Un coeur pour deux

By TitiGratien

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Laure n'a pas une vie facile. Elle vit sans cesse contre le temps. Mais ses plans sont remis à zéro à cause... More

Prologue
Chapitre 1: Le début
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5

Chapitre 6

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By TitiGratien

Une soirée entre amis je n'en avais pas passée une seule depuis une éternité : en fait, exactement deux ans, un mois et treize jours. Comment je le savais ? Et bien cela me manquait terriblement, avec le temps j'ai fini par en faire une obsession et puis à barrer tous les jours de mon calendrier. À chaque fois que je considérais que je ne m'étais pas amusée comme convenu je marquais ce jour d'une croix bien noire. Mon calendrier n'était plus qu'un amas d'encre noir.
Il y a des sensations, des émotions qu'on oublie avec le temps, et que je n'avais plus éprouvé depuis longtemps. Je ne me souvenais plus auparavant de ce que signifiait réellement les termes: rire et détente, tout en parlant de tout et de rien sans même s'arrêter un seul instant. Pendant un peu plus de deux années, ma vie n'avait été rythmé que par la passion fulgurante des romans ainsi que par les repos imposés. Il n'est pas déplaisant pour moi de faire ces activités de paresse. Beaucoup de personnes m'enviaient, mais la routine avait finit par me tuer  profondément dans un ennui infini, au point que je ne cessais de rêver qu'un jour un amour passionné surgira de nulle part. Bien sur je le revais toujour avec un personnage fictif ainsi moi même je devenais le personnage d'un de mes romans favoris. Pour vous dire à quel point ma vie était minable et désespérée et que mon moral était au plus bas. De plus je pourrais ajouter que ces activités étaient les seules que je pouvais réaliser pendant mon lourd traitement. La chimiothérapie me mettait dans un état semblable a celui du légume sans compter tous les examens hebdomadaires. J'avais beaucoup de similitudes avec les personnes âgées, autant physiquement que mentalement.

Et puis que dire de plus que de me sentir tout à fait normal et à l'aise entourée de mes meilleurs amis et d'Antoine. Malgré mon angoisse que le sujet de mon cancer revienne sur le tapis de la part de Rachelle ou de Maxime.
A aucun moment de la soirée ils en parlèrent, juste quelques regard de temps en temps, de manière  qu'ils aient mon approbation pour me parler. Mais je refusais d'un signe de  tête. Pour mon plus grand plaisir ; ils comprenaient enfin je l'espérais. Je voulais révéler à Antoine et quand je le sentirais, pour mon cancer. Je ne voulais pas qu'il ressente de la pitié envers moi pour le moment. Puis j'avais surtout peur de le faire fuir. Comme toutes les autres personnes avant lui.

Cette sortie de la veille m'a en quelque sorte inspiré dans l'histoire que j'écris. En ce moment même, les mots tombent inlassablement, perpétuellement, continuellement sur mon écran telle une pluie frénétique. C'est une déflagration de poésie. Des pages et des pages s'affichent les unes après les autres. Je tape sur mon clavier à une vitesse surhumaine. Ne plus subir la pression de la maladie et de l'hôpital a du bon. Bien sur je ne suis pas sorti d'affaire et la guérison n'existera jamais pour ma part mais vivre au jour le jour est comme un médicament pour ma vie et mon esprit. Car oui j'ai arrêté les traitements lourds et les rayons et tout cela d'une part. Mais d'une autre je continuais par les conseils de docteur Johnson de prendre tous les médicaments qui étaient susceptibles de ralentir simplement la progression de ma tumeur. Mon but n'était pas de mourir dans l'immédiat non plus mais juste vivre libre pendant tout le temps qu'il pouvait me rester. À présent mes journées me paraissaient plus longues. Je me rendais en cours et plus dans la soirée après avoir réalisé tous mes devoirs je sortais voir mes amis ou je passais du temps avec mes parents devant la télé. Ma famille s'était finalement accommodés à mon choix de vie et contrairement a l'idée qu'ils se faisaient au départ ils étaient moins fatigués plus reposés et se sentaient plus heureux.

Mon histoire prenait enfin une nouvelle tournure.

Je rédigeais la suite de mon histoire depuis quelques heures au moins quand un message apparut sur mon écran d'ordinateur. Je fis un double clique sur le voyant de la messagerie. C'était mon confident inconnu qui me parlait.

INCONNU : Dis-moi es-t-il possible qu'un jour peut-être je connaisse ton identité ?

Ma réponse fut assez rapide :

MOI : Eh bien, je voudrais la même chose pour moi. Je ne sais absolument rien de toi. Alors que toi tu as réussis à me tirer les vers du nez pour en apprendre un peu plus sur moi chaque jour. J'ai donc pris la décision de ne rien te dévoiler de plus sauf si tu fais toi même l'effort de répondre à certaines de mes questions. Ainsi je pense que tu pourras avoir mon nom, un jour peut-être être. Es-tu d'accord avec ça ?

Pendant plusieurs minutes qui me paraissaient interminables, je fixais continuellement mon écran. Mon inconnu ne me répondait pas. Une heure plus tard seulement j'avais une réponse de sa part.

INCONNU : ma réponse est la suivante : je suis totalement partant.

Je lâchais un bruit. J'avais retenu le temps de la lecture de son message, ma respiration. J'avais risqué ma petite vie minable, pour de simples mots de quelqu'un.

