Bad Boyd - Remember | T1

By JoyceBchn

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Sur tous les plans, une reconstruction nécessite une détermination sans faille et un courage née de la douleu... More

Chapitre un ➳ L.A, i'm here.
Chapitre deux ➳ Soupçons
Chapitre trois ➳ C.J.B
Chapitre quatre ➳ Hypnotisant
Chapitre cinq ➳ Nouveau sentiment
Chapitre six ➳ Confusion d'émotions
Chapitre sept ➳ Premier instant
Chapitre huit ➳ Premier sourire
Chapitre neuf ➳ PDV Abbie
Chapitre dix ➳ PDV Abbie
Chapitre onze ➳ PDV Connor
Chapitre douze ➳ PDV Connor
Chapitre treize ➳ PDV Abbie
Chapitre quatorze ➳ PDV Connor
Chapitre quinze ➳ PDV Abbie
Chapitre seize ➳ Dangereuse fête
Chapitre dix-sept ➳ La clé du Pardon
Chapitre dix-huit ➳ PDV Connor
Chapitre dix-neuf ➳ PDV Connor
Chapitre vingt ➳ Réponses
Chapitre vingt-et-un ➳ PDV Abbie
Chapitre vingt-deux ➳ PDV Connor
Chapitre vingt-trois ➳ PDV Abbie
Chapitre vingt-quatre ➳ PDV Abbie
Chapitre vingt-cinq ➳ PDV Connor
Chapitre vingt-six ➳ PDV Connor
Chapitre vingt-huit ➳ PDV Connor
Chapitre vingt-neuf ➳ PDV Connor
Playlist
Chapitre trente ➳ PDV Abbie
Chapitre 31 ➳ PDV Abbie

Chapitre vingt-sept ➳ PDV Connor

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By JoyceBchn

6 mois plus tôt

– Ça pue la merde, l'Oregon.
– Tu diras ça à ton frère, Emmet. C'est lui qui t'a envoyé ici, rétorque Cody en conduisant dans les rues de Portland, agacé par les multiples plaintes du petit frère de Sean depuis le début de notre séjour.
– Sean t'a mit sur cette mission avec nous pour ton bien. C'est chaud en ce moment, vers chez nous.
– Connor a raison, confirme Ledell.
Même si ce que je dis vrai, c'est vraiment chaud en Californie en ce moment du côté des gangs et cartels, Emmet aurait été plus en sécurité là-bas. Mais, ça, je le passe sous silence.
Je vais le trahir, lui comme les deux autres. Ils n'ont aucune idée de ce qui les attend ce soir. D'ici quelques heures, Emmet, Cody et Ledell auront les poignets menottés s'ils ne parviennent pas à s'enfuir.
Pourquoi les trahir, hein ? Vous le saurez bien assez tôt.
Pourquoi eux, me demanderez-vous ? Le hasard. Sean a décidé que ce serait eux qui partiraient vérifier si notre alliance avec le cartel de Portland est correcte et droite, alors je me sers d'eux pour mettre mon plan à exécution. J'en ai rien à foutre d'envoyer trois des miens en taule si ça peut m'aider à sauver cette putain de nana à qui j'ai promis la liberté.
Et, ouais, je n'ai aucune pitié. De plus, ce sont les trois plus jeunes d'entre nous, donc les moins entraînés à s'enfuir quand les flics débarquent à 30.
Et puis, il faut aussi dire que je ne suis pas le seul à avoir un cœur de pierre et à n'avoir aucun regret à faire un tel truc à des mecs de mon cartel, des mecs que je connais depuis que j'ai l'âge de tenir une arme.
Troy, mon meilleur ami, est au courant et il n'a pas bronché. Il avait plutôt intérêt à la fermer, en fait. On a décidé tous les deux de ne pas leur sauver la mise, ça m'aurait freiné dans mon plan.

