sauter dans un train et m'en aller le plus loin possible. Comme prévu, ils furent tous projetés contre le murs, et deux d'entre eux les traversèrent même, mais je ne pris pas le temps de vérifier qui était où, je m'élançai vers la sortie, laissant mes camarades livrés à leur sort. S'ils savaient que je fuyais, les chasseurs se lanceraient à ma poursuite, et laisseraient les membres de la guilde tranquilles.

     Une fois de retour sur la place principale, je me mis à courir à vive allure, tout en appelant Gémini. Les deux petits personnages prirent mon apparence quand je le leur ordonnai, et ils partirent en courant dans une autre direction. Ainsi, mes poursuivants devraient se séparer. Après tout, ils était évident qu'ils tomberaient dans mon piège puisque, quand ils avaient mon apparence, Gémini empruntaient aussi mon odeur. Ça attirerait les chasseurs.

     Soudain, une odeur typiquement masculine me piqua les narines, mais je n'eu pas le temps de me retourner pour savoir qui était le propriétaire de ce merveilleux parfum.


- Souffle sacré du dragon de lumière!


     Une ombre passa au-dessus de moi, et un rayon d'une puissance fulgurante partit à toute vitesse dans ma direction. Je réalisai l'esquive d'urgence la plus rapide qu'il m'ait été donné de réaliser, mais je me pris tout de même un rayon assez imposant dans le bras. Immédiatement, du sang s'en échappa. Mais l'adrénaline eut la bonne idée d'effacer la douleur. Je me tournai, et découvris mon adversaire planté au milieu de la parcelle de la rue qu'il venait de réduire en charpie. Des cheveux aussi blonds que les miens, des yeux d'un bleu océan, un boucle d'oreille teintant au vent, il ne pouvait s'agir que de Sting Eucliffe, dragon blanc, puissant mage.


- J'avais presque oublié que mon attaque de lumière ne pouvait strictement rien te faire.

- Tu en sais sur notre compte. Qui es-tu réellement?

- Ça ne m'étonne pas que Riku ne vous ai rien dit. Peut-être a-t-il trop peur de qui je suis, fis-je dans un haussement d'épaules.

- Pourquoi aurait-il peur d'une gamine de dix-sept ans?


     Un sourire se dessina sur mes lèvres. S'il savait... Mais je ne dis rien. Je devais garder mon identité secrète jusqu'à ce que je jugerai nécessaire de faire savoir au monde entier que j'étais toujours là. Pour l'heure, je n'étais pas prête à assumer les conséquence si quelqu'un savait qui j'étais. De plus, je n'étais pas sûre que Sting me laisserait fuir s'il connaissait mon nom. Peut-être avait-il, comme beaucoup d'autres, été aveuglé par les belles paroles de Riku, et peut-être n'avait-il plus confiance en la vraie famille royale. C'était peu probable, mais je ne pouvais pas écarter cette éventualité. Aussi, je gardai ma bague au doigt, et gardai ma fausse apparence : des cheveux châtains clairs tombants au-milieu de mon dos, de grands yeux chocolats, un nez un peu plus long, et une plus petite stature que mon apparence normale. Je n'étais pas fondamentalement différente de quand j'étais Lucy Heartfilia, mais les gens ne me reconnaissaient pas. Comme j'avais les mêmes yeux, il arrivait à certains de penser connaître mon regard, mais ça s'arrêtait là.


- Pardon, mais je n'ai pas le temps de traîner.


     Je me saisis de deux clefs.


- Ouvrez-vous, portes des esprits, venez à moi, Loki, Taurus!


     Les deux « hommes » apparurent près de moi, et je leur ordonnai de retenir le chasseur, pour me laisser le temps de partir le plus loin possible de la ville.

      Je fis alors volte face, après avoir lancé un dernier regard à mon adversaire, beaucoup trop beau pour mériter que mes deux esprits lui fassent la peau, mais bien trop puissant pour que je ne prenne le risque de le laisser tranquille.


- On se reverra Sting Eucliffe, je te le promet.


     Puis je m'enfonçai dans les rues maintenant désertes.

Continue Reading

You'll Also Like

221K 4.6K 47
"You brush past me in the hallway And you don't think I can see ya, do ya? I've been watchin' you for ages And I spend my time tryin' not to feel it"...
962K 22K 49
In wich a one night stand turns out to be a lot more than that.
483K 14.6K 98
Theresa Murphy, singer-songwriter and rising film star, best friends with Conan Gray and Olivia Rodrigo. Charles Leclerc, Formula 1 driver for Ferrar...
146K 4.9K 100
'How I obsessively adore you' ˏˋ°•*⁀➷ started➛30/03/2024 finished➛ ˏˋ°•*⁀➷ cover by me x