MOI : Je me demande bien pourquoi tu as mis autant de temps à me répondre mais je ne chercherais pas plus loin. Bon passons à autre chose. Ma première question est arrivée: Je conclue que tu es une personne du sexe masculin. Je me trompe ?

INCONNU : C'est un mystère.  Tu es très curieuse on dirait. Et tu es bien la seule à utiliser une longue expression pour désigner le mot « garçon », « mec » ou pleins d'autres existants dans le dictionnaire des mots.

Je n'eus pas assez de temps pour lui répondre qu'un nouveau message apparut dans la conversation.

INCONNU : Comment peux-tu être aussi sûr de ce que tu avance ?

MOI : pour commencé tu as clairement employé le masculin dans ta réponse « je suis partant ». Et je doute fort que tu sois une personne inculte et qui fait constamment des fautes d'orthographe, vu ton intérêt à la lecture et l'écriture. Je n'ai pas raison ?

Des trois petits points apparurent pendant une longue durée. Il avait l'air de vouloir dire beaucoup de choses.

INCONNU : Sur ce coup là tu as en quelque sorte raison. Tu me donnes l'impression  que tu es une fille très forte dans l'analyse de situation ou de conversation . Ferais-tu parti du FBI ou d'autres sociétés d'espion du genre ? Je voudrais être prévenu car je ne veux en aucun cas me retrouver au milieu d'une situation louche et criminelle.

MOI : hahaha. Non ne t'inquiète je n'ai aucune compétence pour y rentrer, je n'ai aucune discrétion et on peut lire en moi comme dans un livre ouvert. En plus de tout ça ma déduction était plutôt simple. Et puis je peux te dire la même chose en ce qui te concerne. Comment tu peux penser que je sois une femelle ?

INCONNU: je ne crois pas que tu sois une femelle mais plutôt un extra terrestre.

MOI : tu es sérieux là ?

INCONNU: pas du tout. ;) En réalité je sens au fond de moi que tu n'es pas un garçon. Et je dois dire que ton pseudo est quelque peu féminin: ladanseusedesmots. A part si tu es une personne efféminé. Non que je sois homophobe, simplement tu as employé le féminin.

MOI. Et bien dans ce cas, si cela continue on sera recruté par le fbi tout les deux. Il faut que je te laisse, je commence terriblement à fatiguer. Je dors assise là.

INCONNU: je parie que tu as écris ça en baillant. Je sens ta fatigue d'ici. Bonne nuit.

Sur cette fin de phrase je ferme mon ordinateur après l'avoir éteint. Pendant un moment je restai assise, immobile devant mon bureau, pensive. Que m'arrivait-il ? Pourquoi je portais tant d'importance à connaitre son identité par tous les moyens. Peut-être que mon instinct d'enquêtrice prenait le dessus sur tous le reste. Je voulais pouvoir m'imaginer un visage, une voix, des cheveux sur lui. Le mystère et l'inconnu peuvent tout nous faire faire.
Malgré une heure tardive, je ne réussi pas à trouver le sommeil. je ne cessai pourtant de bailler, mais mon esprit bouillonnait sur l'inconnu. Mon cerveau faisait tout son possible pour imaginer un corps pour mon mystérieux correspondant. Tantôt il était blond, puis le suivant brun. Ses yeux étaient d'une couleur douce noisette puis après il avait une hétérochromie fascinante avec un œil vert intense et l'autre d'un bleu profond. je ne pouvais que l'imaginer d'une beauté époustouflante et mes journées de malade avaient eu du bon. La lecture a renforcé mon imagination en enrichissant mon esprit de personnages masculins aux beautés et personnalités exceptionnelles. Je crois que mon cerveau ,ne peut se résoudre a inventer un horrible visage dans ces circonstances. Voyez vous je suis comme ça, je rêve au prince charmant comme étant petite fille ou encore à des créatures fascinantes.
Je me mis une grosse gifle sur le visage. Je me devais de sortir de cette transe, de ce rêve éveillé. Je me prenais pour qui ? Jamais je me suis mis dans cet état pour quelqu'un. Il va finir par devenir une obsession. Et puis le visage d'Antoine remplaça mes idées obsessionnelles dans mon esprit. Je devais réellement me ressaisir. Je ne voulais pas être ce genre de fille qui fantasme sur deux personnes en même temps. Non cela ne pouvait être possible. Personne ne peut tomber amoureuse de deux personnes, il est scientifiquement impossible que cela arrive. L'alchimie ne peut être partagé en deux elle ne peut être que total.

......
Tard dans la nuit je parviens enfin à m'endormir pour quelques petites heures. Malheureusement une douleur atroce vrilla dans mon crâne. Le cancer me faisait savoir qu'il était toujours là bien caché dans son coin mais prêt à attaquer a chaque fois pendant des moments de faiblesses. Pour éviter d'inquiéter mes parents j'etouffais mes cris de douleurs dans mon coussin rembourré. Les souvenirs affluaient. Mes journées passées à l'hôpital revenaient sans cesse. Je ne voulais revivre cette agonie incessante. Une autre douleur me paralysa. Je ne pouvais bouger dans mon lit tellement la souffrance était présente. Garder ma douleur au plus profond de moi m'épuisa et je finit par tomber dans un profond sommeil cauchemardesque.

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