Ces trois là sont vraiment des brêles, sans vouloir être méchant, bien sûr.  Ça se voit rien qu'à leur manière de se battre. Cody baisse sans arrêt sa garde de poings, et en reçoit donc en libre service dans la gueule de la part de son adversaire. Ledell, lui, est lent comme une limace, c'en est désespérant à regarder. Il n'a jamais le temps de prévoir un potentiel coup ; il le reçoit d'abord, le digère ensuite, et improvise après.
Inutile de préciser que le temps qu'il digère le premier coup, il en reçoit d'autres.
Et, enfin, pour ce qui est d'Emmet... lui, c'est un gamin qui baigne dans le crime depuis tout petit. Ses parents sont morts peu après sa naissance, c'est donc Sean et Fed, les frères aînés de la tribu, qui se sont occupés de lui et qui l'ont élevés.

Ils n'ont jamais voulus d'une vie pleine de sang et d'emmerdes pour lui, ce qui est plutôt contradictoire lorsqu'on sait qu'il a grandit dans un cartel de drogue.
Enfin bref, en conséquent, ils ne lui ont pas enseigné les bases pour prendre la fuite lors d'une décente de flics. Emmet a apprit dès 7 ans à se servir d'un ordinateur afin de gérer les transactions. Il s'occupe de tout ce qui est cargaisons, envois et livraisons, réceptions, vérification des colis, et les comptes, aussi. Puis, je dois dire que ce n'était pas une mauvaise idée de ne pas lui apprendre la bagarre. Il n'aurait jamais pu faire de gros dégâts, c'est un maigrichon qui tient à peine sur ses deux jambes. Il sait mettre un coup de poing et partir en courant, mais c'est largement insuffisant lorsqu'une brigade de flics est à vos trousses.
Vous l'aurez compris, Emmet est le maillon faible du cartel et c'est tant pis pour lui. Contrairement à moi qui suis un as de la gâchette, un as de la baston et un Dieu du crime digne de ce nom.
Sans vouloir me jeter des fleurs, bien sûr.

– Connor ? Tu nous écoute ?
La voix de Ledell me sort de mes pensées. Assit avec Emmet à l'arrière du 4x4, je le vois me scruter dans le rétroviseur avec un regard interrogateur.
– Quoi ? Crache-je sans cacher mon mécontentement qu'il m'ait sortit de mes pensées.
Règle numéro une, quand je pense à la gonzesse de l'entrepôt, personne ne me dérange. Règle numéro deux, personne ne me dérange. Tout simplement.
– Faut vraiment que tu fasses un truc, mec, s'exclame le petit frère de Sean. Ça fait deux semaines qu'on est là et dès qu'on sort des entrepôts de Rivera, c'est la même rengaine ! T'as l'air d'un fantôme.
Rivera.... ce fils de pute. Le patron du cartel de Portland.
Une balle entre les deux yeux, ouais. Patron de mes boules.
Je ris jaune et ne prend pas la peine de répondre. Emmet n'a aucune idée de ce qui se trame dans ma tête, il ne sait pas que mon cerveau ne cesse de fonctionner jour et nuit depuis que j'ai planifié de faire sauter un cartel tout entier pour sauver la peau d'une fille.
Ouais, normalement, c'était pas dans mes plans lorsque j'ai planifié de venir ici.
Mais je m'en tape, que ce soit de l'improvisation. Je dois juste la sortir de là, il le faut. Je lui ai promis.
Ouais, j'ai fais une promesse. La première de toute ma vie et très certainement la dernière. Qui soupçonne Connor Boyd de promettre à une fille ? Personne. Alors que ça reste comme ça. Si ça se sait, les gens vont croire que je suis devenu une espèce de mauviette avec la queue entre les jambes. Hors de question.

