Chapitre 2 - Sauvetage et retrouvailles
Nous courûmes jusqu'aux grilles de Woodbury, où mes sauveurs avaient caché leur véhicule.
- On rentrera pas tous, remarqua l'asiatique.
- Carol, prend Glenn, Maggie et la nouvelle, déclara le shérif, on trouvera un autre moyen de rentrer.
Carol hocha la tête, je la suivis, ainsi que l'asiatique et la brune qui l'accompagnait, puis nous montâmes dans le véhicule qui partit en trombe.
Par la vitre, je regardais les autres qu'on abandonnait dans cette ville de malheur. Je demandai alors :
- Vous n'avez pas peur de vous séparer ?
- Ce sont des débrouillards, répondit Maggie, assise devant moi, ils reviendront sains et saufs.
Je fis une moue dubitative sans rien ajouter.
- Comment tu t'es retrouvée avec eux ? Demanda soudain Glenn. Le Gouverneur et ses hommes ne sont pas vraiment des gens fréquentables...
- C'est... une longue histoire... Répondis-je vaguement, ne voulant pas entrer dans les détails. Vous m'emmenez où ?
- En prison, répondit Carol avec un sourire.
Je ne savais pas vraiment si je devais rire car un frisson me traversa. En prison ? C'était de l'ironie ?
Même si je me trouvais à Woodbury, je n'avais fait de mal à personne. Je n'étais qu'une pauvre fille de 28 ans, brune au cheveux longs et bruns, pesant 55 kilos tout mouillés.
Alors c'était certain, je ne risquais pas de faire de mal à grand monde. Quoique, je me débrouillais pas si mal que ça avec une arme. Mon tire de tout à l'heure en était la preuve.
Un frisson me parcourut lorsque je repensai au type que j'avais tué un peu plus tôt. C'était le premier vivant à qui j'ôtais la vie. Ça s'était passé très vite, mais ça faisait froid dans le dos.
Les minutes s'écoulaient en silence. Cela faisait peut-être bien trois quarts d'heure que nous roulions quand je vis Carol lancer un regard à Glenn, avant de me regarder moi, puis de le regarder à nouveau. Celui-ci se raidit et se tourna vers moi.
- Désolé mais... T'es pas sensée savoir où on vit..
- Quoi ?
Avant même que je n'ajoute quoi que ce soit, Glenn me donna un coup de crosse dans ma tempe déjà abîmée et se fut le noir complet. Encore.
***
C'est sur un sol dur et froid que je me réveillai. Avais-je fait un rêve dans lequel on venait à mon secours ? Non. Je n'avais pas assez d'imagination pour créer des gens aussi atypiques.
Que ce soit Clint Eastwood, Carol la daronne guerrière ou encore un robin des bois junkie. Surtout que la douleur sur ma tempe me confirma que tout était réel.
Je me concentrais sur l'environnement qui m'entourait pour constater que la pièce dans laquelle j'étais recluse à Woodbury avait laissé place à.. une cellule.
Quoi ?!
Donc Carol ne rigolait pas ? Ils m'avaient vraiment mise en prison ! Si c'était une blague de l'apocalypse, elle n'était pas drôle du tout.
Dans ma cellule il n'y avait que deux couchettes qui ne semblaient appartenir à personne. Je me levai péniblement et attrapai les barreaux pour regarder dans le couloir. Personne. J'étais seule. Je secouai les barreaux dans un espoir soudain. La cellule était verrouillée. Putain, fait chier.
Je pestais en silence quand j'entendis des bruits de pas approcher. Mon seul réflexe particulièrement ridicule fut de courir me cacher derrière les couchettes et de m'aplatir sur le sol.
Le shérif arriva devant les barreaux et s'accroupit face à ma cellule. L'archer était avec lui, il se tint debout à l'écart en posant un pied sur le mur, une cigarette entre les doigts.
- Si on t'a sortie de Woodbury c'est pas pour te faire du mal, sors de là, dit le shérif en me faisant signe d'avancer.
Je me levai lentement mais restai contre le mur. L'archer me toisait en silence pendant que son ami essayait d'en savoir un peu plus sur moi.
- Qu'est-ce que tu faisais là bas ?
- Pourquoi je devrais te répondre ? Demandais-je sans trop savoir si je devais me livrer à ses hommes.
- Parce que c'est le seul moyen pour qu'on puisse t'faire confiance, dans l'hypothèse où tu nous racontes pas des bobards, dit Robin des bois.
Je réfléchis en silence quelques secondes. Il est vrai qu'ils m'avaient sorti de se merdier sans rien me demander en échange. Peut-être qu'il restait des gens biens dans ce monde, finalement.
- Depuis le début de l'épidémie j'ai voyagé seule. Il y a quelques semaines, j'étais aux alentours de Woodbury quand je me suis faite piégée par un groupe de rodeurs trop nombreux. Les hommes du Gouverneur m'ont sauvé la mise avant de m'amener dans cette ville de merde.