C'est un gros coup que je m'apprête à faire. Si habituellement, je suis ailleurs, aujourd'hui c'est pire. De toute façon, ce n'est pas comme si je faisais sauter mon propre cartel. Là, ce n'est pas le mien, donc techniquement, je n'en ai rien à faire. Personne ne peut rien me dire.
Mais, ce n'est pas seulement à cause de ça que je suis en permanence plongé dans mes pensées. C'est aussi à cause de la fille. J'en ai rien à foutre de comment vont les affaires entre mon cartel et celui de Rivera. Chaque fois que je vais là-bas, je me rend automatiquement vers la « pièce » où elle est. Je reste avec elle pendant de longues minutes, de longues heures et je la regarde comme un con, incapable de détacher mes yeux d'elle. Je prétexte que je veux me défouler pour qu'on me laisse entrer et rester un peu, mais c'est faux. Jamais je lèverai la main sur cet ange. Même si elle est défoncée à longueur de temps, elle capte ma présence dès que je m'assois sur le matelas miteux où elle est en permanence allongée. Comment je le sais ? C'est simple. Le matelas en question s'affaisse sous mon poids, elle ouvre difficilement les paupières. Elle plonge son regard dénué d'émotions dans le vide, et sans me regarder, elle trouve suffisamment de force pour se déplacer afin de poser sa petite tête sur mes genoux. C'est comme ça tous les jours depuis deux semaines. Je passe mon temps normalement dédié à vérifier la marchandise prête à partir, à rester avec elle.
De retour dans mes pensées, je ne réponds pas non plus à Cody lorsqu'il me demande, une fois garée devant l'entrepôt, pourquoi je disparais chaque fois que nous entrons dans ce bâtiment en taule rouillée. Au lieu de ça, j'avance à grande enjambée sans me soucier de leurs yeux plissés. Je sors les mains de mes poches afin de pousser la grande porte en ferraille qui grince sur ses rails. Une fois fait, j'entre en laissant plusieurs imbéciles me saluer d'un signe de la main.
– Connor ! M'interpelle Rivera avec un grand sourire, assis autour d'une table à quelques mètres de moi.
Fils de pute.
Des cartes dans les mains, une clope au bec, il me fait un signe de la main et je le salue à mon tour d'un mouvement de tête, les mâchoires serrées.
Fils de pute.
Je ne m'arrête pas lorsqu'un autre m'appelle, sûrement un des mecs de ce cartel pourri. Je me dirige au fond de l'entrepôt, là où se trouve plusieurs pièces aux murs en taule, construit à l'arrache pour accueillir les séquestrées qui s'y trouvent. 3, pour être exact.