- Tu viens d'où ?
- Atlanta, répondis-je.
Le shérif et son acolyte se jetèrent un regard.
- Pourquoi t'étais leur prisonnière ? Continua de questionner le shérif.
C'était un vrai interrogatoire.
- Le Gouverneur a voulu me mettre dans son lit, il n'a pas apprécié que je refuse, répondis-je en grimaçant.
- Et le bandeau qu'il a à l'œil ? Lança l'archer.
- Ça non plus.. Il n'a pas apprécié, déclarai-je avec un sourire triomphant.
***
DARYL
Et nous revoilà. Encore une fois dans une embrouille. Et pourquoi a-t-il fallut que ce p'tit con de Glenn et sa gonzesse se fassent chopper pendant un ravitaillement ?!
Heureusement que Michonne, une nouvelle aux allures de samouraï, est venue nous trouver pour nous prévenir.
Elle a gagné sa place parmi nous en faisant ça. Déclarer la guerre à un groupe auquel on ne connaissait rien. Si ça c'était pas un plan foireux. Ça va partir en vrille, c'est sûre.
Pendant que les autres se chargent de faire diversion, Rick et moi on s'faufile à l'intérieur pour récupérer les deux couillons. En espérant qu'il ne leur soit rien arrivé. Ça m'fait gerber d'le dire mais je suis attaché aux gens d'ce groupe. Ils en ont fait plus pour moi que ma famille.
On arrive dans un bâtiment. On ouvre toutes les portes. Y'a personne à part des bureaux vides. On sort dans la cour. Carol nous rejoint.
Rick entre dans un deuxième bâtiment quand Carol me dit que Michonne les a trouvé. Tant mieux mais faut se barrer fissa. Avec mon arbalète j'descends un garde qui traînait là.
Je vais chercher Rick dans le bâtiment quand il me montre une pièce vers laquelle il tend son arme. J'regarde. Une nana s'y trouve, attachée.
- Putain de merde.
Ça va nous ralentir. Il faut qu'on parte. J'le sens pas ce plan.
- On peut pas la laisser là, dit Carol qui se trouvait derrière moi.
Elle a pas tord. Mais cet endroit me fout la chair de poule. Faut pas qu'on reste.
- On doit se barrer avant que d'autres gardes rappliquent, j'dis.
- Carol a raison, on la sort de là et on se tire, répondit Rick en entrant.
La gonzesse lui fout un coup dans le ventre quand il s'approche. Manquait plus qu'ce soit une rebelle.
- On va t'sortir de là alors fais pas la conne !
C'est vrai ça. Elle nous a pas entendu en parler ? J'la détache, et elle tombe comme une merde.
- En plus elle tient même pas debout.
J'sors quand j'l'entends répondre dans mon dos.
- Quoi, t'as jamais eu les jambes engourdies ?!
J'me retourne pour l'envoyer balader quand j'croise son regard.
Ses yeux sont violets.
C'est quoi ces conneries ? Rick râle et on sort.
On entend des coups de feu, des cris. J'espère que les autres vont bien. On les rejoint. C'est bon, on peut s'barrer. J'me retourne et j'la vois avec un flingue. Bordel de merde, Rick veut nous tuer.
- Pourquoi elle a une arme ?!
On nous tire dessus. On se met à l'abri. Ils discutent du moyen de se barrer. On a pas que ça à faire, faut vraiment partir.
La gamine nous demande s'il faut vraiment tuer ces connards. Question conne. Bien sûre que oui ! Ils ont enlevé nos potes et on devrait pas répliquer ?
Elle se tourne vers moi et me vise. Qu'est-ce qu'elle fout ? Elle me jette un regard étrange et tire. Bordel.
J'me retourne pour voir un corps tomber derrière moi. Elle vient d'me sauver les miches. P't'être qu'elle va gagner sa place elle aussi.
On s'met à courir jusqu'à la bagnole. Carol, Glenn, Maggie et la nouvelle montent. Avec Rick et Michonne on va trouver un autre moyen de rentrer.
On retourne vers cette ville de malheur quand une voiture sort en trombe et s'arrête devant moi.
- En voiture p'tit frère, à moins qu'tu préfères tailler une pipe à ce cher Gouverneur ?!
J'ai failli tomber. Merle se trouve au volant, son sourire dégueulasse sur la tronche et un crochet en guise de prothèse. J'souris, on monte et on rentre à la prison.
***
Bonsoir !
J'espère que ce chapitre un peu plus long vous a plu. On en apprend un peu plus sur cette chère Laura.
J'espère que ça vous plaît !
Le prochain chapitre est déjà commencé, je le publie dans la semaine !
N'hésitez pas à voter et à commenter !
Bon long week end à vous !