Je passe devant la première porte sans m'arrêter, de même pour la deuxième, et ouvre la troisième. Je referme cette dernière derrière moi et bloque la poignée avec une chaise posé dans un coin de la pièce. Aussitôt, un sourire étire mes lèvres lorsque mes yeux se posent sur la fille, allongée sur le matelas.
Sa peau est d'une pâleur atroce, elle a l'air morte.
Cette pensée me fait frémir, mais je sais qu'elle ne l'est pas. Elle est juste simplement droguée. Je m'approche et m'accroupis d'abord devant elle, caressant son visage tuméfié. Ces salopards se sont encore défoulés sur elle avant que j'arrive.
Elle ne grimace même pas lorsque je passe ma main sur sa pommette bleue, abîmée par les coups. Mais, soudain, elle ouvre les yeux. Doucement, elle lève ses yeux bleus océan vers moi et, pour la première fois, elle me regarde. J'ai l'impression de voir un sentiment de bonheur dans ses yeux, comme si elle était contente de me voir... Je dois me tromper. Je n'ai jamais rien vu de tel avant, pourquoi ça arriverait aujourd'hui ? Ils lui filent toujours la même dose, non ?
– Bonjour, chuchote-je en souriant légèrement, tentant d'apaiser les battements excités de mon coeur.
Le coin de ses lèvres s'étirent en un sourire faible, mais quand même visible, et l'organe dans ma poitrine s'emballe. Mes yeux s'arrondissent ; elle me reconnaît. Merde. Une vague de frisson s'empare de moi, et je dois me faire violence pour ne pas jurer à tout va mon étonnement.
Comment c'est possible ? Elle a l'air totalement à l'ouest chaque jour, chaque heure que je passe avec elle. J'avoue que ça m'arrangeait, qu'elle soit droguée. Je pensais que ça suffisait à lui effacer le moindre souvenir. Et, de cette façon, elle ne se souviendrait pas des trois quarts de ma vie que je lui ai raconté sans préambule.
Mais... Si elle sourit, ça veut dire qu'elle m'aime bien, non ? Qu'elle se fiche de toutes les horreurs que je lui ai avouées ?
Merde ! Moi qui disait ne pas vouloir qu'on me prenne pour une mauviette avec la queue entre les jambes, c'est raté. J'en suis vraiment devenu une. Cette fille fait naître en moi des sensations que je n'ai jamais ressenties et que je ne croyais jamais pouvoir connaître un jour. Dès que ma peau entre en contact avec la sienne, mes poils se hérissent. Quand je suis avec elle, près d'elle, j'ai l'impression d'être plus que jamais en vie. Sentiment que je n'ai bien sur jamais éprouvé auparavant.
– Je...
Je fronce les sourcils, et mon cœur manque un battement en entendant cette voix, ou plutôt ce gémissement.
Sa voix. C'est la première fois qu'elle me parle. Putain, j'ai l'air d'un ado travaillé par ses hormones. Depuis quand une simple voix me tord l'estomac, à moi ?
Elle essaie de se lever mais n'y parvient pas. Je passe rapidement mes bras sous les siens et l'aide à s'asseoir. Je prend place derrière elle et l'installe entre mes jambes, le dos contre mon torse. N'arrivant pas à se maintenir en place, elle glisse sur le côté et je la retiens à l'aide de mon genoux que je plie dans son dos. Maintenant, elle est allongée dans mes bras et me regarde toujours, les paupières lourdes.
– Je vais sûrement... oublier... ce que je vais dire à la prochaine... dose. Je n'ai pas avaler les cachets qu'ils m'ont donnés.
Elle referme les yeux. Mon cœur s'emballe encore, battant plus vite et plus fort.
– Comment tu t'appelles ? Tu te souviens de moi ? Tu sais que je viens te voir tous les jours ?
Ses yeux se rouvrent et elle se niche plus confortablement contre moi.
Tu.es.super.lourd.connard. Harceler.une.dame.n'est.pas.recommandé.
Et en plus, t'as l'air d'un bouffon.
– Abbie. Oui, je me souviens. dit-elle d'une voix faible, à peine audible, les yeux désormais clos. Je me souviens de tout.
Je souris. Souris vraiment. Pour la première fois de toute ma vie, l'espoir naît en moi. Bordel de merde, j'ai jamais ressenti ça. Mais là, quand je la tiens dans mes bras et que j'écoute sa petite voix douce, je ressens tout un tas de merdes. J'étais persuadé il y a encore un mois de ça que tout ces trucs à l'eau de rose étaient réservés aux autres. Aux mecs biens. Pas aux meurtriers, aux trafiquants comme moi.
J'ai envie de crier ma joie à gorge déployée. Merde ! Elle se souvient de tout !
– Tu vas sortir d'ici, ok ? dis-je précipitamment, excité comme une pute.
Je sais, normalement, le terme exact est "comme une puce". Mais, je préfère ma version à moi.
- Tout est prêt. Tu vas être libre d'ici peu et vivre une belle vie... celle que tu mérites.
Un léger sourire se dessine sur ses lèvres.
- Je suis ici depuis... je ne sais pas. Je... Je ne sais pas qui est notre président. En quelle année nous... sommes ?
Abbie est prise d'une toux et je l'aide à se redresser pour qu'elle parvienne à se racler la gorge. Ensuite, elle s'avachit sur moi de nouveau et serre comme elle le peut mon t-shirt dans sa main aussi blanche que... mon cul ?
- Je n'attend plus rien de la vie. Ne te risque pas pour moi, soupire-t-elle. Dieu m'a oubliée.
Ses paroles me mettent une putain de claque dans la gueule. Mes yeux s'écarquillent et mon coeur, lui, cesse de battre pendant plusieurs secondes. Elle est si faible et pourtant si consciente de ce qui lui arrive. Et, elle ne cherche pas à partir. Elle s'est tout simplement... habituée, à son calvaire.
Une rage aveuglante glisse dans mes veines et vient petit à petit m'emplir. Le souffle d'Abbie ralentit à mesure qu'elle se rendort, mais le mien, lui, s'accélère brutalement.
Dieu ne l'a pas oubliée.
Dieu m'a envoyé ici pour la sauver.
Et je vais la sortir de cet enfer.

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